Au football, le libero est un défenseur libre de tout marquage évoluant en faux milieu récupérateur : il est le patron de la défense et joue, en général, devant la ligne de marquage du gardien.
"Libero" est un film qui se démarque et qui va de l'avant sans lâcher prise une bonne fois pour toute. "Libero" ou les errances d'une famille monoparentale, unie par un amour indéfectible, vues par un pré-adolescent qui apprend à grandir.
La mise en scène est parfaite, coule de source et suit parfaitement l'isolement et les tourments du personnage principal qui porte le film sur ses petites épaules. Alessandro Morace, qui joue ici son premier rôle au cinéma, joue juste et se veut touchant. Il apporte à "Libero" une sensibilité à toute épreuve ainsi qu'une bouille à laquelle on s'identifie aussitôt. Une interprétation sans faille. Je vote pour !! Face à lui, l'acteur Kim Rossi Stuart, tout juste sorti de son "Affranchi" à l'italienne ("Romanzo criminale" de Michele Placido), se fait tout petit, et à la Al Pacino, nous joue un numéro d'acteur certes réjouissant, mais qui a eu l'art parfois de m'agacer. Sinon, le personnage de père qu'il tient est très bon. La relation père/fils est très bien retranscrite et, de cette impression, "Libero" tient le penchant de "Parfum de femmes" (de Risi) dans lequel l'adolescent guidait un vieil alcoolique aveugle.
Dans ce film, le scénario se fait l'apanage de la mise en scène qui, même si elle coule de source, se ferme une fois le décor balancé à la tête du spectateur. Kim Rossi Stuart, pour sa première réalisation, apporte une roublardise étonnante d'entrée de jeu sans jamais faire plus. De ce fait, et avec le duo d'acteurs Morace/Rossi Stuart, la mise en scène reste la même deux heures durant sans jamais s'accorder une ou trois surprises au gré ds rencontres.
Une œuvre bancale, poignante et dilettante pour un coup d'essai sur un genre particulier, le drame familial. Spectateurs, avez vous le jugement facile ? Accord parental souhaitable. 1 étoile sur 4.