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Roub E.
783 abonnés
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4,0
Publiée le 2 septembre 2015
Un polar de grande qualité. Mise à part quelques invraisemblances du scénario un peu trop grosses pour que je réussisse à passer outre, tout le reste du film est absolument remarquable, la reconstitution et l ambiance du New-York de la fin des années 80 est parfaite. Concentré sur des personnages très bien écrits, le film ne laisse pas cependant l action de côté, notamment dans l excellente scène d infiltration dans le laboratoire clandestin. La mise en scène est absolument remarquable et offre quelques passages vraiment admirables. A coup sur un film à voir quand on aime les polars.
Après "Little Odessa" et "The Yards", James Gray rempile avec un troisième polar. Bobby (Joaquin Phoenix magnifique) est un jeune patron d'une boîte de nuit et se trouve face à un dilemme. Il va devoir choisir entre une offre de la mafia et une collaboration avec la police, entre un chef mafieux pour qui il s'est pris d'affection et ses proches (son père et son frère) avec lesquels les relations sont tendues. Outre le choix que devra faire Bobby, le film est travaillé par l'idée d'une réconciliation, possible seulement si les rivalités fraternelles et les préférences du père sont dépassées. La famille, thème central de la filmographie de Gray et porteur d'une dimension tragique, se confronte ici au monde des gangsters, un choc qui fait basculer "We Own the Night" dans l'action, à la fois nourrie par l'enquête et par un désir de vengeance du protagoniste, démultiplié après la sublime course-poursuite en voiture sous la pluie, d'une beauté formelle étourdissante et d'une violence inouïe. Le film parvient avec un sens du récit impressionnant à concilier jusqu'au bout la volonté d'une arrestation des gangsters et le destin d'un personnage constamment évolutif, tant dans son état d'esprit que dans son rapport aux autres. Toujours passionnant, on pourrait néanmoins reprocher au film de ne pas véritablement monter en puissance dans sa seconde partie, moins en tout cas que dans d'autres films de Gray ("The Yards", "Two Lovers"), certainement parce qu'il reste meilleur dans l'observation des changements des rapports de force que dans l'action pure. "We Own the Night" reste un excellent film, maîtrisé et qui donne chair aux stéréotypes du genre grâce aux obsessions de son cinéaste.
Que ce soit dans sa manière de filmer ses personnages dans leur intimité ou de dynamiser son histoire par des scènes d'action au réalisme époustouflant, James Gray signe un film à la mise en scène saisissante qui porte ce polar classique à l'efficacité remarquable.
La nuit nous appartient surement l'un des meilleurs films policiers de ces dernières années. Une histoire passionnante , bien réalisé, des acteurs plus que convainquant puisque J. Phoenix est juste incroyablement bon. Un film culte . Ma note : 17 / 20 .
S'il n'y avait dans "la Nuit Nous Appartient" que cette abstraite poursuite en voiture sous la pluie, l'une des scènes les plus impressionnantes vues depuis des années, le dernier James Gray aurait déjà atteint les sommets de notre palmarès de l'année. Et il y a en plus Joaquin Phoenix, bloc massif d'intériorité, qui murmure et se tord de douleur ; il y a Eva Mendes, sublime, qui vit et vibre d'amour, il y a Robert Duvall qui vieillit dans la souffrance, et il y a l'horreur infinie de voir ses proches mourir par sa faute. Si James Gray nous vrille littéralement de douleur pendant deux heures, c'est qu'il a gardé son amour pour la forme classique ("le Parrain" en référence) et la tragédie grecque (ou le drame shakespearien), mais a abandonné le formalisme de "The Yards", pour se concentrer sur l'essentiel : ses acteurs, qu'il regarde vivre avec une attention rare dans les polars US. Loin du maniérisme moderne, "la Nuit Nous Appartient" est un film essentiel de 2007, parce que l'un des plus terriblement humains.
James Gray se détache ici de ses modèles (Coppola et Scorcese en tête) pour imposer tranquillement un style sobre où l'intensité n'est jamais aussi forte que dans l'économie de moyens. Les enjeux du scénario tiennent littéralement à un souffle, comme dans la scène pivot du film, où Bobby se laisse trahir par une respiration irrégulière, face au caïd russe Vadim Nezhinski. La Nuit nous appartient est une sorte de troisième et dernier acte dans la trilogie des films de gangsters de James Gray, commencée avec Little Odessa et The Yards. Il en reprend la formule avec, parfois, un peu moins de subtilité: le savoir-faire du réalisateur confine ici à la rigueur géométrique et laisse passer une émotion plus intermittente que dans ses autres films. On se console avec le personnage d'Amada, qui disparaît progressivement de cet univers d'hommes et laisse derrière elle un goût de mystère qui annonce la suite de la filmographie de James Gray, peuplée de personnages féminins plus complexes. Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-la-nuit-nous-appartient/
Ce James Gray là clôt sa trilogie entamée avec Little Odessa et The yards. On y retrouve des éléments bien spécifique: le rapport avec la famille,compliqué et tendu.Cette fois ci,nous suivons l'effondrement de l'univers de Bobby,patron d'une boîte de nuit où la mafia russe assure ses filières de drogue.Jusqu'au jour où son frère et son père,membres de la police,essayent de lui ouvrir les yeux et de choisir son camp entre ses amis et sa famille.Là est donc tout le problème.A la différence de The yards,où la famille n'était pas forcément synonyme de transparence,celle ci est un exemple de droiture absolue.Mais cette droiture d'esprit n'était pas monnaie courante dans la vie de Bobby,qui va peu à peu perdre ses repères.La réalisation de gray,modèle de classicisme et de fluidité,cadre au plus près des enjeux et des émotions des personnages et retranscrit clairement l'immense palette de jeu de Joaquin Phoenix,qui livre une prestation viscérale et incroyable.Les seconds rôles ne sont pas en reste: de Wahlberg à Eva Mendes,en passant par Duvall,tous sont excellents. Certaines scènes marquent durablement: la scène d'infiltration,la fusillade en voiture,et aussi l'ouverture très sexy.Un excellent complément de The Yards,à qui il ressemble.
Un vrai polar avec tous les codes et les bons ingrédients du genre. Les acteurs sont vraiment énormes, surtout Joaquin Phoenix qui possède une réelle force dramatique.
Un des meilleurs films de l'année ! Magnifiquement interprété (Joaquin Phoenix est magistral), superbement filmé, le scénario bien que classique est très bien écrit et la BO est démente. Un superbe film.
James Gray nous livre là une nouvelle analyse brillante de la cellule familiale. La prestation de Joaquin Phoenix est une fois de plus absolument époustouflante, Eva Mendes plus charmeuse que jamais. Un polar génial, d'une richesse incroyable dans le détail, au scénario peut-être pas très original mais d'une solidité et d'une noirceur sans failles. Mine de rien, un sacré chef d'œuvre.
Pour son troisième film, James Gray nous emmène à New-York à la fin des années 1980, on y suit deux frères, Bobby, patron d'une boite de nuit et Joseph policier comme leur père. Bobby s'est un peu éloigné de sa famille, mais lorsqu'elle sera confronté à des problèmes, les liens du sang réapparaitront. James Gray signe un drame policier très fort où se mêleront honneur, famille et tragédie. Le scénario certes classique, est bien écrit et intéréssant et Gray va l'utiliser de la meilleur des manières. Il donne à son film noir une atmosphère poisseuse, angoissante et sombre ce qui rendra "We Own The Night" très captivant. Joaquim Phoenix est au sommet de son art, il est excellent, tout comme Whalberg ou Duvall. Un très beau film, captivant, intelligent et qui place Gray comme un réalisateur incontournable de ce début du XXIème siècle.
Un film assez simpliste, les bases de l'intrigue sont posées dès les premières minutes, le reste se déroule trop lentement, les quelques petits retournements ne suffisent pas à nous sauver de l'ennui global, et certaines absurdités scénaristiques finissent par faire déborder le verre.
Un très bon film, on pourrait certes lui reprocher sans scénario un peu "simple" et encore, là n'est pas la réelle force du film qui réside dans l'interprétation du duo d'acteur et du dilemme de Bobby, un très bon film qui a le mérite d'être divertissant et intelligent.