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selenie
5 580 abonnés
6 047 critiques
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5,0
Publiée le 10 octobre 2007
Après "Bloody sunday" et "la mort dans la peau" Greengrass prouve qu'il est l'un des meilleurs cinéastes actuels. Sa façon de filmer comme un direct documentaire nous prends aux tripes et ne nous laisse aucun répit. Un scénario sans faille et très documenté (comme ses autres films) ne laise poindre aucune hésitation dans la mise en scène. On vit l'angoisse et le stress comme si on y était et c'est flippant comme notre réalité.
Véritable docu-fiction, Vol 93 est une oeuvre profonde et intense sur un fait connu de tous. Certes il ne joue pas sur le suspense, la fin est connu de tous mais il refuse aussi tous manichéisme et toute volonté de faire du spectaculaire ou de l'émotion facile pour se consacrer à 2 récits distincts. Le premier étant la tentative désespérée des passagers pour survivre, le second est basé sur l'incapacité des autorités à comprendre ce qui se passe et à pouvoir agir en conséquence restant bloqué devant leurs ordinateurs déconnecté de toute réalité.C'est d'ailleurs ce chaos né du croisements de ses situations que retranscrit parfaitement Greengrass avec son style si particulier pris sur le vif et quasi-documentaire.
Voilà un film qui nous prend aux tripes sans nous y forcer. En choisissant une approche réaliste, relevant du documentaire, P. Greengrass nous fait vivre un épisode de la tragédie du 11 septembre au plus près, sans en négliger l'ensemble. En effet, il nous montre l'ensemble de la chaîne qui a vécu ce drame (la tour de contrôle, les militaires, l'aviation civile) en montrant la tension qui monte jusqu'au deuxième crash, qui fait froid dans le dos. Dans le ciel, la prise de l'avion par les terroristes est d'une violence brute et une fois l'appareil sous contrôle, la tension ne retombe jamais. La scène où les passagers reprenne le contrôle est là d'une violence animale, commise avec l'énergie du désespoir. L'émotion monte aussi, on a les larmes aux yeux devant les adieux déchirants des passagers, qui se savent condamnés mais qui ne contiennent aucune haine ni rancoeur. Le plan final est de loin l'un des plus émouvant de l'histoire du cinéma (un des plus choquant aussi) et il faut rendre au talent de cinéaste de P. Greengrass, qui nous trousse une scène d'action haletante à partir de 2 points sur un écran de contrôle et qui ne fait aucune propagande néfaste. Le banc titre final nous donne son point de vue et son mépris des hautes autorités, qu'il ne montre jamais car autant responsable.
Ce film est encore une fois (après l'excellent BLOODY SUNDAY) la preuve que seul Paul Greengrass est capable de réaliser un film-documentaire qui vous prenne véritablement aux tripes! Alors que le réalisateur hollywoodien de base aurait hésité entre le film super pathos et le message patriotique, nous avons ici la reconstitution ultra-réaliste, récréée quasiment en temps réels, des différents points de vue d'individus impliqués malgré elles dans les tragiques événements du 11 septembre 2001. Le résultat est à la fois du grand spectacle et une leçon d'histoire éprouvante!
personnage sans consistance que ce soit d'un coté comme de l'autre. scenes d'action purement imaginaires. le seul point d'appui réel pour le scénario auraient dû etre les coups de fils des passagers, mais aucun appel ne décrit les actes réels. caricaturisation de l'armée américaine. voyeurisme honteux.
Excellent film, qui nous coûte un tragédie à nulle autre pareil. Malgré un début (très) long à se lancer, la dernière demie-heure rattrape l'ensemble. Définitivement, l'Homme est capable du meilleur, comme du pire...
On est plongé dans un univers glaçant, palpitant et angoissant. L'avion est détourné par des pirates de l'air et les passagers agissent pour retourner la situation. On espere jusqu'au bout que les passagers arriveront à retourner la situation. C'était sans compter sur le fanatisme des pirates. Bref c'est un film à voir Il faut bien se rappeler que c'est vraiment arriver et que des gens ont vécus ce terrible événement.
La dernière partie aura beau être poignante de réalisme, la première, bien plus longue, s'attarde sur un chaos administratif qui n'intéresse pas. Greengrass, brouillon, donne un film assez quelconque, répétitif et très facile. Jamais mauvais mais toujours très décevant.
Anecdote:je suis à bord d'un avion sur le point d'atterir (je dois etre à environ 1000 metres d'altitude grand max) j'essaye d'envoyer un sms juste par curiosité et là bingo! IMPOSSIBLE! Donc comment considerer un film comme vol 93 pour autre chose que ce qu'il est: de la propagande! Parce que si moi, pauvre pignouf, j'ai l'idée de verifier l'un des elements determinant dans cette version officielle made in hollywood,comment pourrait il en etre autrement pour paul greengrass qui,en tant que realisateur,se devait de tirer sur le fil pour voir quelle quantité de pelotte se detacherait de ce scenario catastrophe.A moins que...attendez une seconde là.Vous voulez dire qu'il l'aurait fait sciemment? Merde alors! Moi qui croyait le mec honnete!Ca m'apprendra à croire tout ce qu'on me dit aussi!
5 ans après les attentats du 11 septembre 2001, Paul Greengrass s'intéresse au vol "United 93", le seul des quatre appareils détournés à avoir manqué sa cible. Après le crash dans les tours du WTC, le réalisateur nous fait ainsi suivre en quasi temps réel le détournement du vol par les terroristes, la montée en tension chez les passagers, et le point de vue des autorités complètement larguées. En effet, une bonne partie du film est composée de scènes de crise, où les informations erronées et la mauvaise communication entre les différents services civils et militaires nuisent à leur compréhension de la situation. En parallèle de ce portrait réaliste et prenant, le dernier acte se centre sur les passagers, désespérés et déterminés à reprendre le contrôle de leur avion. Le tout est filmé caméra à l'épaule, avec une photographie style documentaire, et des acteurs peu connus, afin d'insister sur le caractère avéré des faits, et l'anonymat universel de ses protagonistes. En résulte un film qui prend aux tripes, et parvient sans mal à toucher son public.
Des quatre avions détournés le 11 septembre 2001, le vol 93 d'United Airlines est le seul à s'être crashé dans une zone non peuplée, bien loin des métropoles et des bâtiments symboliques. Il est aussi l'unique exemple de récit légendaire publié dans le rapport de la Commission 9/11 sur ce jour-là. Quoique les doutes et contradictions persistent autour des évènements survenus ce mardi matin, c'est cette version officielle qui a les honneurs dans la plupart des livres d'Histoire...et donc dans l'inconscient collectif. 2006 fut l'année de célébration des héros ordinaires du 11/09, de ceux qui rappelèrent le courage et l'altruisme dans les moments les plus désespérés. Oliver Stone rendit hommage aux policiers et pompiers dépêchés dans les tours du World Trade Center dans le film éponyme. Paul Greengrass a choisi lui de se concentrer sur le vol qui finira crashé dans un champ de Shanksville. Greengrass conserve la signature qui caractérise son cinéma. Pas de fresque ample, pas d'atermoiements, pas d'effets de manche. Le style est à vif, proche du documentaire, polarisé sur ces 110 minutes qui ont changé la face du pays (du monde ?). Si vous n'êtes pas un aficionado de la patte Greengrass (ce qui est mon cas aussi), sachez que Vol 93 se montre plus lisible que le foutoir nauséeux de certains Jason Bourne. La narration est sur la corde raide de la première à la dernière minute, et le film fait grimper la tension à mesure que les évènements dégénèrent en tapissant les écrans de télévision au passage. En contrepartie, cette efficacité sensorielle se paie au prix de personnages finalement peu caractérisés. Les comédiens sont tous profondément investis, et l'hommage aux passagers du vol 93 est poignant dans ses dernières minutes (malgré une "shaky cam" propre à coller la migraine), mais le traitement scénaristique qui leur est consacré est assez faible. Ce qui se révèle problématique puisque le long-métrage prend le parti de coller à la légende sur ce point précis. Il n'y avait donc aucun problème à donner de la place à ces héros/victimes pour exister. Pourtant la position de Greengrass est ambivalente. Si la partie consacrée au vol en lui-même est une interprétation des évènements, celle attachée au sol (aux tours de contrôle et de défense aérienne) fait preuve d'une parfaite reconstitution quant au chaos de la situation. Curieusement, c'est cette section que j'ai préféré. Le script n'élude aucune des informations cryptiques voir incohérentes qui se sont échangées entre des différents contrôleurs et fonctionnaires de l'armée totalement dépassés. Cette grosse moitié donne une idée du chaos s'étant abattu ce jour-là sans négliger le professionnalisme de ces hommes/femmes ayant tout tentés pour le maîtriser. Vol 93 est un requiem viscéral, quasi-organique d'un jour marqué par l'infamie mais où l'humanité put transparaître au milieu des fumées noires ayant ravagé les États-Unis. Qu'on soit partisan d'une théorie ou d'une autre, impossible de rester indifférent à cette orchestration presque symphonique de la pagaille. Il est cependant problématique que le film se révèle bien plus convenu dans sa version de l'attentat vu de l'intérieur du Boeing.