Avis : The Plague Dogs - Page 2

Très bon dessin animé, (mais à ne pas mettre entre les mains d'enfants parce que c'est une histoire dure et difficile à expliquer à des petits qui n'ont pas la capacité de comprendre les malheurs des animaux). Les dessins sont très bons, et l'histoire fait la part belle à l'amitié, envers et contre tout, et à la bêtise des hommes.

Vivisections, inoculations infectieuses, et autres abominations sont le lot des rats, singes, chats et chiens d’un centre de recherche expérimental isolé en Angleterre, animaux vulgarisés en variables d’éprouvettes et subordonnés à l’imagination sadique, à l’indifférence glacée des médecins et à l’insatisfaction chronique des résultats et des statistiques.
Un fox-terrier lobotomisé et un labrador traumatisé par plusieurs morts cliniques par noyade parviennent à s’échapper et tentent de survivre dans la nature grâce aux fruits de leurs braconnages ovins, clairement organisés par l’aide salutaire d’un renard. Mais las de ces pertes comptables, les hommes se mettent en chasse pour attraper ou abattre les pourtant misérables et faméliques fugitifs.
Froid et famine, chasseurs et paysans en colère, égarement et épuisement, chiens militaires et armée, ponctuent désormais leur vie. La traque acharnée, cruelle, insupportable, des deux rescapés de l’horreur leur enseignera pourtant la valeur du rêve, de l’amitié et de la liberté, tandis que se déchirent les hommes à coups de sempiternels mensonges, grands raisonnements et bonne conscience, juste destinés à légitimer leurs crimes et barbarie.
Un des films les plus tristes, choquants, bouleversants, atroces et poignants que j’ai vu en ce jour. Amateurs de Bisounours, passez votre chemin. Les autres, et uniquement les adultes !, accrochez-vous, blindez-vous, et sortez vos mouchoirs, vous allez recevoir un coup de poignard au cœur. Ce puissant dessin animé britannique est une abjecte et sanglante dénonciation de la condition animale dans les laboratoires de la honte, une acerbe critique de l’homo-sapiens (impossible de les qualifier d’humains, vraiment). Pourtant sa force poignante et sa fantastique empathie, aux scènes en grande partie montrées selon une conception canine, hurlent aussi un hymne déchirant à la liberté, à la fraternité de l’extrême, à l’enseignement de la compassion et à l’espoir réduit au rêve.

Sort en DVD en ce moment un film d'animation à l'aura de film culte : The plague dogs, de Martin Rosen (1982).

A cette époque, il était totalement fou de réaliser un film pareil pour une distribution en salle : deux chiens montrés de façon hyper-réaliste, victimes d'expérimentation de la part de scientifiques, et dont l'histoire finit mal ! Inutile de dire que le film fut à l'époque un échec cuisant. Les enfants ne pouvaient supporter pareille noirceur, et les parents ne s'intéressaient pas à ce type de film.

Plus de trente ans après... la suite ici :

On ne peut pas vraiment le qualifier de beau. Vu la noirceur du propos. Mais au-delà des images, c’est l’évasion et le renoncement à la joie et au plaisir qui serre le coeur.
Un critique a évoqué ici le Rox et Rouky de Disney !! L’analogie est pas mal du tout.
Un renard et deux chiens (ici) unis pour chasser, non pour les hommes, mais pour eux mêmes. Pour leur survie.
Le DA est vraiment unique et très fort.
C’est prenant et très habilement réalisé. La fuite en avant des animaux avec la voix des hommes dans tout le pays qui les traquent.
Au début, ils cherchaient de nouveaux maîtres. C’est triste à mourir et à la fin ils cherchent une échappatoire pour garder la vie sauve.
C’est vraiment une œuvre émouvante.

Réchappés d’un chenil où ils jouaient les cobayes pour des médecins chercheurs, Snitter et Rawf battent la campagne en fugitifs. L’un est un fox-terrier pansé de la tête, l’autre un croisé labrador dont on ne saura jamais le mal. Tenus si longtemps à l’écart, ils ont perdu le sens des convenances, et l’état sauvage leur revient donc naturellement. Malgré tout en manque d’automatismes, ils trouvent en Tod, un rusé renard habitué des lieux, le mentor qu’il leur fallait. Mais la loi humaine n’a que faire des bêtes qui n’ont pas de maître, elle protège d’abord ses ouailles, et son garde-manger. La force du récit s’inscrit là, dans cette opposition entre deux points de vue : un festin pour eux, c’est un mouton de moins pour le garçon berger, la cour en désordre pour la femme de ménage, un risque d’épidémie pour la classe scientifique. Martin Rosen, déjà connu dans l’animation pour sa Folle escapade (mais plus vu souvent depuis), signe là un beau film, d’autant plus poignant et triste qu’il approche de son final, mais qui quand même s’autorégule par ses touches discrètes d’espoir – le centre d’expérimentation ne fait pas l’unanimité, les habitants ne sont pas tous enclins à éliminer nos deux pauvres cabots qui ne demandaient rien à personne. Côté réal, on est bien loin des Pixar et autre Miyazaki. Le rendu a pris quelques rides, les dessins sont jolis mais plutôt vieillots. Rien de bien grave pour autant : il serait bête de passer à côté d’un essai si singulier. Mais avant d’appuyer sur lecture, un conseil, envoyez les petits au lit.

Voici l'antithèse de "Rox et Rouky" qui aura mis 30 ans avant de voir sa (timide) sortie en France. Il narre l'histoire de deux chiens de laboratoire en fuite, tentant d'échapper à des chasseurs, des scientifiques et des journalistes les accusant d'être atteints de la peste, mais il rencontreront sur leur chemin un renard des plus serviables. Ce film d'animation anglais a tout de même mal vieilli question images et dessins, ce qui donne un effet de lenteur à l'ensemble. En revanche, le propos est toujours actuel (les mauvais traitements envers les animaux) mais c'est tellement dur a regarder car triste au possible qu'il vaut mieux en tenir les enfants éloignés !

Un graphisme audacieux quoiqu'un peu daté et un sujet sombre et caustique font de ce dessin animé une petite pépite à découvrir. Bien plus qu'un dessin animé pour enfants, ce qu'il n'est assurément pas, la noirceur du sujet ne laisse aucun doute à ce sujet, il s'agit d'une fable illustrant la cruauté de l'homme, en prenant l'exemple de ces animaux cobayes sur lesquels on fait des tests odieux. Mais au-delà du message écologique, The Plague dogs est aussi un dessin animé de qualité.

A l'instar du film Watership Down (ou "La Folle Escapade" si vous aimez les massacres des traducteurs) réalisé lui aussi par Martin Roven, The Plague Dogs traite sous un angle qui se veut réaliste la lutte pour la survie d'animaux en cavale. Mais tandis que les lapins de Watership Down tendaient vers l’anthropomorphisme durant la seconde moitié du film (qui tourne un peu à la métaphore de régime totalitaire), ici il n'y a pas de doute : les chiens sont des chiens. Ils parlent à l'écran mais ça n'influe en rien sur leurs réactions fatalement canines, qui leur donnent une faillibilité qu'on a pas l'habitude de voir dans un film d'animation. De plus Rowf et Snitters, fraichement échappés d'un laboratoire de recherches cruellement réaliste, souffrent des séquelles de leur séjour en tant que cobaye : l'un a peur de l'eau et l'autre délire constamment suite à sa vivisection (ouais, une vivisection dans un dessin animé). Ces éléments permettent de créer une tension assez unique dans le cinéma d'animation, puisqu'on a la sensation que les personnages principaux sont en danger de mort, sans aucun joker pour se tirer d'une situation difficile.
Bon, évidemment, ce film est pas pour les gosses. C'est pessimiste, gris, plutôt violent et même un peu compliqué pour un enfant. La scène d'ouverture, assez brillante, donne le ton : un long plan fixe sur un chien entrain de se débattre pour maintenir la tête hors de l'eau et les voix de scientifiques hors-champ qui en discutent avec toute la froideur que requiert leur taf. Cette scène est d'ailleurs très travaillée en terme de son (de bonne qualité tout au long du film), les bruitages du chien sont déchirants et oppressants. Cette cruauté froide est la principale qualité du film, elle exprime sans équivoque la condition des animaux dans le monde réel : maltraités non pas parce que l'homme est méchant par nature, mais parce que ce ne sont que des animaux (pessimiste, j'avais dit). La fin n'offre pas de lueur d'espoir ou de porte de sortie qui laisserait présager que les choses peuvent s'améliorer. On peut la considérer comme une fin ouverte, mais il me semble qu'il n'y a qu'un seul scénario envisageable. En terme d'animation c'est assez imparfait (un peu raide, un peu saccadé), mais la gestuelle des animaux est parfaitement crédible. L'esthétique est datée mais colle assez bien au propos. Le défaut principal du film est en fait son rythme, moyennement bien géré dans l'ensemble. Mais ça n'empêche pas à The Plague Dogs d'être un excellent film d'animations pour adultes unique en son genre.

The Plague Dogs, ou l'histoire cruel des souffrances infligées aux animaux par l'Homme, ne cherchait aucun optimisme, aucune fin heureuse, contemplez simplement ce sombre récit sur l'Humanité, sombrez dans le cauchemar animal et prenez conscience de l'ignoble réalité, l'Homme est mauvais.

P.S :ce film, en plus d'être excellent, ne fais aucune concessions. On est loin de la niaiserie omniprésente à la Disney, sauf exceptions ( ex : Zootopie )

Après « La Folle Escapade » (qui ne m'avait pas du tout convaincu) Martin Rosen nous offre son plus beau film « The Plague Dogs ». Contrairement à son ainé, le film n'use pas de violence gratuite, mais l’utilise ici à bon escient, pour renforcer son histoire : la quête de liberté de deux chiens de laboratoire. L’animation est de bonne facture, et l’histoire sublime. À n’en pas douter, un très bon film, très sombre, portant un vrai message, un vrai regard sur la cause animale. J’aime bien, même si je regrette quelques longueurs qui plombent le rythme, et le fait qu’on ne puisse visionner ce film d’animation avec ces enfants, car trop dur.

Le film est marquant. Une cavale simple et désespérée. Les émotions ressentit à travers le film sont là.
Film d'une autre époque. Le rythme y est beaucoup plus calme et l'histoire bien plus linéaire dans son déroulement.
On visionne, mais surtout, on s'identifie comme étant les humains. Le désarroi grandissant des chiens nous fait culpabiliser. On souhaite sauver les chiens, malgré qu'une fin inévitable attende ces derniers. Finalement, le film colle à une réalité qui nous est si familière.
On voit bien le contraste entre l'humain et l'animal. L'un décide, l'autre subit. On devient, durant un peu moins de 2heures, notre propre ennemi.
Finalement, ce film fait office de piqure de rappel. On est spectateur de nos propre dérive justifié au nom de la science et du progès... et de la guerre. spoiler: Enfin si j'ai bien compris, le centre étant dédié à la recherche "militaire". D'où les tests sur la rage (guerre biologique), le cerveau, et les capacités physiques.