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AMCHI
5 780 abonnés
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5,0
Publiée le 13 août 2013
Un très grand Fritz Lang, The House by the River est un suspense remarquablement mis en scène par ce génie du 7ème Art, il joue beaucoup avec les ombres donnant un côté inquiétant et sinistre à la maison où se déroule en grande partie l'histoire et qui est le lieu du crime. Comme dans nombre de ses films, un innocent est accusé d'un meurtre, du meurtre qu'a commis son frère. Un thriller très prenant, intelligent et passionnant. The House by the River c'est aussi un des rares films vraiment réussis de la période américaine de Lang qui n'est pas si fabuleuse que sa période allemande.
Un très bon film, doté d'une intrigue bien poisseuse, qui colle et colle et colle encore jusqu'au dénouement. Le noir et blanc, en augmentant les contrastes, crée paradoxalement une sensation d'angoisse et de beauté. Excellent Louis Hayward.
"House by the river" est un des films les moins connu de Fritz Lang. Tourné durant le creux de la vague de la carrière du cinéaste, le film fut un échec à sa sortie aux Etats-Unis, ne fut presque pas distribué en Europe et reste toujours inédit en salle en France. Et pourtant... c'est un de ses meilleurs film de la période américaine; un chef d'oeuvre méconnu du film noir. Le scénario n'est pas des plus original, mais mis en scène par Lang dans une production indépendante où il pu avoir les mains libre, on retrouve l'expressionisme de ses heures de gloire en Allemagne. Les lumières et les cadrages sont superbes. Les effets de style fusent (l'ombre des rideaux qui forment des barreaux durant la tentative de viol), c'est du très grand cinéma ! Un film a redécouvrir d'urgence.
Encore un pur chef-d'oeuvre signé Fritz Lang ! De la photo (exceptionnelle avec ces noirs et blancs filmés de nuit) à la mise en scène (suivie à la lettre par ses acteurs), en passant par un scénario puissant laissant une large part à la profondeur psychologique, un cadre idyllique et magique pour accroître la tension dramatique (le fleuve est envoûtant !)... il ne manque rien à ce "House by the river" tourné avec des moyens limités et des acteurs de second plan. Qu'importe, Fritz Lang donne sa pleine mesure, mieux s'ingénie à sublimer chaque plan (la scène finale avec le courant d'air est tout simplement ahurissante !!) pour faire de ce film un pur bijou à l'esthétique intense.
Je ne connaissais pas grand chose des films du cinéaste allemand à part ses grands classiques que j'ai vu (M le maudit, metropolis, les contrebandiers de Moonfleet et les Mabuse). Celui-ci fait partie également de ces grandes réussites. Un bon thriller servi par un scénario riche et non dénué de rebondissements. Beaucoup de suspens et une ambiance noir, sombre caractéristique des oeuvres du réalisateur. Comme dans beaucoup de ses autres films, on peut voir ici encore l'obsession du cinéaste pour le "meurtre" synonyme de "révélation", de "renouveau" dans l'esprit de ses personnages torturés. A voir pour élargir sa culture cinématographique.
Vraie redécouverte. Joyau de noirceur. Rarement film aura si bien tissé son univers sonore et visuel autour du processus mortifère de création (l'inspiration se farfouillant dans un passage à l'acte pour le moins morbide) et de la folle culpabilité qui en découle. Les décors s'y prêtent divinement : ce fleuve charriant des formes incertaines, le moindre branchage flottant entre deux eaux pouvant rappeler une dépouille emmaillotée surgie du passé. Et cette demeure austère, déjà hantée, maison d'écrivain sans inspiration..
Vous pensez que je parle du personnage de Jack Torrance dans Shining ? Vous ne croyez pas si bien dire, des éléments tangibles nous rapprochent charnellement ces deux films. Diablement aussi. A voir !
Captivant film noir signé Fritz Lang qui orchestre magistralement ce macabre film psychologique "Freudien", en choisissant un thème universel comme point de départ: La pulsion latente pour le crime. Chef-d'oeuvre? Oui, c'en est un, un pur chef-d'oeuvre d'une beauté glaciale...
A partir de "The House by the River", publié en 1921 par Allan Patrick Herbert. romancier anglais. La rivière, personnage capital filmé avec d'inquiétants remous, cette carcasse d'animal qui flotte au ras de la maison, une vieille qui tique en voyant une plus jeune quémander une salle de bain fiable... des indices que l'élément liquide va être brassé et rebrassé... La jeune employée jouant de son sex-appeal est le premier piège. Son sourire, sa descente d'escalier d'une démarche lascive n'ont rien de la vierge adolescente. Eh bien Fritz Lang déjoue la déduction qui démange, il préfère qu'elle ne veuille pas ! De bienveillant juste émoustillé suivant du regard la silhouette féminine qui va au bain, le maître de maison reçoit un énième refus d'édition. Un seul plan montre que c'est le coup de massue. Il fait quelques pas dans l'ombre de sa maison, aperçoit sur des marches cette femme éclairée... Et c'est l'élan irrépressible. L'implication du frère, le silence à l'épouse de retour répétant la descente d'escalier... On voit se profiler d'inquiétantes dérives... Ce Stephen Byrne (qu'on devine en ronron conjugal) s'avère le pire patachon qui soit... Son égo démesuré lui barre l'inspiration (pas fortiche pour un écrivain !), il vire au parfait abruti au point de créer par ses manigances le dérapage ultime. Superbe film de Lang ! Bien plus d'écho aujourd'hui qu'à sa sortie étasunienne des années cinquante, ça ne fait pas du tout "vieux"... Un scénario simple, linéaire, des acteurs inconnus mais qui jouent comme des stars ! Une photo en noir et blanc, nette, parlante à la manière des dessins animés. On sent encore la proximité du muet. De remarquables moments (buée du miroir, plongée sur la bonde de la baignoire, eau noire et menaçante de la rivière !). Petit budget et grands effets sur le spectateur avec trois fois rien !