J'aurai aimé mettre 4 étoiles à ce film, pour son sujet.
Malheureusement, je déplore également le traitement. Pas qu'il faille considéré un aspect autre que documentaire, mais que celui-ci pêche par de nombreuses imprécisions.
Une des personnnes les plus vues dans le film, un gardien de nuit d'une des usines de conditionnement de poisson, a des propos terribles, mais semble par certains côtés à la limite de la folie. Que veut montrer le réalisatuer ? Que ce cauchemar (parmi tant d'autres dans cette région des grands lacs) l'a rendu quasi fou, perdant la notion de vie humaine ? Le fait-il parler au nom des autres, ou de son propre cas ? On ne sait pas.
Une des femmes se prostituant est assassinée, et on ne sait pas si le sort de cette malheureuse est un cas isolé, ou si d'autres avant elles ont succombés ainsi. Son meurtrier est un "australien" : l'a-t-on arrèté, ou à défaut au moins recherché, ou cette femme est morte dans l'indifférence totale ?
Des images insoutenables, comme la récupération des déchets de poissons avariés, mais trop peu de choses dites là-dessus aussi.
Pour les armes aussi, au final, nous ne sommes sûrs de rien. Et j'en ai appris plus en lisant des articles autour de ce film qu'en le voyant.
Sinon, la salle était pleine, et il est rassurant de voir que de tels films déplacent autant de spectateurs.
A voir avant tout pour ce que dénonce le film, pour découvrir ce désastre humain, social et écologique.