"Locataires" montre une fois de plus que le cinéma japonais a beaucoup d'influence sur les oeuvres de Kim Ki-duk. Même s'il a parfois tendance à abuser du silence et de l'insolite, il faut quand même bien avouer que ce cinéaste coréen est un vrai prodige caméra à la main. Certains se plaindront sûrement d'être égaré par l'histoire un peu "volatile" de ce film, mais je pense que personne ne pourra vraiment remettre en cause le talent remarquable du bonhomme à capter l'attention grâce à un sens de l'image et du son hors du commun. Ne serait-ce que pour ça, "Locataires" mérite franchement qu'on s'y abandonne complètement parce que, me concernant, la récompense en a vraiment valu la peine. Bref, somme faite des choses, les esprits rigoureux seront peu être désorientés et grincheux face aux libertés oniriques prises par le film. Mais si vous laissez libre cours à votre esprit rêveur, alors la poésie de ce "Locataires" pourra vous toucher comme peu de films savent le faire. Or, rien que pour cette dimension là, et aussi parce que dans son genre il est assez unique, moi je trouve que c'est un joyau et - allez j'ose le dire ! - un véritable chef d'oeuvre...
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3,5
Publiée le 16 avril 2016
C'est en rentrant un jour chez lui que Kim Ki-duk a eu l'idèe de rèaliser le très beau "Locataires", tournè dans l'ordre de la narration! On n'attache une publicitè sur la porte d'une maison...Si elle est encore là le lendemain, cela veut dire que personne n'a ouvert et que la maison est vide! Ce jour là, le rèalisateur sud-corèen a dèveloppè cette idèe en quelques minutes! Ce film unique et quasi muet est en fait basè sur ces rèflexions! La signification du titre original, « Des maisons vides » , relate l'homme moderne comme une maison vide! Kim Ki-duk a donc ècrit le scènario avec cette idèe en tête car selon lui une maison vide symbolise notre mentalitè solitaire! Chacun de nous s'enferme dans sa maison vide et attend que quelqu'un vienne lui ouvrir la porte! Le cinèaste a essayè de visualiser notre esprit à la fois solitaire et fermè! spoiler: Le personnage masculin vit dans des maisons non-occupèes et un jour il trouve une femme abusèe par son mari! il la sauve et continue à vivre dans des maisons vides avec elle. "Locataires" a une fin heureuse et chaleureuse dans laquelle ils rouvrent leur coeur longtemps fermè! Poignante histoire d'amour et interprètation remarquable de Jae Hee et Lee Seung-yeon qui sont à jamais ces « locataires » èclatants et silencieux...
Film en apesanteur dans tous les sens du terme, Locataires constitue en quelque sorte l’aboutissement de la carrière de Kim Ki-duk qui n’a eu de cesse d’aller vers davantage d’épure, lui qui était plutôt partisan d’un cinéma cruel et trash. Ici, il s’agit d’une histoire d’amour pour le moins étrange, qui part d’un postulat follement original et qui aboutit à un final tout aussi bizarre et surréaliste. Pour autant, malgré l’incongruité des situations, le cinéaste fait passer beaucoup d’émotions contradictoires au sein d’un même plan. Il raconte tout par l’image puisque le film est quasiment muet, ce qui n’est jamais gênant étant donné que chaque plan en dit suffisamment pour que le spectateur ne soit jamais perdu. Un équilibre tellement difficile à obtenir que l’on peut aisément qualifier ce long-métrage de chef d’œuvre.
Le film commence de manière grotesque avant de poursuivre de manière ridicule et terminer de manière risible. Les dialogues sont le meilleur élément du film.
Tae-suk est un cambrioleur un peu particulier, il s’installe dans les maisons inoccupées sans rien y voler et y fait de menus travaux (ménage, lessive, réparation). Il rencontre dans l’une d’elles Sun-hwan, femme maltraitée par son mari, et l’emmène dans ses errances… Kim Ki-duk, réalisateur coréen hors-normes, nous livre ici certainement son plus beau film (récompensé à La Mostra de Venise), un poème sur un couple étrange et muet (les deux protagonistes n’échangent pas la moindre parole et les seuls à parler sont des éléments perturbateurs de l’harmonie qui s’installe entre eux), pies voleuses et insaisissables fantômes. Oscillant entre la romance aérienne, la poésie zen et la critique de la société coréenne et de son inhumanité, Locataires perd peu à peu pied avec le réel. Rêve ou réalité, on ne peut savoir ce qu'il en est. Tout y est superbe, maitrisé, construit sur un équilibre fragile, celui de la perfection. Que dire de plus d'un film dont je suis sorti rêveur, touché par la beauté du discours ? Tout en finesse, on passe de l'errance d'un individu à l'envol de l'amour, qui brise les règles de la réalité. Merci monsieur Kim Ki-Duk, vous avez gagné un fervent admirateur car je suis votre filmographie depuis, et je retrouve à chaque film cette poésie qui nous font apprécier la vie. Vive le cinéma coréen !
Kim Ki Duk est un génie et Locataires le démontre, si le besoin en était, une nouvelle fois. Rythme lent et personnage mutiques couplée à une mise en scène somptueuse, il n'en faut pas plus pour raconter une romance puissante, prenante et envoutante. La touche poétique et originale apporte la cerise sur le gâteau. Un gâteau délicieusement bon que je conseille vivement.
Un drame-romance en mode poésie lyrique, sans effusions de paroles. Un film qui se savoure du début, jusqu’à à la fin. Une grande histoire d'amour sublimée par la caméra en "apesanteur" de Kim Ki-duk.
Un film tellement beau de par sa simplicité. Les deux protagonistes ne doivent pas prononcer plus de paroles pendant tout le film et pourtant leur silence en dit long. On ne s'ennuie pas une seconde !! Un chef d'oeuvre.
L'un des plus beaux baisers du cinéma se cache dans ce film doté d'une mise en scène et d'une bande son somptueuse. Un chef d'oeuvre de plus pour le cinéma sud-coréen.
Certes, on a vu pire, mais franchement, y'a pas de quoi s'enthousiasmer comme le font beaucoup de critiques et de spectateurs. Sur un scénario passablement bancal, Kim Ki-Duk signe une réalisation plutôt réussie qui recèle quelques moments assez comiques, d'autres plutôt violents (Mais quel film coréen est exempt de violence ?) et, par ci, par là, quelques tranches d'émotion. Mais au final, l'ensemble sonne bien creux. Au point qu'on en vient à s'intéresser davantage à des détails qu'à l'histoire proprement dite : pourquoi la grosse moto utilisée par le héros ainsi que la première voiture qu'on voit sont-elles de marque BMW ? Réponse : ça permet de voir le nom de la marque apparaître au générique de fin, au milieu d'une liste écrite en coréen. Pourquoi le disque qu'on entend à plusieurs reprises est-il de style folk nord-africain, tendance Souad Massi ? Est-ce elle qui chante ? Ca, le générique de fin ne le dit pas, ou alors en coréen. Dommage, car c'est quand même ce qu'il y a de mieux dans le film !
Très beau film de la part de Kim Ki Duk! Novateur, simple, intéressant, beau, intelligent, oui ce film l'est tout à la fois. Novateur? Car ne pas faire parler ses personnages pendant une heure et demie dans un film en couleur, c'est du jamais vu! Simple, une musique envoûtante, orientale nous plonge dans l'ambiance si particulière de ces appartements aussi différents que non. Intéressant? Le sujet traité (et surtout la dernière phrase) ont réfléchir plus d'un (et ça va aussi pour intelligent). Beau, car la simple pureté des décors, des acteurs et de la violence, permettent une harmonie parfaite et qui réjouit le spectateur. Un voyage inoubliable coréen, qui est malheureusement trop court, et certains passages pas très compréhensible mais ça reste très bon. Bravo!