Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 19 novembre 2014
Sympathy for Mr. Vengeance est le premier long-métrage de la trilogie de Park Chan-wook consacrée à la vengeance. Il est souvent dans l’ombre des deux films qui l’ont suivi, ce qui est compréhensible étant donné le succès retentissant de Oldboy. Sympathy for Mr. Vengeance est un film qui détonne dans la trilogie. Pas d’humour prononcé, une certaine lenteur dans la progression de l’intrigue, une violence plus froide et peut-être moins esthétique, pas de musique omniprésente et des personnages bien moins exubérants. L’ambiance y est beaucoup plus malsaine que dans Oldboy ; le thème de la vengeance est exploité à froid, dans un silence parfois insoutenable. Il y a un détachement dans la mise en scène qui rend la cruauté d’autant plus dure à regarder, d’autant plus vraie aussi. La vengeance y est présentée comme un cycle dont on ne peut pas se dépêtrer. La schéma est moins manichéen que dans les deux autres films de la trilogie ; on ne parvient pas à identifier un véritable antagoniste, on comprend les actions et les motifs de tous les personnages. La virtuosité de Park Chan-wook, c’est peut-être justement de ne pas prendre parti, de laisser les spectateurs s’arranger avec leur conscience. Les personnages sont soumis à un cycle de violence qui les dépasse, dont ils sont les pantins plutôt que les agents. Le film interroge, expose, choque le spectateur, mais il ne le guide pas vers une moralité. Des questions se posent. Le film n’y répond pas. C’est à mon sens l’un des meilleurs films de Park Chan-wook ; finement orchestré, brillamment joué et particulièrement puissant quant au registre d’émotions auquel il soumet le spectateur. Il y a une scène dans un ascenseur où le protagoniste, Ryu, apprend (comprend ?) une nouvelle dévastatrice et où il ne peut montrer son désarroi et sa peine sans se mettre en danger. Il est obligé de rester de marbre et il ne se permet qu’un geste infime, douloureux. C’est une scène qui m’a profondément marquée. Ce n’est pas une scène violente. C’est une scène silencieuse, particulièrement puissante par ce qu’elle ne dit pas, ce qu’elle laisse comprendre. Sympathy for Mr. Vengeance, c’est ça. Les non-dits sont plus forts que la parole, la subtilité de la mise en scène la rend d’autant plus exquise. Oui, le film est extrêmement violent, il ne dissimule rien aux spectateurs à ce niveau, mais il me semble que la puissance du long-métrage émane bien plus des paroles qui ne sont pas prononcées (qui ne peuvent pas être prononcées dans certains cas) et du silence qui n'est pas meublé. Bref, un chef-d'oeuvre, un coup de poing, un tour force ; on n'en sort pas indemnes.
Sympathy for Mr Vengeance est le premier film qui englobera la trilogie ayant pour thème la vengeance du réalisateur Park Chan-wook ( Old Boy et Lady Vengeance seront les suivants ) . Un réalisateur que l'on ne présente plus, connu et reconnu a travers le monde et même marqué comme le cinéaste ayant lancé la nouvelle vague de cinéma Coréenne . Ici il signe une oeuvre au confins du génie ou il remanie le thème de la vengeance aussi bien avec l'horreur et le drame qu'avec la sympathie de ces vengeurs au mains taché de sang et aux yeux maculés de larmes .
Park Chan-wook voulait structurer Mr Vengeance en deux films bien distincts, le premier film aurait été sur sur le sourd et muet kidnappant la fillette d'un riche industriel pour demander une rançon qui aurait permit de payer la greffe de rein de sa soeur, le second film aurait été sur le père de famille mais aussi patron en quête de vengeance après ce qu'il se serait passé dans le premier film .
Faire deux films était là pour donner deux empathies contradictoires sur deux personnages différents aux buts différents, l'un en quête d'argent pour sauver sa soeur, le second dans une quête de vengeance sans limite ou la torture ne serait pas un acte a mettre de coté . Confondre ces deux empathies étaient l'objectif principal fait pour laisser le spectateur dans une confusion morale et aussi pour donner une originalité rarement vu au cinéma . Finalement PC-Wook réussit a produire l'effet voulu avec un seul film que voici .
On aime les deux personnages et on les comprends mais il faut bien en détester un quand on voit les actes qu'ils commentent mais on y arrive pas, certains sont voulu d'autre non et la spirale de violence prend le dessus malgré elle .
Un drame ou la vengeance et le drame s'entrechoquent pour donner lieu a un film unique, le cinéma Coréen qui re-modélise le thème de la vengeance comme de la pâte a modeler pour offrir le meilleur dans un flot d'hémoglobine et de larmes, touchant original et machiavélique .
Sans doute le moins accessible de la trilogie de Park Chan-wook (comprenant Old Boy et Lady Vengeance). Ou tout du moins, le moins enrobé. Sympathy for Mr Vengeance est un plat froid et dur, qui cogne fort dans l'estomac.
J'ai bien une grande sympathie pour Park Chan-wook, mais là, une envie de vengeance en tant que spectateur s'impose. La réalisation est absolument pas un souci, cependant, j'ai pas du tout adhéré dans cette histoire de punition sans retour, j'attendais au moins une heure en me disant que là, que le film va enfin entrer dans le palpitant, et rien à faire, ni je vibre et ni je ressens véritablement de malaise psychique.
Pour l'ouverture de son triptyque sur le thème de la vengeance, Park Chan-Wook nous plonge dans un tourbillon de violence saisissant. Problème, Sympathy for Mr. Vengeance se limite presque à un exercice de style, derrière laquelle on peine parfois à décoder la vision de l'auteur. De plus, si le scénario est très bien écrit, sa mise en place, presque une heure durant, amène des longueurs, si bien que la tendance du réalisateur à focaliser sur ses personnages, et à en dévoiler trop peu ou trop lentement, agace. Le film se découpe en fait en deux parties, l'une décrivant la spirale de vengeances et l'autre les drames qui l'amènent (avec beaucoup moins de succès). Si dans la seconde, on retrouve assez la mise en scène de Old Boy, la première m'a agacé à cause de son immobilité (plans larges, gros plans qui s'éternisent, lenteur de la caméra). L'idée de monde muet, sans couleur, intemporel de Chan-Wook cadre avec son propos mais pourquoi l'avoir l'avoir martelée avec tant d'insistance ? A mon avis, une fois quelques retouches effectuées, 1h 45 de film aurait suffit. En tout cas le film est à nouveau très marquant - attention, violence très poussée - et aborde son thème sans concessions. A voir.
Avec "Sympathy for Mr.Vengeance",le virtuose réalisateur sud-coréen Park Chan-Wook livrait une vision radicale de la vengeance et des choix moraux à conséquences dans ce thriller très sombre,très violent,et pour finir très sanglant.Une grosse claque visuelle.Chan-Wook est un formidable pourvoyeur d'images choquantes,et d'autres signifiantes.Son sens du cadre,de l'angle adéquat.Son goût pour les couleurs vives.Son récit à double entrée,vu par 2 victimes.La vengeance est sans fin.Celui qui tue et torture,est tué et torturé à son tour...Pourtant,ce jeune sourd-muet ne cherche qu'à sauver sa soeur en attente de la transplantation d'un rein.Et ce chef d'entreprise ne cherche qu'à protéger sa fille unique.Le destin les met en opposition de façon tragique et fataliste.La mise en scène,clinique et presque métaphysique de Chan-Wook confère une atmosphère proche de l'abstraction,dans un long requiem.Par ailleurs,il injecte des touches d'humour noir,qui rendent encore plus absurdes les abjections commises.Les scènes de violence,intenses et fulgurantes,sont très marquantes,et provoquent le malaise,voire le dégoût.La réflexion est inaboutie,mais l'esthétique ravageuse donne une image flatteuse du cinéma de genre sud-coréen.
Premier volet d'une trilogie sur la vengeance qui comporte également "Old Boy" et "Lady Vengeance", ce film extrêmement noir perturbe le spectateur et le contraint à des enjeux indeterminables en montrant la vengeance à la fois comme justifiée et comme gratuite. Park Chan Wook n'y va pas de main morte, le film est glauque au possible à tel point qu'on pourrait se croire dans une tragédie théâtrale si la photo n'était pas si bien travaillée et les acteurs si crédibles: un sourd-muet arrête les études pour travailler et ainsi récolter l'argent pour obtenir la greffe dont dépend la vie de sa soeur. Licencié, il donne tout d'abord son argent à une organisation de traffic illégal qui l'ampute d'un rein et le laisse pour mort. Sur la paille, il décide de kidnapper la fille de son ancien patron, mais cela va mal tourner et les deux personnages se retrouveront à la fois à la place de la victime et à celle du bourreau... Dans "Sympathy...", le destin s'acharne sur les personnages, c'est un film sur la malchance, Park pousse ses personnages à bout et entraîne avec eux les spectateurs: pour eux, la sentence parait humaine, justifiée, mais en même temps aveugle car les deux personnages principaux sont innocents. C'est un méchanisme implaccable et irréversible qui se joue, une véritable poisse qui tombe sur les personnages du jour au lendemain. Le tout est somptueusement filmé, chaque plan révèle d'une recherche graphique très pointue, Park a décidemment un sens unique de la composition et de l'atmosphère. Tout est parfait, même les acteurs, qui ont su capter toutes les nuances de leur personnage. Bref, "Sympathy..." est un film noir parfait dont il faut préciser à l'avance la noirceur extrême. Un film de génie à voir de toute urgence.
Si le film commence assez doucement, le rythme ne va plus retomber… Certaines scènes sont assez insoutenable, mais l'histoire en elle même est vraiment pas mal, j'ai bien aimé, par contre ça reste en dessous de old boy…
Premier volet de la future "Trilogie de la Vengeance" de Park Chan-wook, Sympathy for Mr. Vengeance permet à son réalisateur de s'immiscer dans le neo-thriller coréen avec brio, le film ayant été bien accueilli par le public mondial et sélectionné au Festival de Cognac en 2003. L'auteur de J.S.A. réussit donc à dévoiler un scénario original et prenant, mêlant drame et thriller moderne le tout dans une violence humaine très palpable et très réaliste. Cette histoire de vengeance à double tranchant regorge de rebondissements inattendus qui prennent le spectateur au dépourvu, l'histoire se scindant petit à petit en deux revanches parallèles : celle du héros et celle de sa victime, et ce jusqu'au dénouement inévitablement sanglant. La réalisation de Park Chan-wook est fluide, posée, constamment découpée en courtes scénettes qui dévoile l'histoire comme un opéra. Nous sommes de suite happés par l'intrigue et ses personnages atypiques, brillamment interprété par les excellents Shin Ha-kyun et Song Kang-ho, déjà vus dans J.S.A. de Chan-wook, et la jolie Bae Du-na (que l'on retrouvera dans The Host). On pourra cependant reprocher au film d'être parfois incongru avec des passages inutilement grotesques (le débile près de la rivière ou encore tout simplement les cheveux verts du héros, Ryu) ainsi qu'un enchainement de scènes pas forcément très limpide, beaucoup étant raccourcies. Ainsi, malgré quelques défauts, Sympathy for Mr. Vengeance est une réussite surprenante et un excellent premier film qui laissera au prochain, Old Boy, les vrais honneurs de la trilogie.
La longueur du film se défend par le point de vue des deux personnages. Mais alors qu'est ce que c'est long ! S'ensuit ensuite des scènes très violentes, d'un voyeurisme et d'un malsain rare. Pourquoi ? Pourquoi une telle violence dans la mise en scène ! Le film serait-il tombé dans la surenchère d'hémoglobines sur fond de "poésie-pseudo-asiatique" ? Au final, aucun message, aucune morale, aucune lecon a en tirer. Raté.
(...) L’excellence de la mise en scène (qui a la subtilité de ne jamais jouer sur l’emphase lors de la vengeance de Dongjin), les qualités d’écriture et la perfection de l’interprétation font du film de Park Chan-Wook une véritable perle noire, très noire. Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-sympathy-for-mr-vengeance/
Sympathy for Mr vengeance ou l'art et la manière de pratiquer l'ellipse à outrance pour masquer maladroitement les trous béant du scenario.Entre prétention narrative malvenue et réelle virtuosité en devenir,le film de Park Chan Wook déçoit au moins autant qu'il surprend.Heureusement qu'Old boy est venu remettre les pendules à l'heure entre temps...