Votre avis sur Soleil vert ?
1,0
Publiée le 3 décembre 2014
Devant un tel film on est un peu partagé... Faut-il se remettre dans le contexte ou le noter à l'heure actuelle? On peut discuter pendant des heures du fait de savoir si le côté anticipation est réussi, ça à la limite ça passe au second plan, évidemment que le réalisateur ne pouvait pas avoir vu juste à 100%. Par contre un film réussi en 1974 reste regardable en 2014. Or ici ce n'est pas le cas...
Au fur et à mesure du film, une chose m'a sauté aux yeux: le manque d'ambition flagrant, couplé à un manque d'implication de l'équipe... D'une part le film est d'une lenteur abominable, on a des scènes qui pourraient être lourdes de sens mais qui sont jetées pèle mêle au milieu, une enquête policière qui n'avance pas et pourtant occupe 80% du film. Et d'autres part le tout est mal joué et mal interprété. La scène du repas entre Sol et Thorn, franchement, comment y croire une seul seconde quand c'est joué avec si peu de finesse... Charlon Heston cabotine, les scènes de combats sont ridicules.
Mais là où le manque d'ambition se fait sentir c'est dans le monde créé. J'attendais pas des voitures volantes, mais au moins un truc qui me fasse croire qu'on est en 2022 et non pas en 1974... Il n'y a rien de changé, strictement rien, même un space opéra avec ses boutons de commandes kitsch à souhait fait mieux... Comment je peux croire à ton monde? Comment je peux penser une seule seconde que le film est sincère, qu'il veut faire passer un message?
Le message parlons-en d'ailleurs. Oui on montre une société en manque de nourriture, les femmes sont des objets, la police est corrompue, etc. Effectivement il y a des idées... mais ça reste seulement des idées, le réalisateur n'en fait rien. L'histoire principale c'est une enquête policière, et elle occupe 80% du film. Les questions sociales, d'éthique, d'environnement ne sont jamais abordées. Le réalisateur balance des idées et voilà, il n'y a aucune réflexion autour d'elles, forcément vu que l'on voit l'histoire à travers le prisme d'un policier, dont la seule préoccupation est son enquête. Pour moi c'est un film raté, il pose des idées qui dérangent mais ne les exploite jamais. Jusqu'à cette révélation finale qui n'aboutit à rien...
4,0
Publiée le 19 janvier 2024
L’an 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles de la Terre, tuant la végétation et la plupart des espèces animales. La population mondiale parvient à se nourrir qu’à l’aide d’un produit synthétique appelé “Soylent”, rationné par les gouvernements…

Librement adapté du roman éponyme de Harry Harrison (dont l’action se situe en 1999), Richard Fleischer en tire une oeuvre hautement pessimiste et contestataire, qui aborde bon nombre de sujets en tout juste 90min (le chômage, la surpopulation, l’exode, l'euthanasie volontaire, l’écologie ou encore la place des femmes réduite à n’être que des “meubles” assignées à des individus ou à des immeubles et leurs copropriétaires).

Soleil vert (1973) est une oeuvre phare du cinéma d’anticipation et reste encore plus que jamais d’actualité 50 ans plus tard. Après son pré-générique (un diaporama qui remonte le fil du temps à travers deux siècles de progrès jusqu’à la révolution industrielle), on devine aisément où il veut en venir (l’accroissement sans fin jusqu’à l’épuisement des ressources et la pollution qui en découle). Le réalisateur parvient à rendre crédible son récit grâce à une parfaite retranscription. S’il situe son récit en 2022, il évite tout le côté futuriste et c’est grâce à cela que l’on parvient à s’identifier au film et aux protagonistes (et c’est ce qui explique aussi pour quelle raison il ne semble pas daté et ne souffre pas du poids des années).

Côté distribution, Charlton Heston conclut ici sa trilogie post-apocalyptique, après La Planète des singes (1968) & Le Survivant (1971) et forme un magnifique tandem aux côtés de Edward G. Robinson. A ses côtés, on ne boude pas notre plaisir d’y retrouver Chuck Connors (Le Détraqué - 1973).

Entre la nourriture de synthèse, la police anti-émeute (qui utilise des “dégageuses”, sorte de bulldozers pour chasser les insurgés) et cette catastrophe climatique, difficile de ne pas faire plus visionnaire que ce film.

(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2024)

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
1,0
Publiée le 15 septembre 2017
Un poil suranné ce "Soylent Green", si vous me permettait cette première litote. En vérité, absolument tout a pris un coup de vieux, du sang rose fluo à la bizarrerie des interactions entre les personnages, des décors de pastiche à la mise en scène modique. Même le message de fond, vaguement écologiste, tombe dans l’invraisemblance totale par l'étrangeté de ses évocations. Reste la fin, censée être forte, renversante. Mais on est tout le contraire, endormi, désabusé. Et, de grâce, ne vouons pas aux gémonies l'usure du temps : dans la même période sortait Orange Mécanique, L'Exorciste et 2001, qui, admettons-le, sont un poil meilleurs. Seconde litote...
4,0
Publiée le 22 octobre 2014
Réussi en tant que film d'anticipation puisque toujours cruellement d'actualité et dans son twist final (l'un des plus célèbres), c'est aussi l'histoire d'amitié entre Thorn et Sol qui hausse le niveau du film puisqu'elle donne lieu à ses plus belles scènes.
4,0
Publiée le 12 mars 2022
Grand classique de la science-fiction des années 70, Soleil vert situe son action en 2022 (!) et imagine un monde où les ressources naturelles sont épuisées, où le climat est devenu caniculaire, où une seule multinationale monopolise toutes les richesses et où les femmes sont réduites à l’état d’objets. Les nantis quant à eux vivent dans des ghettos grillagés, bénéficiant de tout le confort moderne, quand le petit peuple s’entasse dans des halls d’immeubles et des églises, bénéficiant d’une distribution hebdomadaire d’un mystérieux aliment, le « soleil vert » à la composition bien étrange. Porté par un Charlton Heston solide, ce Soleil vert est un film marquant, à l’efficacité indiscutable, et constitue l’une des premières incursions d’Hollywood dans le drame écologique. Une séquence d’ouverture remarquable.
3,5
Publiée le 16 janvier 2015
Un solide classique de la science-fiction des années 70, sombre et pessimiste, ancré dans les préoccupations de l'époque, tout en contenant une visée avant-gardiste.
Le roman original ("Make room! Make room!) publié en 1966 était surtout centré sur la problématique de la surpopulation, et Richard Fleischer lui adjoint dans "Soleynt green" (1973) celle de la pollution de l'environnement, entraînant la disparition progressive des ressources naturelles, désormais réservée à une élite dirigeante.
La description de cette société à venir fait froid dans le dos car elle est crédible, en dépit du kitch propre à certains éléments du décor et des costumes, seventies oblige. L'univers imaginé par Fleischer est particulièrement riche, visuellement et thématiquement, puisque le film embrasse des problématiques sociétales aussi variées que la démographie, l'écologie, le chômage, la place de la femme, la milice, spoiler: l'euthanasie
... spoiler: Quant à la révélation finale, elle aborde carrément la question de l'anthropophagie, ce qui clôt le film sur une note terriblement inquiétante.
4,5
Publiée le 17 janvier 2021
Bon app’ !
Les années 1970 ont été fécondes en monuments de l’anticipation au ciné. Il faut croire que l’utopie de la fin des sixties s’est transformée en pure angoisse. Ça tombe bien, Fleischer est toujours dans les bons coups. Nous sommes en 2022. L’industrialisation, la surconsommation des ressources et la surpopulation ont entraîné une pollution responsable de l’extinction de la plupart des espèces vivantes. Ce monde urbain survit par des rations alimentaires de synthèse et la fracture sociale est béante. On suit un flic qui va enquêter sur un meurtre qui va mener à quelques révélations d’envergure. De prime abord, on est surtout marqué par les signes du temps qui passent. Le filtre vert est daté et la déco est du pur vintage de magazine scandinave. Et puis en fait non, avant ça, on est marqué par une intro d’images d’archives qui glacent le sang. C’est ce que j’avais ressenti il y a un quart de siècle en voyant ce film. C’est toujours ce que je ressens aujourd’hui avec en plus la désagréable impression que nous sommes plus proches aujourd’hui de la situation décrite qu’alors. Hormis la prestation de Charlton Heston à qui on peut reprocher une approche trop « Bronsonienne », tout n’est que réussite, le rythme est tendu, la bizarrerie est maintenue jusqu’au bout, l’émotion est présente mais discrète. La mise en image de ce cauchemar d’anticipation est parfaitement maîtrisée. Un véritable classique qui ne cesse d’interroger le chemin qui est le nôtre.
5,0
Publiée le 13 août 2017
Un chef d'oeuvre.Charlton Heston incarne un policier . Edward G. Robinson interprète son locataire vieillard. Un bon film d'anticipation qui critique sévèrement les aliments synthétiques, la pauvreté et la surpopulation. Un futur très dérisoire.
5,0
Publiée le 27 juillet 2021
Film d anticipation pessimiste par excellence. Un casting de choix pour servir ce film dont le scénario se déroule jusqu'à sa fin de manière exemplaire pour un final qui reste dans les mémoires de tout le monde ... un incontournable
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 21 janvier 2015
Soleil vert est un film d'anticipation plutôt pessimiste qui offre une vision d'un monde futur encore d'actualité. En effet, ce monde est un reflet des actions et des erreurs de l'être humain : pas de nouvelles technologies, mais des rues sales, des ressources en majeure partie épuisées ( la nourriture, qui n'est presque plus que synthétique ), une surpopulation et un taux de criminalité extrêmement élevé contre lequel la police ne peux rien faire. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce film possède une ambiance et un scénario bien travaillés. On suit une enquête policière à laquelle est mêlé le mystérieux soleil vert. Le dénouement final est bon, bien qu'il soit trop célèbre ( en grande partie à cause de la réplique finale qui est culte et a été de nombreuses fois parodiée ). Charlton Heston porte littéralement le film sur ses épaules. Malheureusement le tout souffre de quelques longueurs, et d'un certain manque de rythme par moments.
Soleil vert reste toutefois un bon film d'anticipation, à voir.
4,0
Publiée le 30 mars 2015
Un film d'anticipation pessimiste et effrayant dans la véracité et la crédibilité avec lesquelles il avait déjà réussi à cerner le destin, les débats d'idéaux d'aujourd'hui et la fatalité vers laquelle se projette lentement mais sûrement l'humanité. Surpopulation, sur consommation, Répression exacerbée de la populace, déshumanisation, explosion des plafonds tarifaire des denrées comestibles, destruction de la faune et de la flore, réchauffement climatique, euthanasie, inégalités sociales, révolte des classes populaires ... etc D'un point de vue formel, et aussi un peu dans les idées, cela manque peut être un peu d'illustration quand même car le film ne prend pas le risque de nous en montrer d'avantage par rapport à tous ces thèmes abordés (mise à part concernant la promiscuité saisissante des habitants de la ville et, à travers une scène d'émeute devenue l'un des moments le plus marquant de la sf old-school, la radicale répression des manifestants). Peut-être par choix, par contrainte d'époque, ou tout simplement par manque d'imagination ou de créativité je ne sais pas. Si c'est pour cette dernière raison je ne sais pas si c'est un reproche pertinent à reprocher à ce film tant le propos souligné est impressionnant d'avant-gardisme et tant la densité quantitative des thèmes brassés par l'œuvre est exhaustive. Tout cela ne pouvait être mis en image et se concentrer sur quelques uns de ses thèmes renforce l'efficacité avec laquelle ils parviennent à être démontrés. Ce film porte d'ailleurs mieux son terme "visionnaire" que bon nombres de films de science fiction je trouve. Même si le mérite revient principalement à l'auteur de l'œuvre littéraire (sortie 7 ans plus tôt tout de même, en 1966) dont est tiré "Soylent Green". Les acteurs quant à eux jouent juste et le côté et les décors futuristes du film sont assez bien retranscrit pour un film aussi vieux mais le film et l'enquête peinent quand même à réellement captiver sur la durée malgré une révélation finale que l'on peine à croire au début tant elle est glaçante. La faute à un académisme primaire formel, de mise en scène et à un enjeu qui en montre pas assez. Avec l'affiche prometteuse j'en attendais un peu plus mais c'est peut-être moi qui suis trop exigeant envers ce film. 4/5.
2,0
Publiée le 13 octobre 2022
Un film d'anticipation qui a pas mal vieilli,mais qui a eu le grand mérite en son temps,de livrer une vision très pessimiste et effrayante du devenir de l'humanité."Soleil Vert"(1973)met le doigt sur le problème écologique et sur la surpopulation,qui menace l'équilibre planétaire.Ici,la végétation n'existe pas. Les aliments non plus. Un film qui s'était pessimiste sur l'avenir de l'être humain et de la population et de l'environnement dans les année 2020 et précisément 2022 mais heureusement pour nous ce n'est actuellement pas comme cela même si le monde et et la planète se dégrade de plus en plus on n'est pas encore à ce point là et jeszpre que sa n'arrivera pas ou en tous cas pas de ci tôt. le film pâtit de façon flagrante d'un manque de rythme et d'une intrigue pas franchement évidente. Le caractère précurseur du film mérite d'être relevé. Des nombreux faux raccords qui jalonnent les plans, on est quasi dans l'amateurisme. On lui reconnais certaines qualités sur la vision assez juste d'un monde a venir. Charlton Heston fait du mieux qui peux pour sauver cette oeuvre mais malheureusement pour lui rien ni fait.
2,5
Publiée le 13 octobre 2022
Film d'anticipation de 1973, l'action se déroule en 2022 et heureusement, la situation n'est pas aussi catastrophique que décrite dans le film. On sent qu'il y a un manque de moyens dans ce film, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti. On y voit un des premiers jeux vidéos, mais technologiquement parlant, tout ce qui est montré dans le film est vieillot, même pour l'époque j'ai du mal à penser que les spectateurs se sentent plonger au 21e siècle. Le film a le mérite au même titre que le roman de H. Harrison, dont il est issu de montrer que la planète va mal. C'est d'ailleurs à ce moment que les premières sensibilités écologiques se développent. Je n'ai pas été captivé par ce film et ce n'est pas C. Heston, la star de l'époque, qui puisse le sauver.
3,0
Publiée le 11 octobre 2022
50 ans après ce film, tourné en 1972, qui est une dystopie : 2022, on y est. Comme pour 1984 il y a un peu de cela avec des conjonctures assez différentes et un empirisme moins sombre. Le film cependant est bien de 1973 avec un Charlton Heston né en 1923 omniprésent avec sa grande gueule. Et cela instille largement le propos avec un fort machisme qui n'est plus d'actualité. Le film est lent et lourd, bien dans un style hollywoodien très vieilli en cela s'il a son intérêt par le sujet il en est assez atténué. Il est cependant pas trop mal séquencé avec un bon E G Robinson en second rôle pour son dernier film, mort peu après à 79 ans et visionnaire d'un certain point de vue.
Le Phantom

2 critiques

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1,5
Publiée le 11 octobre 2022
Un film de science fiction de 1973 qui imagine notre futur (2022) où un gouvernement dirigé par une dictature écolo interdit à ses concitoyens de manger de la viande et les oblige à se laver à l'eau froide...
aujourd'hui, oui, on peur le dire en regardant ce film qu'on l'a échappé belle

seule prémonition dans ce film >>>TOUTES les femmes portent le voile...inquiétant pour le futur
à revisionner en 2072
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