Timothy Treadwell est le créateur de l'association "Grizzly people" visant à défendre et protéger les grizzlys. Il donnait aussi gratuitement des cours ou conférences sur les ours et la vie sauvage destinés aux enfants américains. Il avait près de 10.000 élèves chaque année. Il est aussi le co-auteur du livre "Among grizzlies".
Jeune, Tim Treadwell était alcoolique. Même après plusieurs cures de désintoxication, il se remettait toujours à boire. C'est lors d'un voyage en Alaska et grâce à la proximité des grizzlys qu'il se sentit renaître et put définitivement mettre une croix sur ses (gros) problèmes d'alcool. Il avouera devoir une fière chandelle à ses compagnons poilus. Ceux-là même qui l'assassineront lors de son treizième voyage en leur compagnie.
La caméra du documentariste Timothy Treadwell filmait lors de son attaque à son campement par le(s) grizzly(s) qui l'aurai(en)t massacré. Or, sur cette caméra, le cache était resté sur l'objectif : la caméra n'a donc enregistré que du son. Werner Herzog écoute cette bande dans le film mais, tout d'abord, il ne la fait pas partager (le film ne montre que sa réaction d'effroi face à celle-ci). "C'est pour moi une question de décence" affirme Herzog. Ensuite, il demande même à la personne à qui cette bande fut léguée de la détruire.
Pour mettre en musique le film, les plus grand guitaristes du monde (dont Jim O'Rourke membre de Sonic Youth ou Richard Thompson) furent convoqué à Berkeley où leur a été présenté le film achevé. Ils composèrent la musique tout en l'enregistrant sans aucune préparation d'aucune sorte. Le producteur du film se souvient : "se retrouver en studio avec d'aussi grands musiciens était déjà émouvant, mais les voir ressentir et retranscrire aussitôt meur émotions était encore plus incroyable"
La majorité des images de Grizzly man sont une sélection des vidéos filmées par Tim Treadwell lors de ses campements estivaux en Alaska. Herzog monte, pas toujours de façon chronologique, ces images qu'il mélange aux siennes, à son investigation.
En juin 2004, Leonardo DiCaprio, intéressé par le destin hors-norme de l'écologiste Tim Treadwell, développa, avec sa société de production Appian Way et en collaboration avec les studios Columbia Pictures, un drame biographique intitulé The Man who loved grizzlies. Il était question qu'il en joue le rôle principal, mais le projet ne vit jamais le jour.
Grizzly man a été présenté à Sundance en compétition officielle pour le prix du meilleur documentaire. Werner Herzog fut récompensé par le Alfred P. Sloan Feature Film Prize.