Un petit garçon capable de pénétrer dans un monde de lutins, voici la première idée qui a finalement abouti à la réalisation du film. Cette idée, née de la longue collaboration entre Patrice et Céline Garcia, Luc Besson décide très vite d'en faire un film. Avant même de s'attaquer au scénario, il écrit et publie "Arthur et les Minimoys", d'après l'idée originale de Céline Garcia, et le fait illustrer par Patrice. Trois autres volumes suivront : "Arthur et la Cité interdite", "La vengeance de Maltazard" et "Arthur et la guerre des deux mondes". Le scénario du film, écrit en collaboration avec Céline Garcia, est tiré des deux premiers tomes de cette saga, traduite en 34 langues et déjà vendue à plus d'1 million d'exemplaires en France.
Arthur et les Minimoys c'est :
225 personnes réunies sur le site de Pantin pour le travail d'animation : tous travaillaient pour la première fois dans le cinéma d'animation et 200 d'entre eux y ont trouvé leur premier emploi.
27 mois de travail pour la réalisation des séquences 3D.
20 millions d'images calculées.
60 000 jours de travail (soit 273 années)
En tout, le film a coûté près de 65 millions d'euros et a réuni près de 700 personnes au total.
Luc Besson a dès le départ voulu mélanger 3D et élèments réels : "Je trouvais plus intéressant de proposer quelque chose de nouveau, qui n'ait jamais été fait. C'est le cas avec ce film qui mêle des personnages en 3D évoluant dans des décors 3D mais tirés de vraies maquettes : nous avons vraiment construit les champignons géants que vous voyez dans le film ! Cela donne une image et un rendu uniques : c'est notre façon de rentrer dans la compétition, de combattre avec eux, même si nous ne sommes qu'une toute petite société en comparaison."
Pour réaliser Arthur et les minimoys, Luc Besson s'est entouré de collaborateurs fidèles, comme le co-directeur artistique Patrice Garcia, avec qu'il avait déjà travaillé sur Le Cinquième élément. Avec sa femme Céline Garcia, il a créé la première bande dessinée qui a donné naissance au monde d'Arthur. Il s'est principalement inspiré de la nature pour cela : "J'ai puisé beaucoup d'inspiration dans le sud de la France, explique-t-il. Je me rappelle par exemple avoir utilisé une roche de l'île du Gaou pour constituer la base de l'univers de Maltazard. Je dois aussi beaucoup au travail d'artistes tels que Patrick Woodroffe, un peintre anglais, Brian Froud et Alan Lee (le directeur artistique du Seigneur des anneaux)".
La qualité de l'animation des Minimoys est due au travail de Pierre Buffin qui a inventé un système permettant d'enregistrer les mouvements des comédiens sans avoir recours aux capteurs habituels. Ce qui permettait de laisser aux comédiens une plus grande liberté de mouvements.
Le réalisateur avoue se sentir proche du personnage d'Arthur : "Il me ressemble à 50 %. La plupart des enfants ont vécu une séparation ou une disparition au sein de leur famille, et c'est toujours un vrai drame. J'an ai connu moi aussi qui m'ont beaucoup affecté, et c'est ce qu'on retrouve dans la partie "émotionnelle" du film. (...) Ecrire l'histoire d'Arthur et lui donner, à lui, les réponses à ces questions, était une façon de m'adresser à mes enfants. Moi, ils ne m'écouteront pas, mais si c'est Arthur qui s'exprime, cela prendra une toute autre valeur à leurs yeux !"
Alors que le design de la plupart des personnages comme le Roi ou Bétamèche étaient fixés dès la deuxième année de travail, celui de Sélénia n'a jamais cessé d'être modifié pendant près de quatre ans. Son allure définitive n'a été établie qu'en janvier 2006, alors que le film avait déjà été presque entièrement calculé.
Luc Besson a effectué un long casting sur plusieurs continents avant de choisir celui qui allait prêter ses traits à Arthur : "J'avais eu beaucoup de mal et j'hésitais entre trois Anglais et deux Américains quand une directrice de casting, extérieure au projet, m'a suggéré de jeter un oeil aux photos de Freddie Highmore. Charlie et la chocolaterie venait tout juste d'être tourné, je suis allé le voir et j'ai immédiatement flashé".
Le casting vocal de Arthur et les minimoys a été particulièrement soigné puisque des stars de la chanson ont accepté de prêter leur voix pour les besoins du film. On trouve notamment Mylène Farmer dans le rôle de Sélénia, le rappeur Rohff dans le rôle de Max et enfin Alain Bashung dans le rôle du terrible Maltazard. En version anglaise, ce sont Madonna, Snoop Doggy Dogg et David Bowie qui interprètent ces personnages !
La chanteuse Mylène Farmer, qui prête sa voix à la princesse Sélénia avait déjà travaillé avec Luc Besson. Le réalisateur avait en effet réalisé le clip de sa chanson "Que mon coeur lâche" en 1992. Madonna, quant à elle,avait également fait appel à Besson pour son clip "Love profusion" en 2004.
Barbara Kelsch, doubleuse du personnage d'Arthur, est une fidèle de Luc Besson. C'est elle qui prêtait sa voix à Milla Jovovich (Leeloo) dans la version française du Cinquième élément.
Créée par Eric Serra, le fidèle musicien de Luc Besson, la bande-son de Arthur et les minimoys a demandé un an et demi de travail. Le compositeur évoque son travail avec Luc Besson: "Il voulait une belle musique symphonique, à l'image des grands films d'aventure : Le Seigneur des anneaux, Indiana Jones , La Guerre des étoiles... Il fallait que ce soit à la fois beau, grandiose et magique ! Pour cela, il a réussi à totalement me déstabiliser en me forçant à ne pas écrire à l'image, moi qui travaille toujours en totale synchro".
Pierre Buffin, le réalisateur de l'adaptation 3D, est l'un des spécialistes mondiaux de l'image de synthèse. Il a travaillé en effet sur Les Visiteurs, La Cité des Enfants Perdus, Fight Club ou encore Matrix.
Tout le travail d'animation a été réalisé en France, à Pantin, dans un ancien silo à grains que le directeur de l'animation, Pierre Buffin, et son équipe ont transformé en studio high-tech ! Les scènes live ont, quant à elles, été tournées en Normandie.
La conception des maquettes a demandé près de six mois de travail et leur fabrication s'est étalée sur plus d'un an. Le village Minimoy compte, par exemple, plus de 500 petits lampadaires réalisés à partir de vraies fleurs séchées !
2001 : Tournage du pilote et fabrication des premiers décors à St Ouen.
2002 : Le site de Pantin se prépare à accueillir toute l'équipe du film.
2003 : Le story-board est achevé et les équipes 3D commencent le set up des personnages.
2004 / 2005 : Luc Besson filme les séquences de motion capture qui vont permettre de réaliser l'animation des personnages. Une grande partie des décors 3D sont également réalisés.
Printemps 2005 : Luc Besson tourne la partie live du film. A la fin de l'année, les équipes 3D livrent une première version du film.
2006 : C'est la post-production. Les voix et les musiques sont enregistrées et le film est définitivement calculé.
Selon Luc Besson, les aventures d'Arthur ont été depuis le début imaginées comme... une trilogie ! En cas de succès, le cinéaste, jeune retraité de la réalisation, n'exclut d'ailleurs pas de revenir derrière la caméra pour une nouvelle aventure de ses Minimoys.
Arthur et les minimoys n'a pu être retenu dans la liste des films susceptibles de remporter l'Oscar du Meilleur Film d'Animation car les passages animés représentent moins de 75% du film.
La marque de cosmétique Koto Paris a signé un accord avec Europa Corp, afin de développer une gamme de parfums destinés aux enfants autour des thèmes de l'environnement et de la nature, au centre de l'oeuvre de Luc Besson.
Lors du 59ème Festival de Cannes, Europa Corp, la société de production de Luc Besson a présenté à la presse les premières images d'Arthur et les Minimoys.
Le 4 avril 2007, le film ressort sur 100 copies à travers la France. Pour l'occasion, le métrage est rallongé de 19 minutes de bonus exclusifs.