Célèbre baron de la pègre américaine, Al "Scarface" Capone a forcément inspiré de nombreux cinéastes, avec une trentaine de films et téléfilms. Outre Robert De Niro dans Les Incorruptibles, on retiendra parmi ses incarnations Rod Steiger (Al Capone, 1959), Jason Robards (L'Affaire Al Capone, 1967), Maurice Barrier (Salut l'artiste, 1973), Ray Marioni (non crédité dans L'Homme au pistolet d'or, 1974), Ben Gazzara (Capone, 1975), et F. Murray Abraham (Dillinger and Capone et Baby Face Nelson, 1995). Sans oublier Neville Brand dans la série Les Incorruptibles, tournée de 1959 à 1963.
Quant à son cousin et bras droit/homme de main Frank Nitti, il a été notamment incarné par Sylvester Stallone (Capone, 1975), Billy Drago (Les Incorruptibles, 1987), et Stanley Tucci (Les Sentiers de la perdition, 2002).
Anthony LaPaglia a joué dans certaines scènes des Les Sentiers de la perdition le rôle d'Al Capone. Mais il a été décidé que le gangster ne devait pas apparaître dans le film, et la performance d'Anthony LaPaglia a tout simplement été supprimé au montage final. Le nom de l'acteur est néanmoins crédité au générique, dans le cadre des remerciements.
Les Sentiers de la perdition est un titre dont le sens est double : en effet, Perdition est à la fois le nom de la ville vers laquelle se dirigent Michael Sullivan et son fils, mais également une expression métaphorique de l'Enfer, la route dont Sullivan espère bien détourner son enfant.
Avant de devenir un film, Les Sentiers de la perdition est un comics créé par Max Allan Collins. Celui-ci avoue avoir été inspiré et influencé par un classique de la bande-dessinée japonaise intitulé Lone Wolf and Cub, qu'il considére comme étant un chef d'oeuvre du genre. A travers Les Sentiers de la perdition, l'auteur voulait rendre hommage à ce grand manga. De la même manière, au cinéma, sa principale source d'inspiration est asiatique, à savoir le style de John Woo.
Les Sentiers de la perdition est la deuxième collaboration entre le réalisateur Sam Mendes et le directeur de la photographie Conrad L. Hall. Ils avaient déjà travaillé ensemble en 1999 sur le premier film de Sam Mendes, American beauty. Selon Conrad L. Hall, le travail de Sam Mendes se cristallise autour d'une vision et son travail à lui est de contribuer à mettre en forme cette vision.
Sam Mendes est également passionné par la mise en scène au théâtre. Son plus grand titre de gloire, il le doit à la reprise à Broadway et sur les scènes londonniennes de la pièce Cabaret, dans laquelle évoluait l'actrice Jennifer Jason Leigh. C'est par l'intermédiaire de cette rencontre professionelle que l'actrice s'est vue confier un rôle dans Les Sentiers de la perdition.
Les Sentiers de la perdition offre à Tom Hanks l'occasion d'élargir encore un peu plus le registre de ses interprétations. C'est la première fois que l'acteur américain incarne un personnage très sombre et violent dont le métier est de tuer. Dans le scénario, son personnage Michael Sullivan est surnommé " l'ange de la mort ".
Sam Mendes, a été très impressionné par l'expérience de Paul Newman : "Paul n'arrête pas de peaufiner son interprétation. Il arrivait sur le plateau après avoir passé de longues heures dans sa loge sur des détails infinitésimaux. Ce soin, cette vigilance sont encore plus remarquables si l'on songe à la carrière qu'il a menée. Chacun a ressenti sa présence sur le film comme un immense privilège."