La naissance de ce film correspond à la fin de la guerre du Vietnam, une époque marquée par une crise identitaire rare, le réalisateur décide d'apporter son point de vue en réaction à une décadence qu'il juge dangereuse. Marqué par les westerns à la John Ford, il prend alors le pari de faire remplacer les motos par des chevaux et de s'inscrire à l'exact opposé d'Easy Rider, symbole d'une époque qu'il ne semble pas porter dans son coeur.
Le réalisateur James William Guercio dont c'est le premier et dernier film (!) avait dû sentir venir l'affaire. Il a donc profité de cette unique opportunité pour faire plaisir à sa famille: on retrouve ainsi sa fille Lucy Angle Guercio et son fils Gary Guercio à l'affiche d'Electra Glide in Blue. Si le second s'est reconverti dans les cascades où il a ensuite fait carrière, la carrière de la première s'est arrêtée, comme son père, à la fin de ce tournage.
S'il réalise avec ce film son unique long métrage, James William Guercio est davantage célèbre dans l'histoire de la musique. En plus d'être musicien et grand producteur de disques, on lui doit également d'être le manager du groupe "Chicago" qui fait d'ailleurs ici une apparition.
Alors qu'il a pourtant déjà 31 ans, Nick Nolte est un figurant débutant en cette année 1973. Après avoir inauguré ce statut l'année précédente pour Dirty Little Billy, il renouvelle l'expérience ici mais, son apparition est tellement furtive, qu'il n'est finalement même pas crédité !