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    J'aime regarder les filles
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "J'aime regarder les filles" et de son tournage !

    Pour la gueule d'ange de Pierre Niney, qui se la fait souvent abîmer ...

    Pour l'acharnement amoureux de la jolie Delphine, interprétée par Audrey Bastien

    Parce qu'un professeur de mathématiques qui parie une bouteille de champagne avec son élève qu'il n'aura pas son bac, ça vaut le détour !

    Parce que la bande orginiale donne envie de se trémousser !

    On y retrouve 3 pensionnaires de la Comédie Française : Pierre Niney, Michel Vuillermoz et Hervé Pierre

    Première fois

    J'aime regarder les filles est le premier long métrage de Frédéric Louf.

    Zoom sur le réalisateur

    Né en 1962 en Picardie, Frédéric Louf devient chroniqueur cinéma au Matin de Paris en 1986, après des études de droit et de commerce. En 1992, il commence à écrire notamment pour la télévision. Il réalise son premier court métrage, Les Petits oiseaux, en 2000. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2001, et dans 25 autres festivals dans le monde, le film remporte de nombreux prix. Fort de ce succès, il se voit confier l’écriture, puis la réalisation, des 26 épisodes de Gift une série d’animation 3D pour France 2. Il délaisse ensuite la télévision pour entamer l'écriture et la réalisation de son premier long métrage : J'aime regarder les filles.

    Tournage

    J'aime regarder les filles a été tourné durant l'été 2010.

    Différente

    Delphine, elle aussi issue de la bourgeoisie, est l'opposée du personnage de Gabrielle. "Elle est présente physiquement dans le milieu que son niveau de vie lui permet de fréquenter, mais dans sa tête elle est ailleurs… Alors elle observe les fils à papa et s’amuse à les provoquer… Comme Paul, elle démasque Primo très vite, et comme lui, elle est impressionnée par son culot. Pour moi l’important, c’était d’arriver à incarner son mélange de fragilité et de force - son côté rentre-dedans - tout en lui gardant sa pudeur et sa poésie", confie son interprète, Audrey Bastien.

    Un peu d'autobiographie

    Pour écrire J'aime regarder les filles, Frédéric Louf s'est inspiré de sa propre jeunesse : "Je ne suis pas fils de fleuriste. Mais comme le personnage de Primo j’ai vécu l’élection de Mitterrand en 1981 et j’ai connu les personnages que je décris. J’ai mis beaucoup de moi-même dans chacun d’eux, je les ai mixés, tordus, et redressés." Une des scènes du film, est très clairement autobiographique : "Ce qui est parfaitement autobiographique, c’est que mon prof de maths m’avait effectivement parié que je n’aurais pas mon bac, bouteille de champagne à l’appui. Je l’ai eu, et il a tenu parole !"

    Une date importante

    J'aime regarder les filles se déroule en 1981, l'année de l'élection de François Mitterrand. Un choix assumé par le réalisateur : "J’avais besoin d’une élection importante, qui serve de catalyseur à la prise de conscience de Primo ; une élection qui se caractérise par un véritable élan d’une majorité de français tout en clivant nettement la société, et qui prélude à un réel changement. Or des comme celle là, il n’y en a eu que deux depuis que je suis né : celle de 1981 et celle de 2007. La différence entre les deux c’est que 2007 ne m’a pas fait rêver ! S’il avait eu 18 ans en 2007, l’air du temps aurait fait de Primo un tout autre personnage; peut-être moins charmant", explique-t-il.

    Romantique versus politique

    Frédéric Louf n'a pas voulu faire un film politique mais plutôt un film romantique sur l'adolescence : "Je suis plus un romantique qu’un militant. J’ai donc surtout fait une histoire d’amour. Et un film sur l’adolescence. Plus précisément encore : sur l’immaturité et ses inconvénients."

    Une autre époque

    Selon Frédéric Louf, l'intérêt de J'aime regarder les filles est de voir à quel point la sexualité était vécue d'une manière différente, 30 ans auparavant : "Je crois qu’on n’aborde pas la sexualité en 2010 de la même façon qu’en 1981. En 1981, si on était puceau on parlait de sexe tant qu’on voulait, mais on n’en voyait pas ! Ou alors il fallait se payer une place dans un cinéma spécialisé et c’était la honte ! Donc quand on couchait enfin avec sa petite amie (au même âge qu’aujourd’hui en moyenne), on n’avait pas en tête les mêmes images."

    Pierre Niney

    Pierre Niney est un des jeunes acteurs les plus prometteurs du cinéma français. Né en 1989, il est admis aux auditions de la Classe libre du Cours Florent en 2007 et entre ensuite au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. En 2010, il est engagé en tant que pensionnaire de la Comédie-Française et devient ainsi le plus jeune acteur de la troupe. Au cinéma, on a pu le voir dans L' Armée du crime, L' Autre monde, LOL, ou encore Les Emotifs anonymes.

    Une bonne relation

    Frédéric Louf ne tarit pas d'éloge sur Pierre Niney : "Pierre est un comédien fabuleux : il comprend très vite et ce qu’il propose est toujours pensé, justifié, approprié. Il cumule les qualités de tête et de feeling. Une fois qu’il a investi un rôle, il est tellement dedans qu’on n’a plus besoin d’en parler. Il ne le lâche plus: sa cohérence reste intacte tout au long du tournage. En plus il a formé des duos très complices avec tous ses partenaires : ils se sont tiré vers le haut les uns les autres."

    Plein de contradictions

    Pierre Niney explique la complexité de son personnage : " Primo est un personnage plein de contradictions et c’est ça qui m’a intéressé. Il est pauvre mais il fantasme positivement sur les riches, il aime la profondeur d’un Malik, mais il se laisse séduire par la superficialité de Gabrielle ; il est mal dans sa peau mais capable de coups d’éclats… Et puis il est myope mais ne porte pas ses lunettes… !".

    Petite bourgeoise

    Lou de Laâge revient sur son personnage de jeune bourgeoise : "En apparence, c’est le cliché de la petite bourgeoise, qui prend sans donner en retour parce qu’elle est le centre de son propre monde. Mais ça ne m’intéressait pas de la rendre juste bête et bourgeoise. C’est plus complexe : elle est attirée par Primo car il lui fait ressentir des choses qu’elle n’a jamais vécues ; il lui apporte des coups d’adrénaline et un parfum d’étrangeté qui la fascine. Mais quand il franchit les limites de la bienséance et de la représentation acceptées par son milieu, elle n’a pas le courage de rester avec lui et elle s’en veut terriblement. Elle rêve d’avoir une seconde chance, mais pour ça il faudrait qu’elle accepte de sortir un peu des rails, qu’elle affronte son père, ses amis, et le "tout Ramatuelle"."

    Des bourgeois pas si clichés

    Frédéric Louf ne voulait pas caricaturer les jeunes BCBG présents dans J'aime regarder les filles. "J’ai essayé de montrer que Delphine qui est une «fille à papa», est très différente des autres; elle réfléchit différemment et n’a pas les mêmes centres d’intérêt… Gabrielle est également plus complexe que l’image de blonde BCBG qu’elle donne à première vue: elle a un rapport compliqué avec son milieu incarné par son père à qui elle ment par peur de l’affronter… J’ai donné à Paul une certaine ambiguïté, une certaine noblesse… En effet il veut absolument écarter Primo de Gabrielle, mais il veut aussi y mettre les formes… Tout le monde n’aurait pas pris ce risque… Je crois qu’au fond de lui, Paul admire Primo, et qu’il aimerait bien que Primo l’admire aussi", raconte le réalisateur.

    Malik

    Les personnages de Primo et Malik sont très différents, comme l'explique Ali Marhyar : "Mon personnage est moins porté sur le rêve que Primo. Il faut dire qu’il a été moins protégé. C’est un enfant de la première génération d’immigrés après la fin de la guerre d’Algérie. Son père a passé sa vie sur une chaîne de montage et il lui a donné la conscience des combats à mener. Contrairement à Primo, il sait ce qu’il attend de l’élection de 1981 et pour lui s’engager, c’est quelque chose. Par ailleurs, il assume totalement le fait de vivre sans argent et il sait où est sa place. Il est plus dans le présent, dans le réel, que ce soit pour partager ses convictions politiques avec Primo ou lui dire qu’il fait des erreurs."

    Tube

    J’aime regarder les filles était le tube de l'année 1981, d'où le titre du film. "C’est toujours un tube aujourd’hui… Je sais évidemment que ça ressemble à un pied-de-nez pour mon personnage qui est tout sauf un dragueur, c’est un cœur d’artichaut et un romantique. Mais j’ai toujours pensé que « J’aime regarder les filles » était justement la chanson d’un type qui attend le grand amour, - le seul, l’unique - avec une immense ferveur, proche de la douleur… En plus je trouve qu’elle a un second degré très bien caché, et j’aime ça", confie Frédéric Louf.

    De vrais amis

    Ali Marhyar et Pierre Niney se connaissent depuis de nombreuses années et sont de très bons amis. Une situation qui les a beaucoup aidée, comme l'atteste Ali Marhyar : "Dans la vraie vie, Pierre et moi sommes amis et ça nous a donné pas mal de ressources pour jouer ce tandem dans la complicité comme dans la bagarre."

    Deuxième collaboration

    Pierre Niney et Ali Marhyar ont tourné ensemble dans L' Autre monde de Gilles Marchand, présenté hors compétition au Festival de Cannes 2010.

    4 longues années

    Frédéric Louf a mis plus de quatre ans pour écrire le scénario de J'aime regarder les filles.

    Comédie Française

    Le casting de J'aime regarder les filles comprend trois habitués de la Comédie Française : Pierre Niney, Michel Vuillermoz et Hervé Pierre. Le premier est pensionnaire depuis 2010, alors que les deux autres sont sociétaires depuis plusieurs

    années.

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