Le réalisateur a rencontré Baya Kasmi (la scénariste du Nom des gens) en 2000, d'une façon similaire à celle qui débute le film. Le film est en partie autobiographique pour ses auteurs, l'humour en plus. Michel Leclerc témoigne : "C'est la raison pour laquelle je fais de la comédie : cela me semble la seule manière élégante de parler de son nombril en évitant de tomber dedans".
Le réalisateur expose sa démarche de metteur en scène : "Je souhaitais éviter le sur-découpage et le recours systématique aux grands plans, typiques de la comédie standardisée. J'ai préféré filmer en plan large pour cadrer le corps des personnages et ne pas sur-éclairer les scènes, quitte à perdre certains effets de comédie".
Le scénario a remporté en 2008 le grand prix Sodapin, prix mettant en valeur chaque année le travail des scénaristes et permettant aux candidats finalistes d'être lus par un jury de professionnels du cinéma, ce qui a facilité les financements du film.
Le scénario initial n'était pas adaptée à la personnalité de Sara Forestier, comme l'explique le réalisateur : "Nous avions écrit le personnage de Bahia comme une Marilyn arabe. Au départ, on cherchait donc une comédienne d'origine maghrébine. (...) quand on a rencontré Sara Forestier, bien qu'elle ne corresponde pas au personnage tel qu'on l'avait imaginé, nous avons compris immédiatement que c'était elle. (...) A partir de là, on a réécrit le personnage pour Sara (...)".
Le premier coup de manivelle a été donné le 21 septembre 2009 sur une durée huit semaines, pour un tournage en région parisienne.
Le Nom des gens est, de l'aveu de son réalisateur, très influencé par le cinéma de Woody Allen, en particulier Annie Hall et Radio Days.
Le film contient une apparition de Lionel Jospin, jouant son propre rôle.
La co-scénariste Baya Kasmi est également la co-réalisatrice, avec Loïc Mahé, du making-off du film.
Le film est à la fois tourné en HD, en Super 16 et en Super 8. Un choix que le réalisateur Michel Leclerc justifie : "par exemple, lorsque l'on adopte le point de vue amoureux d'Arthur sur Bahia, on passe au Super 16 qui a une texture beaucoup plus sensuelle et chaleureuse".
Lors de l'écriture du film, les deux scénaristes n'avaient aucun fil rouge narratif, mais une soixantaine de pages de situations très diverses. Le déclencheur a été le concept du personnage de Bahia, qui couche avec ses ennemis politiques pour les convertir à sa cause.
A l'origine, le scénario comprenait une scène de nu du personnage de Bahia, que l'actrice qui devait jouer le rôle a fait supprimer. Lorsque Sara Forestier s'est finalement vue confier le rôle de Baya, elle a lu la scène en question et a accepté de la tourner pour le film car cette scène était selon elle "la clé du personnage".
Le compositeur Jérôme Bensoussan a utilisé son propre style tzigane, klezmer et oriental, complété par une orchestre, le tout inspiré du lyrisme de Georges Delerue.
Le personnage principal féminin, Bahia Benmahmoud, porte le même prénom que la co-scénariste du film, Baya Kasmi.
Le Nom des gens est le deuxième film du réalisateur Michel Leclerc, après J'invente rien, tourné en 2006. Dans les deux cas, il s'agit d'une comédie.
La chanson du générique de fin a été écrite et interprétée par le réalisateur Michel Leclerc et sa co-scénariste et compagne Baya Kasmi. Intitulée "De Bénisaf à Salonique", elle fait partie de la bande originale du film et de l'album que le couple, par ailleurs musicien et chanteur, compte sortir.