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    Comme les autres
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Comme les autres" et de son tournage !

    Genèse du projet

    L'idée de Comme les autres est née il y a dix ans, lorsque le réalisateur Vincent Garenq a appris que Manu, son meilleur ami de lycée qui est homo - il a donné son prénom au personnage interprété par Lambert Wilson - est parti en week-end avec son ami et un couple de lesbiennes pour faire connaissance, en vue peut-être de concevoir et élever un enfant ensemble ! "Je me rappelle avoir été très surpris et amusé par cette situation, raconte le cinéaste, et j'ai alors pensé qu'il y avait là un sujet de film. Je me suis donc empressé d'appeler Manu pour qu'il me raconte tout cela plus en détail et il m'a parlé de l'APGL (l'association des parents gays et lesbiens)... A l'époque, on commençait tout juste à parler d'homoparentalité, c'était bien avant la grande vague médiatique de ces dernières années." C'est grâce à cette association qu'il a rencontré des familles, écouté des histoires, souvent très fortes et émouvantes, et a eu envie de faire un documentaire. Mais le projet, de par son sujet, ne rencontra guère d'enthousiasme chez les producteurs que Vincent Garenq contacta. Ce dernier envisagea alors d'écrire une fiction, et c'est en tombant sur un témoignage d'hommes homos ayant eu recours à une mère porteuse, qu'il eut le déclic de l'histoire. Le traitement de vingt pages qu'il élabora intéressa immédiatement le producteur Christophe Rossignon.

    Pour un film grand public

    Avec ce film, le réalisateur Vincent Garenq revendique un mélange de marginalité (l'homosexualité) et de conformisme (la famille). "Je trouve que c'est un cocktail très contemporain, qui correspond à notre époque où toutes les valeurs familiales sont bouleversées, et où pourtant les Français adorent toujours autant faire des enfants, gardant un sens profond de la famille, même si elles ne revêtent plus tout à fait les atours de la famille traditionnelle, confie le cinéaste. Avec Christophe Rossignon, nous partageons depuis le début le désir que ce film puisse atteindre le grand public. Mais avec un sujet pareil, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était loin d'être acquis et nous savions que nous allions nous heurter à un public à priori rétif au sujet... Et c'est le personnage de Fina qui m'a permis de trouver cet équilibre qui fait que, il me le semble en tout cas, tous les publics peuvent s'identifier à ce film, homos, hétéros, hommes, femmes, enfants, pas d'enfants... Tout simplement parce que le personnage interprété par Lambert Wilson y vit affectivement deux histoires très intenses : l'une avec Pascal Elbé et l'autre avec Pilar Lopez de Alaya... C'est donc un peu un film du "milieu", où chacun peut se raccrocher, qui qu'il soit, quelles que soient ses orientations, et même avoir une lecture très différente des mêmes scènes selon qui il est."

    Une révélation : Pilar López de Ayala

    Fina, la mère porteuse, est interprétée par Pilar Lopez de Alaya, une star en Espagne, déjà lauréate d'un Goya, mais absolument inconnue en France... Avant le tournage du film, la belle ne parlait aucunement notre langue. C'est grâce à un coach qu'elle a pu apprendre son texte et le restituer dans un français parfait à l'écran.

    Zaccaï, Boisselier et Consigny pressentis

    Les noms de Jonathan Zaccaï, Julien Boisselier et Anne Consigny ont un temps été associés au film Comme les autres, mais c'est finalement Lambert Wilson, Pascal Elbé et Anne Brochet qui ont été choisis pour interpréter les rôles principaux de cette comédie traitant de l'homosexualité et du désir d'enfant.

    Lambert Wilson chez le pédiatre

    Pour préparer le rôle de Manu, Lambert Wilson a passé une journée dans le cabinet d'un pédiatre. "C'était passionnant, se souvient l'acteur. Toute l'histoire d'une famille se raconte dans une consultation, à travers la personne qui accompagne l'enfant. Un pédiatre, c'est vraiment quelqu'un qui a les mains dans le cambouis de l'humanité. A travers l'enfant, il soigne la famille entière. Le film m'a ouvert les yeux. Qui sait s'il ne va pas réveiller quelque chose en moi ?"

    Quelques titres provisoires

    La production a longuement hésité avant d'opter pour le titre définitif Comme les autres. Plusieurs intitulés provisoires avaient en effet circulé durant les phases de développement et de tournage. En voici quelques-uns : Gaybi Boom, Baby Love et Une femme dans ma vie.

    Premier long métrage de Vincent Garenq

    Comme les autres est le premier long métrage de Vincent Garenq, ancien élève de la FEMIS et réalisateur de deux courts - Vita Sexualis et Dernière séance - ainsi que de plusieurs documentaires.

    Tournage à Belleville

    Ayant débuté le 15 octobre 2007, le tournage s'est essentiellement déroulé dans le quartier parisien de Belleville. "C'est mon quartier et j'aime son côté métissé ethniquement et socialement, ouvert aux différences, explique le cinéaste... Il a gardé un côté village et humain que Paris perd complètement... Ça collait complètement au personnage de Manu, à ses aspirations et à son humanité... Quand Philippe s'en va, il va vivre dans un lieu en tout point opposé : la Défense. Je voulais pousser au plus loin ce décor pour exprimer le naturel limite "autiste" de Philippe quand il est livré à lui même..."

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