L'Eveil de Maximo Oliveros a été présenté au Festival de Berlin en 2006 où il a reçu le Grand Prix du meilleur premier film, le Prix du public jeune et le Teddy Bear d'Or récompensant le Meilleur film gay. Il a également été distingué à Montreal en 2005 par le Prix de la Meilleure fiction.
Au moment de sa sortie aux Philippines, le film s'est placé en tête du box-office, devant des grosses productions américaines comme King Kong ou Chicken Little.
Le tournage de L'Eveil de Maximo Oliveros a duré seulement treize jours.
Auraeus Solito a obtenu 10 000 dollars grâce à la Fondation Cinemalaya pour tourner son film. C'est avec cette seule somme d'argent qu'il a réalisé entièrement L'Eveil de Maximo Oliveros. Pour cela il a dû limiter un maximum ses dépenses : la maison du policier est ainsi sa propre maison et les figurants sont ses voisins.
Le réalisateur Auraeus Solito raconte comment la vision de l'homosexualité a évolué dans son pays : "La société philippine accepte mieux les gays à présent. Je préfère le mot "accepter" que "tolérer" qui implique trop négativement la différence. Dans tout le pays, vous pouvez voir beaucoup de jeunes gays, habillés en femme sans que cela pose de problèmes, même avec leur famille. Peut être est-ce dû au fait que les anciennes générations philippines croyaient que les meilleurs médiums pour communiquer avec les Dieux étaient les gays : ils possèdent une double sensibilité spirituelle, celle de l'homme et de la femme."
L'histoire de Maximo Oliveiros est inspirée de la propre enfance du réalisateur qui a découvert son homosexualité autour de 13 ans.
Le casting de l'interprète de Maximo Oliveiros a obligé le réalisateur a auditionné près de 100 jeunes garçons : "Aucun ne convenait véritablement, raconte Auraeus Solito. Dans la salle de casting voisine, j'ai aperçu deux jumeaux, de jeunes danseurs Hip Hop qui venaient pour être engagés sur un autre film. Mon attention s'est immédiatement portée sur l'un d'eux : il avait à la fois ce coté féminin et dynamique que je recherchais. C'était Nathan Lopez."
L'homosexualité a régulièrement été évoquée par le cinéma philippin, comme l'explique le réalisateur : "Dans les années 70, les personnages étaient des homosexuels oppressés qui ne pouvaient pas s'accepter eux-mêmes. Dans les années 80, les gays au cinéma faisaient pression sur les beaux garçons défavorisés pour qu'ils deviennent des "macho dancers" ou des strip-teasers. Enfin, dans les années 90, les homosexuels n'étaient plus que des faire-valoir comiques et hystériques. Dans mon film, je voulais mettre en scène un personnage libéré, aimé pour ce qu'il est. Le fait qu'il soit gay est juste un détail de l'histoire."