En 15 longs métrages et en près de 30 ans d’existence, les studios Pixar se sont peu à peu imposés comme la référence mondiale en matière d'animation. De "Toy Story" à "Vice Versa", retour sur la création de chacun de leurs films, qui ont marqué l'imaginaire et les rêves de toute une génération...
Pixar, c’est aussi, et peut-être même avant tout, une ingéniosité sans pareil et un prodigieux savoir-faire lorsqu’il s’agit de toucher le public en quelques minutes seulement. Tantôt hilarants ("Presto"), tantôt bouleversants ("Lava"), voici les 16 courts métrages qui ont accompagné les premiers pas des studios Pixar, puis ceux de tous leurs films sur grand écran…
Presque autant qu’ils adorent créer des univers inoubliables, John Lasseter et son équipe aiment les truffer de clins d’oeil. C’est ainsi que depuis "Toy Story" en 1995, et jusqu’à aujourd’hui, ils se plaisent à cacher dans la chambre d’Andy, dans les rues de Monstropolis, dans la salle de classe de Riley, des centaines de références qui n’attendent que de croiser le regard acéré des fans. La fameuse camionnette Pizza Planet, le code A113 correspondant à la classe de John Lasseter de l’école CalArts, les personnages des prochains films… Chacune des productions Pixar fourmille littéralement d’"easter eggs". Alors ouvrez l’œil, en voici quelques-uns…
Près de 30 ans d’existence, 7 Oscars du Meilleur Film d’Animation, 15 longs métrages et 8,5 milliards de dollars de recettes en salles à travers le monde… La success story des studios Pixar s’écrit aussi avec des chiffres. Si les cérémonies et les festivals sont de grands amis de la petite lampe de bureau, le box-office semble aussi l’apprécier tout particulièrement. Voici donc un classement de leurs plus grands succès, en France et aux Etats-Unis…
Quand un groupe de petits volatiles mesquins et moqueurs voit débarquer un oiseau envahissant sur sa ligne de téléphone... Comme avec "Knick Knack", Pixar signe ici un petit bijou de comédie, porté par des personnages savoureux.
La petite histoireScénariste de "Monstres & Cie", animateur sur "Le Monde de Nemo" et "Wall-E", Ralph Eggleston s'essaye à la réalisation sur ce film, le premier de Pixar porté par de "véritables" animaux (les insectes de "1001 Pattes" étant plus aisés à animer). Dévoilé à Annecy en 2001 avant sa présentation en amont de "Monstres & Cie" en salles, récompensé par l'Oscar du Meilleur court animé en 2002, "Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension" est porté par de petits volatiles malveillants dont certains ont leur propre personnalités et noms (Chipper, Bully, Snob et Neurotic) et par un grand dadais à plumes aussi gauche que sympathique interprété vocalement par... le réalisateur Ralph Eggleston.
Clin(s) d’œilOn retrouve ces oiseaux rigolos dans "Cars", au début du film ainsi que dans "Vice Versa", lorsque la famille de Riley arrive en voiture à San Francisco. Une référence leur est également faite dans "Le Monde de Nemo", à travers un bateau baptisé "Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension".
Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tensionQuand un jeune alien passe le permis... d'enlever des humains ! Pas de dialogues mais des attitudes hilarantes : peut-être le court métrage Pixar le plus drôle à ce jour, tout simplement.
La petite histoireDévoilé avant "Ratatouille", "Extra-terrien" est réalisé, fait plutôt rare, par l'ingénieur du son Gary Rydstrom, à l'œuvre, entres autres, sur "Backdraft", "Terminator 2", "Jurassic Park", "Titanic", "La Menace fantôme" et... "Le Monde de Nemo". Pour cet essai (très réussi), il transpose son quotidien de "technicien sous pression confronté à des consoles aux milliers de boutons" dans une soucoupe volante, où un extraterrestre tente tant bien que mal de maîtriser l'art de l'abduction sous les yeux d'un examinateur. Le film est cité en 2006 à L'Oscar du Meilleur court métrage d'animation.
Clin(s) d’œilDeux caméos sonores sont à dénicher dans ce court : le son "hero" du système d'exploitation OS X d'Apple, qui illustre les différents chocs entre l'humain enlevé et son environnement, et le célèbre "cri de Wilhelm", effet sonore utilisé dans de nombreux films depuis 1951, de "Star Wars" à "Indiana Jones" en passant par "Willow". On peut également y retrouver des références, évidemment, aux films d'aliens, notamment "Rencontres du 3ème type" et "Signes".
Extra-terrienQuand Jour, un personnage ensoleillé, fait la rencontre de Nuit, qui a les idées noires, ça fait des étincelles ! Jour et Nuit ont peur l'un de l'autre et se méfient. Mais peu à peu chacun découvre les qualités de l'autre, l'amitié va naître et va leur faire voir les choses d'une autre manière.
La petite histoireFidèle de Brad Bird (il a travaillé avec lui sur "Le Géant de fer" à la fin des années 90), Teddy Newton rejoint les rangs de Pixar en 2004 pour plancher sur "Les Indestructibles" (aux côtés de de Brad Bird, justement). Après ça, il participe à plusieurs productions du studio (dont les courts métrages "Baby-sitting Jack-Jack" et "Presto") avant de se consacrer à sa première réalisation pour Pixar : "Day & Night". Etonnant mélange d'animation traditionnelle et de 3D, le film, validé très rapidement par le grand manitou John Lasseter (après trois réunions de travail au lieu des huit habituelles), sera toutefois délicat à monter du point de vue technique : la plupart des animateurs Pixar travaillant sur ordinateur depuis de longues années, ce retour à l'animation old school sera difficile pour certains, carrément "rouillés" dans cet exercice du propre aveu du réalisateur. Son inspiration pour "Day & Night" ? L'idée, aussi simple que géniale, d'un "trou" qui regarde un monde à l'intérieur de lui-même.
Clin(s) d’œil"Day & Night" est présenté en 2010 en avant-programme de "Toy Story 3". Teddy Newton prête d'ailleurs sa voix à l'un des nouveaux jouets du film : un téléphone Fisher-Price mémorable.
Jour NuitEnfermé dans son globe de verre, un petit bonhomme de neige tente désespérément de rejoindre une fiesta organisée à l'autre bout de l'étagère. Il parviendra à s'évader... à ses dépens ! Décidément très à l'aise dans l'animation d'objets, les magiciens de Pixar créent ici un personnage attachant et témoignent pour la première fois d'un véritable timing comique, leurs précédents films misant plutôt sur un côté "mignon".
La petite histoireSupervisé, une nouvelle fois, par John Lasseter, "Knick Knack" est, du propre aveu du cinéaste, un pur cartoon hommage à Chuck Jones qui permit aux animateurs de se détendre un peu après le défi humain de "Tin Toy", les textures inanimées réclamant (un peu) moins de travail. Pour l'anecdote, l'idée du film serait née d'une petite manie de Nancy Lasseter, la propre femme du réalisateur, qui a pour habitude d'acheter un petit globe de fausse neige dans chaque pays où elle voyage. "Knick Knack" a été diffusé en salles en 2003 devant "Le Monde de Nemo", et en 2006 devant la ressortie 3D de "L'Etrange Noël de M. Jack". Pour l'occasion, les participantes à la fiesta auraient subi une "réduction mammaire" politiquement plus correcte.
Clin(s) d’œilLe petit bonhomme de neige peut être aperçu dans "Toy Story 2" (à la télévision) et "Cars" (dans une vitrine de souvenirs). Dans "Toy Story", on peut discerner sur l'étagère d'Andy un livre intitulé "Knick Knack".
Knick KnackUne petite fille rencontre deux musiciens de rue. A qui ira sa seule et unique pièce ? Le duel s'engage... Dans la lignée des premiers courts Pixar, "L’Homme-orchestre" ne fait jamais appel à une voix humaine, et repose au contraire uniquement sur une partition musicale et sur l'attitude des personnages pour raconter l'histoire. On peut presque considérer ce court comme un croisement réussi entre "Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension" (pour la comédie) et "Le Joueur d’échecs" (pour le rythme du montage).
La petite histoireRéférence au court métrage "Tin Toy" et son jouet musical, "L’Homme-orchestre" est présenté en avant-première au Festival d'Annecy en 2006, avant de faire l'ouverture de "Cars" en salles. La musique étant essentielle à l'histoire, le score a dû être élaboré parallèlement au scénario, les réalisateurs Mark Andrews et Andrew Jimenez travaillant en étroite collaboration avec les musiciens
Clin(s) d’œilLa petite fille n'est pas sans rappeler Bouh, mignonette héroïne de "Monstres & Cie". Certains internautes voient également dans ce film un parallèle avec le duel Pixar / DreamWorks, studios engagés dans une surenchère technique pour amuser les jeunes spectateurs.
L’Homme-orchestreCe soir, pour la toute première fois, un enfant part travailler avec son père et son grand-père. Dans une vieille barque, ils prennent la mer et rament loin, si loin que lorsqu’ils sont arrivés, la terre est hors de vue. Là, en pleine mer, en pleine nuit, ils s’arrêtent et attendent. Découvrir en quoi consiste l’incroyable travail de ses aînés est une immense surprise pour le petit garçon. Doit-il suivre l’exemple de son père ou de son grand-père ? Entre leurs visions opposées des traditions ancestrales, pourra-t-il trouver sa propre voie ?
La petite histoireD'abord storyboarder chez Blue Sky, où il a notamment travaillé sur "L' Âge de glace", Enrico Casarosa est ensuite entré chez Pixar où il a contribué aux films "Cars", "Ratatouille" et "Là-haut". "La Luna" marque ses premiers pas derrière la caméra. Profondément européen, le scénario s'inspire de son enfance passée à Gênes en Italie auprès de son père et de son grand-père. Avec une durée de près de 7 minutes, "La Luna" est l'un des plus longs courts métrages Pixar. Présenté en avant-première mondiale au festival d'Annecy 2011, il a été projeté en avant-programme de "Rebelle".
Clin(s) d’œilContrairement à la plupart des courts Pixar, "La Luna" met en scène des personnages humains dans un cadre naturel très épuré. Ici, pas de clin d'œil immédiat à l'univers Pixar, même si le thème de l'apprentissage (fréquemment abordé) est central. L'importance de la lumière peut également rappeler le court "Luxo Jr. " de John Lasseter. Le trait des personnages de "La Luna" tranche en revanche avec les dessins traditionnels des films d'animation du studio. Fan du "Petit Prince" et du maître japonais Hayao Miyazaki, Enrico Casarosa s'est en effet appuyé sur ces références pour réaliser "La Luna". Le personnage du père s'inspire par exemple d'un mineur du "Château dans le ciel". Pour le charabia débité par le père et le grand-père, l'équipe a par ailleurs fait appel à John Gilkey, un clown de la troupe du Cirque du Soleil, qui avait déjà été consultant sur le tournage de "Ratatouille".
La LunaInspiré par la beauté sauvage des îles tropicales et la splendeur des volcans sous -marins, "Lava" est une histoire d’amour tout en musique et en poésie qui se déroule il y a plusieurs millions d’années.
La petite histoireAnimateur aux studios Pixar depuis "1001 Pattes", James Ford Murphy passe à la réalisation en portant à l’écran un projet très personnel : le poétique "Lava", diffusé avant le "Vice Versa" de Pete Docter.
C’est ukulélé à la main, et en musique, que le réalisateur présente son film : tout a commencé pendant son voyage de noce à Hawaii où, tombé littéralement amoureux de ce petit paradis sur Terre, il achète le fameux instrument qui servira beaucoup plus tard à composer la chanson de "Lava".
En retournant sur l’île avec sa femme et ses enfants quelques années après, il trouve alors l’idée qui sera le point de départ de son court métrage en observant une carte des environs. Là, sous l’eau, attend un petit volcan appelé Lohili, qui ne doit atteindre la surface que dans plusieurs millions d’années.
Il ne lui en faut pas plus pour imaginer l’une des plus belles histoires d’amour jamais contées par les studios Pixar.
Clin(s) d’œilC’est James Ford Murphy qui a lui-même composé la chanson que l’on peut entendre dans "Lava", et qui l’interprète au ukulélé. La mélodie lui a été fortement inspirée par les sonorités du chanteur hawaïen Israel Kamakawiwoʻole, décédé en 1997. Les deux personnages du court métrage se nomment d’ailleurs Uku et Lele.
LavaUne partie d'échecs acharnée entre deux vieux copains... Second film Pixar porté par un être humain CGI, "Le Joueur d’échecs" marque un nouveau cap dans l'animation de la peau, des cheveux, des vêtements et des expressions faciales, et dévoile un Geri impressionnant de réalisme. Ce court se distingue également par son sens du rythme, plutôt bluffant... jusqu'à la surprise du dénouement final. Et oui, les apparences sont parfois trompeuses !
La petite histoireIl a fallu près de dix ans pour que le Pixar crew retrouve le court métrage. Entre temps, le studio s'est imposé dans la publicité et dans les innovations technologiques... et a planché sur un projet d'envergure, "Toy Story", premier long métrage entièrement généré par ordinateur. Réalisé par Jan Pinkava (scénariste de "Ratatouille"), "Le Joueur d’échecs" est dévoilé en salles avant "1001 Pattes", second long métrage de Pixar, avant de remporter en 1998 l'Oscar du Meilleur court métrage d'animation. Le héros du film, le vieux Geri, s'inspire à la fois du grand-père du réalisateur, mais également du comédien Jonathan Harris (la série "Perdus dans l'espace").
Clin(s) d’œilGeri apparaît dans "Toy Story 2" en professionnel du nettoyage de jouets, engagé par le méchant collectionneur Al pour "préparer" Woody. Dans sa mallette, les fans attentifs peuvent d'ailleurs apercevoir quelques pièces d'échecs. Pour ce caméo, Jonathan Harris prête sa voix au personnage.
Le Joueur d’échecsLe chant d'amour contrarié de deux parapluies colorés dans une grande ville en proie à des trombes d'eau…
La petite histoireA l'œuvre sur l'animation de "Toy Story 3", "Cars 2" et "Rebelle", le réalisateur Saschka Unseld signe ici son premier court métrage Pixar. Auparavant, il avait œuvré sur plusieurs courts et sur le développement du "Gruffalo". Pour "Le Parapluie bleu", dévoilé en avant-programme de "Monstres Academy", le cinéaste souhaitait initialement raconter le déchirement d'un parapluie abandonné par son propriétaire et essayant de le retrouver par tous les moyens : ne parvenant pas à une fin convenable et positive, il finira par opter pour une histoire d'amour poétique, musicale et humide à laquelle il applique une approche ultra photo-réaliste. Un traitement graphique appuyé également par la mise en scène pour laquelle l'équipe a voulu retrouver les angles et mouvements de caméra de documentaires et de films live.
Clin(s) d’œilParmi les inspirations du réalisateur : "Taxi Driver", "Blade Runner" et la photo des films de Wong Kar-Waï, "Chungking Express" et "In the Mood for Love" en tête.
Le Parapluie bleuAprès une bonne sieste en forêt, André se retrouve nez à nez avec une sympathique abeille...
La petite histoirePremier court métrage intégralement réalisé en images de synthèses, "Les Aventures d’André et Wally B." est le fruit d’une collaboration entre les scientifiques experts en infographie de Lucasfilms (dont Ed Catmull) et un jeune passionné d’animation, tout droit sorti des studios Disney, pour la partie artistique : un certain John Lasseter.
Alors que le court est censé raconter l’histoire d’un robot, Lasseter se met en tête d’animer un personnage réel : rudimentaire, certes, mais qui ne soit pas mécanique. En fusionnant les formes du cône et de la sphère, faciles à réaliser en animation 3D, une larme est créée, permettant aux réalisateurs de composer le corps d’André, puis celui de Wally B.
Encore très simpliste dans son fond comme dans sa forme, le court métrage prend le parti de s’inscrire dans la lignée des cartoons, comme ceux qui mettaient en scène Bugs Bunny ou Mickey Mouse, au début du XXème siècle.
Walt Disney ne le disait-il pas lui-même ? "Tout a commencé avec une souris"…
Clin(s) d’œilL’abeille Wally B. est revenue bourdonner à plusieurs reprises dans les productions Pixar. On peut ainsi la voir brodée sur le sac d’école de la petite Bonnie, dans "Toy Story 3". Difficile également de ne pas penser à elle lorsqu’on entend prononcer le nom de "Wall-E" ou l’adresse de dentiste dans "Le Monde de Nemo" : 42, Wallaby Way, Sydney.
Les Aventures d’André et Wally B.Jeux de lampes. C'est ainsi qu'on pourrait résumer la première production officielle de Pixar, dans laquelle une "maman lampe" (ou "papa lampe", au choix) joue à la baballe avec son petit. Déjà, on y retrouve tout ce qui fera la patte du studio : des personnages attachants, la capacité à insuffler de la vie aux objets du quotidien et une technologie de pointe au niveau du rendu des ombres et lumières notamment.
La petite histoireDeux ans après avoir œuvré sur le court "Les Aventures d’André et Wally B. " pour le service dédié aux effets spéciaux générés par ordinateur de Lucasfilm (service qui deviendra Pixar, suite à son rachat par Steve Jobs, co-fondateur d'Apple), John Lasseter réalise ce court métrage qui marquera l'histoire du studio : premier film entièrement développé en interne, "Luxo Jr. " sera également le premier film en images de synthèse à être cité à l'Oscar du court métrage d'animation. Dévoilé dans le cadre du SIGGRAPH, congrès annuel dédié à l'industrie informatique, le film y fera son petit effet et démontrera aux sceptiques tout le potentiel de l'ordinateur et des images de synthèse en termes de production cinématographique.
Clin(s) d’œilLa petite lampe, qui sera l'héroïne de deux spin-off développés dans l'émission pour enfants Sesame Street (Light & Heavy et Surprise en 1991) deviendra par la suite le logo de la société, officiellement en 1999 en ouverture de "Toy Story 2". Un film dans lequel Luxo Jr. fait également une apparition clin d'œil (regardez attentivement la scène où les jouets font du zapping)... Quant au ballon qui disparaît sous le pied du personnage, on le retrouve dans de nombreux autres films Pixar ("Red's Dream", "Toy Story", "Monstres & Cie"...)
Luxo Jr.Tout le monde sait que les cigognes apportent les bébés, mais où diable les trouvent-elles ? La réponse est : tout là-haut dans la stratosphère. C'est là que le peuple des nuages sculpte les bébés à partir des nuages et leur donne vie.
La petite histoireAnimateur sur "Le Monde de Nemo", "Les Indestructibles" et "Ratatouille" (sur lequel il prêtait également sa voix au rat Emile), le réalisateur Peter Sohn supervise ici son premier projet Pixar. Le challenge de ce court métrage très touchant ? Les nuages, évidemment, dont la texture s'avéra être un vrai casse-tête pour les animateurs, en terme de design mais également de lumière.
Clin(s) d’œilDiffusé en avant-programme de "Là-haut", "Passages nuageux" a un lien avec le long métrage de Pete Docter & Bob Peterson. En effet, les deux cinéastes se sont inspirés de Peter Sohn pour le personnage du boyscout Russell, embarqué dans les aventures de la maison volante aux côtés de Carl Fredricksen.
Passages nuageuxLe spectacle (hilarant) du grand magicien Presto et de son lapin, Alec. Un lapin qui a faim, très faim...
La petite histoireDévoilé en avant-programme de "WALL-E", "Presto" s'inspire des cartoons à l'ancienne (made in Tex Avery et Disney notamment) : l'idée étant de mêler l'esprit (et le rythme) des courts animés old school à la technologie moderne et au savoir-faire Pixar. Formé au studio (il a travaillé sur les plus grands succès Pixar, de "Toy Story" à "Cars"), le réalisateur Doug Sweetland est ici épaulé par deux producteurs de renom : John Lasseter et Andrew Stanton, piliers de la société. Le design a notamment été confié à Harley Jessup, Oscar des meilleurs effets visuels en 1987 pour "L'Aventure intérieure", et Teddy Newton, à l'œuvre sur "Le Géant de fer".
Clin(s) d’œilLe lapin du magicien Presto se nomme Alec Hazam, référence au "abracadabra" anglais ("Alakazam").
PrestoPar un soir de pluie dans un magasin de vélos, Red, un petit monocycle abandonné, rêve d'une gloire improbable en compagnie d'un clown nommé Lumpy...
La petite histoireCourt métrage à l'atmosphère mélancolique, "Red's Dream" repousse une nouvelle fois les limites de l'animation de l'époque : ambiance nocturne, pluie et surtout le premier personnage organique de l'histoire de Pixar, Lumpy le clown.
Clin(s) d’œilSi le ballon de "Luxo Jr." fait une apparition dans le film (la piste de cirque évoque le design du ballon), le personnage de Red sera évoqué dans de nombreuses productions Pixar : un livre "Red's dream" dans "Toy Story", une apparition dans la décharge de "WALL•E" ou encore un passage express dans "Là-haut" quand Carl et Russell comptent les voitures. Quant à Lumpy, on imagine aisément qu'il est l'ancêtre de Rictus, le clown de "Toy Story 3".
Red’s DreamLes aventures d'un petit mouton, véritable coqueluche de la prairie pour ses talents de danseur, qui perd confiance le jour où on le tond. Jusqu'à ce qu'un lapin à cornes lui apprenne le sens de la vie en chansons... et en bonds. Une comptine surprenante et touchante, qui tranche singulièrement avec les précédents courts Pixar.
La petite histoireDévoilé en ouverture des Indestructibles, "Saute-mouton" est une œuvre atypique au sein du catalogue du studio. Ecrit, réalisé, dessiné, composé et interprété par le vétéran Bud Luckey (le papa de Woody le cowboy), le film est le premier court métrage Pixar destiné au cinéma sur lequel figure une voix humaine, à savoir celle du narrateur-chanteur. Pour cette histoire, Luckey déclare s'être inspiré de sa jeunesse dans le Montana et de la chose la plus pathétique qu'il ait pu voir : un pauvre petit mouton fraîchement tondu. Il remporte pour l'occasion l'Annie Award du Meilleur court animé, et une nomination à l'Oscar.
Clin(s) d’œilLa main du tondeur n'est autre que celle du dentiste du "Monde de Nemo", alors que la voiture présente à l'écran se retrouvera quelques années plus tard dans Cars. Sur le DVD de "Cars", un bonus caché dévoile d'ailleurs une parodie de "Saute-mouton" où les bolides rejouent cette petite fable.
Saute-moutonDans une chambre d'enfants, Tinny, sympathique petit homme-orchestre, tente d'échapper, comme d'autres jouets, à un bébé baveur et quelque peu destructeur... Un court dans lequel Pixar démontre une nouvelle fois sa capacité à donner la vie aux objets inanimés, en créant chez le spectateur une réelle empathie avec les jouets, et qui préfigure, évidemment, un certain "Toy Story".
La petite histoireAprès "Luxo Jr." et le mélancolique "Red's Dream" où un petit monocycle abandonné rêve d'une gloire improbable (le premier court métrage Pixar avec un personnage organique –Lumpy le clown – et le seul film du studio sans happy-end), John Lasseter, devenu depuis la figure de proue de la société, signe ce "Tin Toy", où l'on découvre, pour la première fois dans l'histoire du cinéma, un être humain (le bébé) entièrement généré par ordinateur. Retenu par le Congrès Américain en 2003 comme "une œuvre notable" préservée au National Film Registry, "Tin Toy" remporte l'Oscar du Meilleur court métrage d'animation en 1989.
Clin(s) d’œilDans la chambre, on peut apercevoir une photo de la lampe de "Luxo Jr.", ainsi que l'ancien logo de Pixar (sur le sac).
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