Synopsis : Daniel "Hondo" Harrelson, un lieutenant du S.W.A.T. de Los Angeles, est tiraillé au quotidien entre sa loyauté envers ses origines modestes, dont ses amis de la rue avec qui il a grandi et qui n'ont pas aussi bien tourné que lui, et son devoir envers ses co-équipiers... Une dualité qui finit par prendre tout son sens lorsqu'il se voit chargé d'organiser une unité hautement qualifiée pour résoudre les crimes qui gangrènent la cité des anges.
Que les fans d'Esprits criminels et de Shemar Moore se rassurent, l'interprète du profiler Derek Morgan, qui a quitté la série en 2016 au terme de la saison 11, est déjà de retour à la télévision, toujours sur CBS, à la tête d'une toute nouvelle série : S.W.A.T.. Un cop show comme la chaîne des Experts ou de NCIS sait les faire, mais censé, si l'on en croit les déclarations de Moore lui-même, donner un petit coup de fouet, et de frais, à un genre vu et revu. Une chose pas facile quand on sait que S.W.A.T. n'est pas un concept original, mais bel et bien... un remake !
S.W.A.T. sera prochainement diffusée en France sur TF1.
1. L'adaptation d'une série... qui a elle-même inspiré le film S.W.A.T.
Depuis l'annonce du projet l'an dernier, ce S.W.A.T. version 2017 a un peu à tort été vendu comme une adaptation en série du film S.W.A.T. Unité d'élite, sorti sur grand écran en 2003, avec Samuel L. Jackson, Colin Farrell, et Michelle Rodriguez dans les rôles principaux. Or, ce n'est pas vraiment le cas puisque la série avec Shemar Moore est en fait le "remake" de la série éponyme des années 70, avec Steve Forrest et Robert Urich, qui a été diffusée en France sur TF1 à partir de 1976 sous le titre Section 4, et dont le long métrage avec Colin Farrell s'est lui-même librement inspiré. Bref, tout part donc au départ d'une autre série S.W.A.T. !
Pour autant, Shemar Moore promet, dans une interview accordée à TV Guide, que ce "remake" n'a rien d'une pale copie. "Même titre, même écriture, même musique de générique, mais en dehors de ces similitudes, c'est tout. C'est une nouvelle interprétation, qui parle de la vie d'aujourd'hui". Entendez par là qu'hormis le titre repris, le thème de base, et quelques noms de personnages conservés (comme à l'époque dans le film d'ailleurs), cette nouvelle série devrait offrir des intrigues totalement nouvelles.
2. Shemar Moore enfin star de sa propre série
À 47 ans, et après plus de dix ans passés au sein du casting choral d'Esprits criminels, Shemar Moore devient enfin star de sa propre série pour la première fois. Celui qui a été révélé à la fin des années 90 grâce au rôle de Malcolm dans le soap Les Feux de l'amour porte en effet S.W.A.T. sur ses épaules et devrait parvenir sans trop de mal à rameuter les fans d'Esprits criminels en masse devant leur petit écran. Avec un personnage différent de Derek Morgan, mais pas trop non plus. "Daniel Hondo Harrelson c'est Derek Morgan sous stéroïdes", déclare le comédien. "Mon personnage est badass. C'est un mauvais garçon, mais d'une façon positive, avec beaucoup de coeur et de compassion. (...) Cela me donne l'occasion d'être un dur. D'être un leader. D'être un mentor. Il y a vraiment beaucoup de coeur dans S.W.A.T.".
Un rôle physique qui lui a demandé une préparation des plus intensives. "J'ai dû prendre 4 à 6 kilos pour ce rôle", explique Shemar Moore au New York Post. "J'ai changé mon régime alimentaire (...) et suis passé à 5 repas par jours. J'ai besoin d'une vraie présence physique pour ce rôle. Quand j'ai rencontré les hommes du S.W.A.T. de Los Angeles et de San Diego, je me suis rendu compte que la force physique fait partie intégrante de leur travail".
3. Une équipe de choc devant comme derrière la caméra
Si le nom de Shemar Moore devrait à lui seul éveiller l'intérêt des téléspectateurs, il convient aussi de noter que S.W.A.T. est pilotée par des producteurs et auteurs qui en connaissent un rayon en matière de séries télé. En effet les deux showrunners ne sont autres que Shawn Ryan, à qui l'on doit The Shield, Last Resort, et plus récemment Timeless, et Aaron Rahsaan Thomas, qui a travaillé comme scénariste sur Friday Night Lights, Southland, et The Get Down. Quant à l'esthétique et à la réalisation du pilote, elles ont été confiées à Justin Lin, le réalisateur des Fast and Furious 3 à 6 et de Star Trek sans limites, qui signe ici sa deuxième collaboration avec CBS puisque la chaîne avait déjà fait appel à lui en 2014 pour le premier épisode de Scorpion. Bref, du lourd dans le domaine de l'action.
Et côté casting, Shemar Moore peut compter sur des partenaires de jeu déjà connus, pour la plupart, des cinéphiles et sériephiles. À l'image de Jay Harrington (Better of Ted, Desperate Housewives), de Kenny Johnson (Caleb dans Bates Motel), de Stephanie Sigman (Annabelle 2, Narcos), ou encore de David Lim, vu sous les traits de Sebastian dans la saison 2 de Quantico. Sans oublier l'Australien Alex Russell, révélé en 2012 par le film Chronicle, qui trouve ici son premier rôle régulier dans une série.
4. Des thématiques dans l'air du temps
Bien que la série soit taillée pour s'inscrire dans la tradition des cop shows procéduraux de CBS, avec une enquête bouclée chaque semaine, S.W.A.T. devrait, à en croire les déclarations de Shemar Moore, parler des vrais problèmes d'aujourd'hui, et donc de l'Amérique de Trump, à sa manière. "La série est très divertissante, mais elle porte aussi un message fort", explique la star à TV Guide. "Elle parle de la vraie vie aujourd'hui. Des années Trump, mais sans vraiment parler de Trump. Nous n'allons pas parler de politique, mais nous allons parler des choses que vous voyez au journal télévisé et qui se produisent partout dans le monde". Une promesse qui semble tenue dès le tout premier épisode, diffusé hier soir aux États-Unis, qui aborde la mort d'un jeune afro-américain, tué par un policier alors qu'il n'était pas armé, et qui fait évidemment écho au mouvement Black Lives Matter. Reste à voir à quel point une série de grand network, diffusée en prime-time, peut dénoncer et explorer en profondeur des sujets aussi essentiels qu'épineux.
5. La presse américaine pas franchement emballée
Selon Entertainment Weekly :
"Bien qu’en terme de visuel la palette du réalisateur Justin Lin soit incroyablement rafraîchissante pour une série de network, S.W.A.T. ne peut s’empêcher d’avoir l’air aussi périmée que la série qu’elle tente de moderniser lorsqu’il s’agit de s’intéresser au b.a-ba de la caractérisation des personnages". 3/5
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Selon le Pittsburgh Post-Gazette :
"Un procédural tout ce qu’il y a de plus banal". 2,5/5
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Selon Newsday :
"S.W.A.T. avait l’opportunité de proposer quelque chose de différent, voire même d’un peu provocant. Mais pour l’instant, elle n’offre rien d’original". 2/5
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Selon USA Today :
"Même si elle essaye de se démarquer tant bien que mal, la série ne parvient pas à être autre chose qu’un cop show traditionnel. C’est une resucée, en moins bien, de la série des années 1970 et du film de 2003, malgré un acteur principal extrêmement attrayant". 2/5
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Selon The AV Club :
"S.W.A.T. est la série policière la plus insipide et la plus ridicule que l’on puisse imaginer. Un fantasme super-héroïque qui se déroule dans un Los Angeles peuplé de méchants moustachus et de flics beaux gosses, parfaits malgré leurs failles". 1,5/5
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Selon le San Francisco Chronicle :
"Lorsque les personnages se mettent à parler, ils ont l’air tellement idiots qu’il serait préférable de regarder la série sans le son". 1,5/5
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