Urban Jungle : c'est quoi cette série digitale ?

C'est quoi une "série digitale" ?

Des séries originales, courtes, diffusées exclusivement sur mobiles et tablettes même hors-connexion : c'est le pari de Studio+, nouveau bouquet digital proposé par Vivendi Content et destiné aux (jeunes) sérivores, proposant quinze créations originales au format de 10 minutes, adapté aux trajets courts. Disponible au tarif de 4,99 € par mois (1,99 € par mois pour les abonnés Canal Plus), cette offre entend séduire un public qui s'éloigne de plus en plus de la télévision et des formats traditionnels, en proposant des contenus originaux et qualitatifs pensés pour les nouveaux mode de consommation, à raison de 25 Studio+ Originals et 25 acquisitions par an.

Parmi les séries proposées au lancement :

• "Wild vs. Man" avec Urban Jungle
• "sa meilleure évasion, sa pire cavale" avec T.A.N.K.
• "une bande son piyr surfer les vagues" avec Surf Therapy
• "sex, drugs & guns" avec Kill Skills
• "être belle pour souffrir" avec Madame Hollywood
• "quand Barbie rencontre Hunger Games" avec La Revanche des moches
• "combattre pour mourir" avec Brutal : taste of violence
• "recherche prince charmant désespérément" avec Romantic Encounters
• "des super-héros ordinaires" avec Superhuman
• "et si Jason Bourne était une femme" avec Kali
• "oh la vache !" avec Farmed & Dangerous
• "50 nuances de red" avec Red
• "Games 2.0" avec Hap Head
• "la magie de New York" avec The Impossibilities
• "que le meilleur gagne" avec Doom Doom
• "les plus chanceux mourront en premier" avec El Porvenir
• mais également des courts métrages animés dont Logorama et Pixels

Urban Jungle, la fin du monde en 7 heures

Invités dans le cadre du Comic Con Paris en octobre dernier, les créateurs de Urban Jungle (dont le talentueux Nicolas Duval, à l'oeuvre sur le court métrage Peter adapté de la BD de Régis Loisel) sont revenus sur la genèse de cette apocalypse animale et "première série-catastrophe de proximité", qui raconte la fin du monde en 7 heures, à travers une attaque de mammifères, oiseaux, reptiles et autres rampants sur une ville.

Une idée portée depuis dix ans par le scénariste Josselyn Bossenec, que l'équipe de Nicolas Duval a pu concrétiser à partir de juillet 2015 avec une préparation intense, un mois d'écriture et 16 jours de tournage dans 50 (!) décors à Prague pour une approche résolument live, qui privilégie les animatroniques et effets spéciaux réels aux images de synthèse... Et même les vrais animaux, puisque du plus grand grizzly d'Europe à une armée de 5 000 insectes en passant par des loups, vautours, mygales, serpents, aigles, éléphants, rats, gorilles, tigres, chats et autres corbeaux, c'est un véritable bestiaire qui a été convoqué dans le cadre de ce tournage.

Si la mise en scène de Nicolas Duval n'a pas été contrainte par le visionnage sur petit écran et reste ambitieuse (avec, entre autres, un plan-séquence "à la Fils de l'Homme" à moto en pleine attaque, ou une attaque de grizzly dans une bibliothèque pleine d'animaux empaillés que les fans de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires reconnaîtront sans doute), l'écriture a en revanche dû répondre aux enjeux du format Digital Series, avec la difficulté de rendre des personnages attachants en quelques minutes et une nouvelle grammaire reposant sur un cliffhanger à chaque épisode. Le résultat, intense, est à découvrir dès maintenant sur Studio+... en attendant des saisons 2 et 3 que l'équipe a d'ores déjà en tête.