A l'occasion du centenaire de la naissance de Marlène Dietrich, le président de la République allemande Johannes Rau lui rendra hommage le 28 décembre à Berlin. Or, cette cérémonie s'accompagne de révélation sur les causes de sa mort. Selon sa confidente et secrétaire Norma Bosquet, l'actrice se serait vraisemblablement suicidée dans son appartement de l'avenue Montaigne à Paris, qu'elle avait occupé les 12 dernières années de sa vie et où elle s'était éteinte en 1992 à l'âge de 90 ans.
C'est "Lily Marlène" qui avait demandé à Norma Bosquet de lui fournir des somnifères le 6 mai 1992, jour de son décès. Un certain mystère avait toujours plané autour de sa mort, son corps n'ayant d'ailleurs pas fait l'objet d'une autopsie lorsqu'il fut inhumé.
L'envol de l'Ange Bleu
Marlène Dietrich vivait cloîtrée dans son appartement depuis une fracture du col du fémur. Elle refusait de se rendre dans une maison de retraite ou dans un hôpital. D'après Norma Bosquet, c'est cette peur qui deux jours après avoir été victime d'une hémorragie cérébrale, l'aurait poussée à mettre un terme à sa vie.
Marlène Dietrich avait toujours eu des rapports conflictuels avec son pays d'origine qu'elle avait quitté en 1930 pour faire carrière à Hollywood après le succès de L'Ange bleu de Josef von Sternberg. Farouchement opposée au Nazisme, elle s'engagera contre Hitler aux côtés des alliés, acte que certains de ses compatriotes ne lui pardonneront jamais. Mais l'Ange bleu se sentait berlinoise et avait décidé de se faire inhumer dans la capitale allemande.
David Custodio avec AFP