Terre du Milieu, envoyé spécial
Les spectateurs sont dans une attente fébrile. L'excitation est palpable. Quand la salle se retrouve plongée dans l'obscurité, on n'entend plus un bruit, même de respiration. Tout le monde retient son souffle avant ce grand voyage tant attendu. Un voyage de 26 minutes dans le monde fantastique de J.R.R. Tolkien.
Car on avait tout entendu après la première présentation du montage en mai dernier, au Festival de Cannes. "Incroyable", "Enorme", "Impressionnant", "Hallucinant", "Grandiose", "Monumental", tels étaient les adjectifs qui revenaient le plus souvent dans les bouches des premiers spectateurs de ce pré-film. Et à la vision des 26 minutes du Le Seigneur des anneaux, la communauté de l'anneau, on ne peut souffler qu'un "Inimaginable" face aux fantastiques images visionnées.
Inimaginable de rythme. Inimaginable de tension. Inimaginable surtout de reconstitution et de respect face à la trilogie de Tolkien et l'imagerie qu'elle véhicule. Décors, personnages, créatures, scènes d'action : tout l'univers de la Terre du Milieu est transposé à l'écran avec une fidélité impressionnante...
De Hobbitbourg à la Moria
Après une présentation de Peter Jackson, perché sur le char de Gandalf, le spectacle peut enfin commencer. Rythmé par les musiques de Gladiator et du Silence des agneaux entre autres (musique qui ne devrait pas se retrouver au montage final, rassurons-nous), le montage introduit l'histoire de la trilogie en six minutes. On découvre ainsi les retrouvailles de Bilbon (Ian Holm) et Gandalf (Ian McKellen), l'anniversaire de Bilbon, avant d'assister à la constitution de la Communauté de l'anneau par le seigneur Elrond (Hugo Weaving). Soudain le rythme s'accélère, les plans s'enchaînent, alternant dialogues, présentation de personnages et scènes d'action. Puis les portes de la Moria s'ouvrent...
Durant quatorze minutes, le spectateur accompagne les neuf membres de la communauté de l'anneau dans les dédales de la mine, saisi par la tension et la claustrophobie de la scène. Jusqu'à l'affrontement avec une horde d'orques et autres trolls des montagnes, saisissants de réalisme. Héros et bêtes diaboliques, ombre et ténèbres, Bien et Mal s'affrontent sans merci dans une barbarie indescriptible. Soutenue par un montage serré et des plans d'une efficacité redoutable, la bataille de la Moria, scène centrale du premier volume de la trilogie, s'achève sur l'arrivée du Balrog, créature démoniaque et couverte de flammes, hybride entre un taureau et un dragon infernal...
Enfin, durant trois minutes, un condensé des principales scènes des trois volets de la trilogie sont présentés dans un déluge d'action et de puissance. De la bataille du Gouffre de Helm au siège de Minas Tirith, en passant par l'épopée vécue par Sam (Sean Astin) et Frodon (Elijah Wood) sur les terres désolées du Mordor...
La projection se termine. Les spectateurs reprennent leur souffle et leurs conversations, un étrange sourire de surprise et de bonheur mêlés se dessinant sur leurs visages. Désormais, c'est sûr, il y aura un avant et un après Seigneur des anneaux.
Y.S.
Retrouvez toutes les informations sur cette saga de Peter Jackson, ainsi que la nouvelle bande-annonce du Seigneur des anneaux, sur le site officiel de la trilogie.