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    Venise : Jeanne Moreau pour finir

    Le Festival de Venise s'achève ce samedi avec la projection de "Cet amour-là" de Josée Dayan, dans lequel Jeanne Moreau incarne Marguerite Duras.

    "Elle avait tout, elle était tout", dit Yann Andréa à propos de Marguerite Duras. Dernier compagnon de l'écrivain, il a échangé de longues lettres avec elle lorsqu'il était étudiant à Caen. Celui qui l'a soutenue dans ses derniers instants a écrit Cet amour-là, dans lequel il expose sa vie avec Marguerite Duras. Josée Dayan, réalisatrice de cinéma et de télévision (Le Comte de Monte Cristo, Les Misérables) a adapté ce roman et a choisi Jeanne Moreau pour interpréter la romancière.

    La comédienne, qui sera présente à Venise, connaissait bien l'écrivain puisqu'elle avait tourné dans plusieurs films tirés de livres de Marguerite Duras (Moderato cantabile de Peter Brook, Mademoiselle et Le Marin de Gibraltar de Tony Richardson). L'héroïne de Jules et Jim a même joué sous sa direction dans Nathalie Granger. Plus récemment, en 1991, elle était la narratrice de L'Amant de Jean-Jacques Annaud.

    Cet amour-là sera diffusé, hors compétition, en clôture du Festival, tout comme Asoka du cinéaste indien Santosh Sivan. Le film suit la guerre entreprise par le Prince Asoka (267-227 avant J-C) pour étendre son royaume de Magadha. Pris de remords, il décidera de changer et consacrera sa vie à répandre le bouddhisme à travers le monde. "Asoka décrit l'évolution d'un homme. De prince ambitieux à amant, de conquérant à messager de la paix", explique Santosh Sivan.

    En 1998, le cinéaste avait réalisé The Terrorist, présenté dans les festivals de Sundance et de Toronto. Le film traitait du terrorisme et du fanatisme d'une jeune kamikaze indienne. L'acteur américain John Malkovich, qui avait découvert le film dans un festival, avait décidé de le parrainer et de participer à sa distribution dans les circuits arts et essai aux États-Unis.

    Dans la section "Cinéma du présent", c'est un film albanais qui fait la clôture. Tirana year zero de Fatmir Koçi, raconte les doutes et les peurs de Niku après les manifestations anti-gouvernementales de 1997. Celui-ci est amoureux de Klara qui veut l'épouser. La jeune fille veut quitter l'Albanie car elle n'envisage pas de vivre dans ce pays, mais Niku ne veut pas. "Tirana year zero est un appel destiné aux Albanais à ne pas quitter leur pays", affirme le réalisateur.

    M-C.H.

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