Le mythe de Star Wars est-il en train de s’effondrer? Si on en juge par la profusion d’articles assassins publiés à l’encontre de l’oeuvre de George Lucas, rien n’est moins sûr. Visiblement vexée par succès triomphal de La Menace Fantôme (300 millions de dollars de recettes en quatre semaines), la presse américaine, qui a littéralement descendu cet Episode 1, se venge en déversant dans ses colonnes des flots de critiques au parfum de scandale. En quelques semaines, George Lucas est passé de l’arriviste machiavélique au raciste discret, sans oublier son homophobie latente et sa sournoise capacité à plagier ses collègues.
A trois semaines de la sortie américaine de l’Episode 1, une incroyable hystérie commence à gagner les esprits. Des reportages montrent déjà des fans de Star Wars en train de camper devant les cinémas pour être sûrs d’avoir les premières places. Des webcams, placées devant ces cinémas en question, témoignent jour après jour de leur ferveur. Or, la rumeur la plus insidieuse provient justement du Web. Selon les mauvaises langues, George Lucas aurait payé ces gens pour amplifier le phénomène et garantir ainsi une affluence record pour le premier week-end d’exploitation de La Menace Fantôme. Suspecté d’être un homme d’affaires avant d’être cinéaste, George Lucas reste stoïque, préférant ne faire aucun commentaire.
La seconde attaque provient du Los Angeles Times et du Wall Street Journal. Ces deux quotidiens respectables avancent que de nombreux personnages issus de La Menace Fantôme représentent des caricatures raciales insultantes. Pour étayer leurs critiques, les journalistes font unanimement référence à Jar Jar Bink, un extra-terrestre amphibien et gaffeur. Afin d'accentuer le caractère comique du personnage, George Lucas l’a affublé d'un accent semblable à celui des habitants des Caraïbes. Une idée déplacée, selon certains, qui laisse à penser que George Lucas serait raciste. Dans la même veine douteuse, Watto, insecte géant avide de gagner de l’argent, ferait penser à un juif, et Nute Guray serait le stéréotype d’un asiatique en raison de sa corpulence physique et d'un accent typique.
Par la suite, la presse américaine s’est efforcée de démontrer que Lucas est homophobe. En dépit d'un raisonnement imparable - Jar Jar Binks présente des caractéristiques homosexuelles mais comme il a aussi des attitudes grotesques, il est donc insultant pour les gays -, les critiques n’ont pas réussi à arracher un seul mot à George Lucas. Ahmed Best, l’acteur qui a doublé Jar Jar Binks, s'est contenté de cette réponse pour enterrer la polémique : "Jar Jar n'est sûrement pas homosexuel. Mais si les gens se sentent fiers de penser qu’il est le premier personnage gay de la saga Star Wars, c’est bien".
La dernière polémique en date est vraisemblablement la plus inquiétante. De nombreuses personnes ont remarqué quelques similitudes entre l’univers de La Menace Fantôme et celui de Dinotopia, un livre de James Gurney. Tout porte à croire que George Lucas se serait largement inspiré des dessins de James Gurney pour bâtir la ville royale de la planète Naboo. "On me demande souvent quel était mon rôle dans la création du design de La Menace Fantôme. Mais je n’en ai aucun...", confirme l’auteur de Dinotopia. "Actuellement, je suis en contact avec les responsables de LucasFilms pour mettre au clair ce problème de ressemblance". Il faut savoir que George Lucas était impliqué en 1994 dans le développement de l’adaptation cinématographique de Dinotopia, l’année même où il rédigeait le scénario de l’Episode 1. Vous pouvez vous faire votre propre opinion en comparant le site officiel de Dinotopia, rubrique The Waterfalls City, avec des photos de la planète Naboo, disponibles sur le site officiel de Star Wars. C.V