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    Les nouveaux murs de la Femis

    La Femis, après un exil à la Plaine-Saint-Denis, s'installe dans les anciens studios Francoeur, au pied de Montmartre.

    Les étudiants de la Femis, l'Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son (anciennement l'Idhec, créé en 1942 par Marcel Lherbier) sont heureux.

    Après un exil forcé de plus d'un an en banlieue parisienne, ils ont intégré les anciens studios Francoeur, créés en 1926, où les plus grands (de Jean Renoir pour La Marseillaise à Jean-Jacques Annaud pour L'amant, en passant par Robert Bresson Les dames du bois de Boulogne et Marcel Carné Les enfants du paradis) ont tourné des monuments du cinéma français.

    Le Premier Ministre, Lionel Jospin, et la ministre de la Culture, Catherine Trautmann, ont inauguré les lieux ce jeudi soir.

    Avec ce déménagement, la Femis voit son statut renforcé et officialisé de grande école artistique, rattachée ainsi au ministère de la Culture par le biais d'un établissement public industriel et commercial.

    De nombreux professionnels sont sortis des différentes promotions de la Femis, d'Alain Resnais à Théo Angelopoulos, d'Arnaud Desplechin (La sentinelle) à Noémie Lvovsky (récompensée par le Prix Jean Vigo 1999 pour La vie ne me fait pas peur).

    Anciens bâtiments mythiques de Pathé Cinéma, les studios Francoeur ont été sauvés de la destruction inexorable par un projet de restructuration confié à Yves Lion. Moyennant un loyer annuel de 5 millions de francs, les 9 700 m² de locaux ont été remis aux normes de sécurité, disposant, entre autres, de quatre plateaux de tournage, d'une salle de projection "Jean Renoir" de 170 places, et de nombreuses salles de montages vidéo.

    L'avenir de la Femis est maintenant radieux : produisant plus de 100 films par an, 35 diplômés y sortent en moyenne chaque annnée. Avec ces nouvelles conditions de travail, les apprentis cinéastes n'ont plus qu'à nous faire rêver. L.B .

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