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    Remise des Etoiles de la Presse

    Lundi 1er mars s'est déroulée la première édition des Etoiles de la Presse. Cette manifestation établit un palmarès grâce au vote de la presse.

    Une fois n'est pas coutume, le Planet Hollywood accueillait lundi 1er mars une séduisante palette d'artistes français. Ainsi, pour la première édition des Etoiles de la Presse, se sont succédées sur l'estrade des personnalités comme Patrice Chéreau, Charles Berling, Sandrine Kiberlain ou encore Natacha Régnier. Cette nouvelle manifestation, créée à l'initiative de Jean-Luc Favriau (fondateur en 1986 du Grand prix du meilleur scénariste), permet aux journalistes professionnels de récompenser le cinéma français en établissant leur propre palmarès. Jusqu'au 15 février, cent cinquante critiques ont voté sur un site Web et désigné, selon sept catégories, les lauréats de l'année 98.

    Premier à recevoir une Etoile d'or, Erick Zonca. Il a chaleureusement remercié la presse pour son soutien envers La vie rêvée des anges élu meilleur film. Moins hilare que Zonca, Patrice Chéreau, meilleur réalisateur pour Ceux qui m'aiment prendront le train, a interprété cette récompense comme une manière de légitimer sa présence au cinéma. Certains s'interrogeaient sur l'intérêt de ce grand metteur en scène de théâtre à réaliser des films.

    Meilleure actrice pour A vendre de Laetitia Masson, Sandrine Kiberlain a pour sa part reconnu avoir été gâtée par la presse avec ce rôle. Elle s'est également enthousiasmée de participer à cette première édition des Etoiles de la Presse. Elu meilleur acteur pour L'Ennui, Charles Berling fut le seul à tenter de faire passer un message. Il a souligné que le cinéma n'était pas seulement un scénario mais également des images.

    Plus timide, Natacha Régnier, la révélation féminine de l'année 98 avec La vie rêvée des anges, a remercié la presse de sa générosité. Récompensé à Cannes et plébiscitée par les critiques, elle reconnait avoir été touchée par cette première prise de contact. Souvent intransigeants, les journalistes n'ont toutefois pas réussi à se départager pour élire la révélation masculine. L'Etoile d'or dans cette catégorie a finalement été remise ex-aequo à Pascal Greggory pour le film de Patrice Chéreau et Bruno Podalydès pour le surprenant Dieu Seul me voit.

    Les Etoiles de la Presse ont eu la judicieuse idée de remettre un Grand prix spécial pour un film disparu trop tôt des cinémas. Cette récompense lui apportera un soutien promotionnel pour le marché de la vidéo ou éventuellement une nouvelle sortie sur les grands écrans. Ce Grand prix spécial a été décerné à Jeanne et le garçon formidable qui avait enregistré 194.000 entrées en France.

    Reste à déterminer si ces Etoiles de la Presse parviendront à obtenir la même notoriété que ses homologues américains, les Golden Globes. Souvent annonciateurs du palmarès des Oscars, ils ont développé un véritable intérêt outre-Atlantique. Aussi à l'occasion de la cérémonie des César le samedi 6 mars, les professionnels du cinéma pourront vérifier s'ils ont les même préférences cinématographiques que les journalistes. C.V

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