Après un passage remarqué par Cannes, Chantons sous la pluie est ressorti ce mercredi 1er juin en version restaurée. Pour fêter ses 70 ans, et nous rappeler qu'il s'agit toujours de la plus grande comédie musicale de tous les temps. Et même de l'un des plus grands films de l'Histoire du Cinéma. Tout simplement.
L'occasion est donc parfaite pour le re-re-re-re-revoir. Mais également vous tester sur le genre, l'un des plus cinématographiques au monde, puisqu'il associe le chant et la danse à la mise en scène et au jeu d'acteur. De Gene Kelly et Fred Astaire, en passant par les récents Annette et La La Land, tentez donc de ne faire aucune fausse note.
Réalisé par Stanley Donen et Gene Kelly (qui s'est surtout occupé de la partie musicale), Chantons sous la pluie fait partie de ces films qui parlent de cinéma. Et notamment de ce moment où le 7ème Art est passé du muet au parlant, poussant l'industrie à se réinventer… et mettant fin à quelques carrières. Celles d'acteurs aux voix peu cinégéniques.
Gene Kelly incarne ici Don Lockwood, bellâtre un peu niais qui se plaît à écrire sa propre légende sur les tapis rouges, et dont le salut passera par le chant et la danse. Autant que par sa rencontre avec Kathy Selden (Debbie Reynolds), qui rêve de devenir actrice. Rares sont les longs métrages qui alignent autant de séquences mémorables, comme celle, devenue mythique, qui donne son titre au film.
Une scène qui n'a pas volé l'adjectif "culte" et qui, aujourd'hui encore, fait l'objet de fantasmes sur son tournage. On raconte par exemple que du lait a été ajouté à l'eau, pour que les gouttes soient plus visibles à la caméra. Ou que le costume en laine de Gene Kelly a rétréci à force d'être trempé. Ce qui est totalement faux selon Patricia Ward Kelly, dernière épouse en date du comédien et garante de son héritage qui, lorsque nous l'avons rencontrée à Cannes, nous a aussi affirmé qu'il avait bien tourné la séquence avec 39° de fièvre.
Des idées reçues qui participent à la légende du film, qui sera également projeté à la Cinémathèque française à trois reprises au mois de juillet, dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Stanley Donen.
