Diffusé ce soir sur M6, Zootopie fait partie des plus grands succès de l'histoire des studios Disney. Sorti en 2016 et situé au coeur d'une incroyable mégalopole animalière, on y suit les aventures du renard Nick Wilde, escroc professionnel, et de la lapine Juddy Hopps, qui rêve de quitter sa campagne pour intégrer la police de la ville.
Doté d'un humour irrésistible et d'une spectaculaire inventivité, Zootopie offre aussi un discours profond et mature sur la vie en société, imaginant une cité où tous les mammifères - qu'ils soient prédateurs ou proies - ont dépassé leurs instincts sauvages et appris à vivre en harmonie.
Un concept particulièrement original qui aurait pu donner lieu à de nombreux scénarios différents. Avant d'opter pour l'histoire que nous connaissons, avant tout centrée sur la carrière de Juddy, les deux réalisateurs Byron Howard et Rich Moore ont en effet envisagé plusieurs autres options.
L'une d'elles, évoquée dans les bonus du film, nous expliquait par exemple comment les prédateurs étaient parvenus à dominer leurs réflexes primaires, et se retrouvaient ainsi obligés de porter un collier électrique autour du cou depuis leur plus jeune âge.
Cette terrible situation, vécue depuis toujours par le renard Nick Wilde, était dépeinte lors d'une séquence très émouvante, qui n'a donc pas été conservée dans le montage final du film :
Walt Disney Animation Studios
"C'était une scène très importante dans la version de l'histoire où Nick était le personnage principal", raconte ainsi le réalisateur Byron Howard.
"On l'a gardée longtemps, car on la trouvait très poignante. Dans cette version, les prédateurs devaient porter des "colliers de dressage". C'était un rite de passage. A cinq ans, les parents organisaient une fête de dressage où l'enfant recevait le collier de dressage qu'il porterait toute sa vie."
Dans cette scène - particulièrement difficile pour un classique Disney - Judy Hopps et Nick Wilde tentent de fausser compagnie à des poursuivants, et se retrouvent accidentellement propulsés aux premières loges d'une fête d'anniversaire : celle d'un petit ourson. Particulièrement fier de quitter l'enfance et de recevoir son collier, le jeune animal se rend compte qu'il lui est désormais impossible d'élever la voix sans recevoir une décharge électrique.
"Judy avait toujours entendu parler de ces fêtes, mais n'en avait jamais vu", raconte le réalisateur Rich Moore. "C'était à un moment de l'histoire où elle et Nick se cachent pour échapper à des mafieux, et elle voit pour la première fois ce que ça fait, pour un prédateur, de recevoir un collier de dressage. Et ça lui permet de mieux comprendre la détresse de Nick."
Dans cette version du film, centrée sur ce dressage artificiel des prédateurs, Nick Wilde ouvrait d'ailleurs un parc d'attractions clandestin pour ses congénères. Camouflé en cabinet dentaire, l'établissement en question permettait aux lions, aux ours, aux renards et autres prédateurs d'ôter leur collier le temps d'une journée, et de rugir à souhait dans de vertigineux manèges.
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