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    Mensonges sur TF1 : que vaut le remake de Liar avec Audrey Fleurot et Arnaud Ducret ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    TF1 lance ce soir "Mensonges", sa série événement de la rentrée portée, entre autres, par Audrey Fleurot, Arnaud Ducret, Alice David, Amaury de Crayencour et Olivia Côte. Un thriller efficace adapté du drama britannique "Liar, la nuit du mensonge".

    De quoi ça parle ?

    Chirurgien réputé, Thomas se décide à proposer un rendez-vous à Jeanne, professeur fraîchement célibataire et sœur d’une de ses collègues. La soirée semble se passer à merveille. Pourtant, au petit matin, Jeanne prétend avoir été violée. Thomas, surpris par ces accusations, clame son innocence...

    Chaque jeudi à 21h05 sur TF1 à partir du 2 septembre, et d'ores et déjà disponible en intégralité sur Salto. 6 épisodes vus sur 6

    C'est avec qui ?

    Auréolée du succès de HPI un peu plus tôt cette année, Audrey Fleurot retrouve TF1 pour une nouvelle série. Dans Mensonges, qui n'est autre que l'adaptation française de Liar, la nuit du mensonge, elle incarne Jeanne, une enseignante qui accuse un chirurgien de renom de l'avoir violée. Un rôle qui était tenu dans la série britannique d'origine par Joanne Froggatt.

    Le médecin en question, campé par Ioan Gruffudd (Forever, Dr Harrow) dans Liar, est ici interprété par Arnaud Ducret qui, après Un homme ordinaire sur M6, librement adaptée de l'affaire Dupont de Ligonnès, trouve une fois de plus un rôle assez sombre sur le petit écran.

    Face aux deux têtes d'affiche, les téléspectateurs retrouveront également une très jolie distribution puisque la série rassemble Alice David, Amaury de Crayencour, Olivia Côte, Lionnel Astier, Cyril Gueï, Anne Azoulay et Jean-Stan du Pac.

    PhilippeWarrin/ Felicita Films/TF1

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Après Je te promets, Luther, Un homme d'honneur ou Plan B, TF1 propose ce jeudi soir une nouvelle adaptation de série étrangère avec sa nouvelle fiction événement de la rentrée 2021.

    Mensonges s'attaque au sujet du consentement et des violences faites aux femmes à travers l'histoire de Jeanne, une prof de lettres fraîchement séparée dont la vie vire au cauchemar lorsqu'elle se réveille, après une soirée passée avec un collègue de sa soeur, en ayant la certitude que ce dernier l'a droguée puis violée.

    Ultra efficaces, les trois premiers épisodes (sur six au total) opposent les deux versions de Jeanne et de Thomas et poussent le téléspectateur à se demander en permanence qui ment et qui dit la vérité. Car aucun des deux personnages, confrontés aux accusations de l'autre et aux questions de la police, ne semble prêt à lâcher.

    Au-delà de son rythme prenant et de son face à face au sommet entre Andrey Fleurot et Arnand Ducret, Mensonges s'impose comme un bel exemple de série policière post-Me Too, qui montre à quel point la parole des victimes de viol ou de harcèlement est encore trop souvent mise en doute.

    Audrey Fleurot excelle une fois de plus après le phénomène HPI et apporte une force et une détermination implacables au personnage, qui lui permet finalement sans trop de mal de faire oublier la partition de Joanne Froggatt dans Liar.

    Arnand Ducret, peu convaincant dans Un homme ordinaire, est ici lui aussi très bon dans le rôle de Thomas, ce chirurgien entouré de zones d'ombres, même si l'écriture du personnage et son jeu sont moins convaincants dans la deuxième partie de saison.

    Autour d'eux, Alice David, Amaury de Crayencour et Anne Azoulay s'en sortent également avec les honneurs, dans la peau de la soeur de Jeanne, de l'ex-compagnon de cette dernière et de l'avocate de Thomas. Tandis que le duo de flics composé d'Olivia Côte et de Lionnel Astier crève littéralement l'écran et nous offre de nombreuses scènes succulentes.

    PhilippeWarrin/ Felicita Films/TF1

    La seule chose que l'on peut réellement reprocher à Mensonges est sa deuxième moitié de saison moins réussie, qui manque cruellement de subtilité et tombe dans le thriller facile, peu inspiré. Un défaut qui était déjà présent dans Liar, passée la révélation de la culpabilité, ou non, du héros masculin, qui intervient à mi-parcours. Un choix scénaristique un peu dommage, tant cette question aurait pu animer de manière haletante la globalité du récit.

    Quant à ceux qui ont déjà vu Liar, ils n'auront pas forcément envie de se plonger dans Mensonges qui, remake oblige, raconte dans les grandes lignes la même histoire. D'autant plus que la série originale a déjà elle-même été diffusée sur TF1 il y a quelques années. La décision de l'adapter sur la même chaîne est donc quelque peu étonnante.

    Les scénaristes de Mensonges, Alexandra Julhiet et Laurent Vignon, ont cependant eu la bonne idée de changer plusieurs éléments de l'intrigue, allant jusqu'à créer un personnage important qui n'existait pas dans Liar. L'impression de déjà vu est donc quelque peu atténuée pour qui a déjà vu l'originale et pourra ainsi jouer au jeu des 7 différences.

    Mais malgré son casting de très bonne facture et son aspect plutôt prenant, Mensonges est avant tout à conseiller aux amateurs de séries policières et de polars qui n'ont pas vu la fiction dont elle est l'adaptation et se laisseront pleinement emporter - sur les premiers épisodes tout du moins - dans cette histoire où les apparences sont forcément quelque peu trompeuses.

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