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    Solar Opposites sur Disney+ STAR : "une histoire d'immigration qui joue avec la pop culture" selon son créateur Justin Roiland
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    En parallèle des aventures de "Rick & Morty", Justin Roiland nous dévoile son nouveau bébé : "Solar Opposites", co-créé avec Mike McMahan. Une série animée de SF complètement dingue, disponible sur Disney+ via STAR.

    Justin Roiland a encore frappé ! Après Rick & Morty, il nous présente son nouveau délire : Solar Opposites, co-créé avec Mike McMahan et dans lequel il prête sa voix à Korvo, chef d'une famille d'extra-terrestres qui a trouvé refuge sur Terre après l'explosion de sa planète. Un nouvel environnement auquel le quatuor tente de s'intégrer tant bien que mal et, à l'arrivée, une pépite complètement folle disponible sur Disney+ dont son co-créateur nous a parlé.

    Solar Opposites
    Solar Opposites
    Sortie : 2020-05-08 | 30 min
    Série : Solar Opposites
    Avec Thomas Middleditch, Dan Stevens, Mary Mack
    Spectateurs
    4,1
    Voir sur Disney+

    AlloCiné : Lorsque l'on regarde "Rick & Morty", et notamment la dernière saison en date, on se dit que vous ne pourrez pas faire plus dingue. Et puis "Solar Opposites" est arrivée…

    Justin Roiland : (rires)

    Comment est née cette série animée ? Quel a été son élément déclencheur ?

    L'idée de départ était d'avoir une situation de "poissons hors de l'eau" avec une groupe d'extra-terrestres sur Terre. Et ainsi de raconter une histoire d'immigration, mais sans toucher à tout ce que cela implique en matière de politique actuellement. Le faire à travers les yeux de ces extra-terrestres nous a vraiment permis de grossir le trait. Mon exemple va sans doute paraître ridicule, et ce n'était pas une référence pour nous, mais je regardais une série appelée Larry et Balki [Perfect Strangers en VO, ndlr] quand j'étais plus jeune, et l'un des deux personnages, Balki, venait d'un pays tellement étrange qu'il était presque comme un extra-terrestre, à cause des traditions qui étaient les siennes. Mais il était très aimable et drôle, et nous avons poussé ce décalage à l'extrême, avec nos extra-terrestres, surtout qu'ils ne se comprennent pas avec le reste de la population et qu'ils tuent des gens (rires) Car tout est différent sur leur planète, et qu'ils sont notamment composés de plantes.

    Nous voulions donc raconter cette histoire d'immigration, mais également des récits de science-fiction complètement dingues avec cette mécanique intéressante de poissons hors de l'eau qui nous semblait plus légère et nous permettait d'aller dans des directions que nous ne pourrions pas emprunter sinon. A cause de leur nature extra-terrestre.

    Capture d'écran

    Vous dites ne pas avoir voulu faire de série politique, mais l'Amérique d'aujourd'hui semble clairement vous avoir inspirés, vu votre manière de la dépeindre.

    Oui mais c'est plus une toile de fond. Je ne voulais pas faire référence à l'actualité car les mecs de South Park le font déjà très bien, et la manière dont ils conçoivent leur série leur permet d'être très réactifs sur ces sujets. De mon côté, j'aime que nos séries puissent être indémodables, qu'elle puissent encore fonctionner dans dix ans, sans que le téléspectateur ne se demande à quoi nous faisons référence, ou si ce qu'il voit s'est vraiment produit. Nous avons donc évité cela, mais nous jouons néanmoins avec la pop culture, qu'il s'agisse de Nintendo ou de télé-réalité. Terry [doublé par Thomas Middleditch en VO, ndlr] est obsédé par la culture humaine, et celle-ci s'incarne majoritairement dans la pop culture. Et nous jouons aussi avec des choses du monde entier, comme le groupe BTS [boys band sud-coréen, ndlr] : Terry serait à fond et Korvo ne comprendrait pas l'intérêt. Nous nous sommes beaucoup amusés avec tout cela.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 12 février 2021

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