C'est une publication qui a mis le feu aux poudres. Après avoir comparé les républicains aux Juifs durant l'Holocauste dans un post Instagram - aujourd'hui supprimé -, Gina Carano est virée par Lucasfilm. La société de production annonce la nouvelle le 11 février 2021 et met instantanément fin au contrat de l'actrice, engagée dans les séries The Mandalorian et Rangers of the New Republic. Coutumière des propos polémiques, l'ancienne championne de MMA est d'abord restée silencieuse avant de s'exprimer une nouvelle fois sur son compte Instagram. Elle profite également de l'occasion pour annoncer un projet de film.
The Mandalorian sur Disney+ : Gina Carano virée de la série Star Wars pour des propos polémiques"Je souhaiterais vous remercier du plus profond de mon cœur pour l'amour que j'ai reçu durant les dernières 24 heures. Je ne serais pas là sans votre soutien", s'émeut la comédienne. "Merci à The Daily Wire et Ben Shapiro de m'aider à réaliser l'un de mes rêves, celui de développer et de produire mon propre film. J'ai beaucoup pleuré et mes prières ont été entendues. J'envoie un message d'espoir à ceux qui vivent dans la peur d'être rayée de la carte par une foule totalitaire. Je commence juste à utiliser ma voix, qui est désormais plus libre que jamais. Et j'espère inspirer d'autres personnes pour en faire autant. Ils ne peuvent pas nous "annuler" si on ne les laisse pas faire. Restons ensemble. Je me tiens à vos côtés."
Aux États-Unis, The Daily Wire est un site d'information en ligne républicain, cofondé en 2015 par Ben Shapiro, journaliste et polémiste conservateur. Le média, qui publie de nombreux articles en soutien à Gina Carano, ne dévoile pas plus d'informations sur le projet lancé par l'actrice. Ce n'est, par ailleurs, pas la première fois que le site développe un film. Sorti en janvier 2021 sur les plateformes en Amérique, le thriller Run Hide Fight de Kyle Rankin suit un groupe d'adolescents tentant de survivre à une tuerie dans une école.
L'affaire Gina Carano a suscité beaucoup de réactions, à commencer par une partie des fans de Star Wars. Une pétition intitulée "Rehire Gina Carano" est lancée pour sauver la comédienne. De son côté, Ted Cruz, actuel sénateur du Texas et soutien de Donald Trump, n'a pas hésité à rédiger un tweet en sa faveur : "La Texane Gina Carano a brisé les frontières dans l'univers Star Wars : elle n'est pas une princesse, ni une victime, encore moins un Jedi émotionnellement torturé. Elle a joué une femme qui bottait des culs et un modèle qui pouvait inspirer les jeunes filles. Elle était nécessaire pour rendre Star Wars de nouveau intéressant. Bien sûr Disney s'est passée d'elle."
Dans le New York Magazine, l'auteur et journaliste Jonathan Chait compare, quant à lui, le licenciement de l'interprète de Cara à la liste noire des artistes communistes dans le Hollywood des années 40 et 50. "Cela devient difficile de distinguer la différence entre la politique du blacklistage et le traitement actuel des républicains", écrit-il dans les premières lignes de son essai. À noter également que Gina Carano a été lâchée par son agence artistique, la United Talent Agency.
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