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    American Beauty a 20 ans : 5 choses à savoir sur ce film sulfureux
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    "American Beauty" de Sam Mendes a vingt ans. Découvrez 5 choses méconnues sur le film porté par Annette Bening et Kevin Spacey.

    Capture d'écran

    La confiance de Spielberg

    Selon la légende, Steven Spielberg a lu le scénario un samedi soir. Le lundi, lorsqu'il est arrivé au siège de Dreamworks il aurait déclaré : "nous allons faire ce film sans en changer une ligne". Cela étant dit, durant le tournage et malgré le soutien de Spielberg, Sam Mendes s'opposera régulièrement aux producteurs de Dreamworks à propos de l'agenda et du budget. Cependant, Mendes resta aux commandes créatives du projet.

    Sam Mendes, le dernier choix du studio

    Plusieurs réalisateurs se font offrir de chapeauter ce projet. Spielberg contacte Mike Nichols qui avait déjà travaillé avec Spacey dans La brûlure (1986) et Working Girl (1989) mais qui décline le projet. David Lynch est contacté mais préférera un film Disney, Une histoire vraie (1999). Autre grand nom du cinéma, Terry Gilliam, qui sortait de Las Vegas Parano, est contacté par les producteurs mais n'est finalement pas intéressé par le projet.

    Mendes fut choisi par le succès qu'il avait au théâtre avec des pièces comme The Blue Room avec Nicole Kidman, Troilus et Cressida avec Ralph Fiennes, La Charrue et les étoiles et La Ceriseraie avec Judi Dench. Le tournage dura environ 15 jours, du 4 décembre 1998 à février 1999, et les acteurs baissèrent considérablement leurs salaires habituels pour tourner le film.

    Un casting bien différent

    Initialement, Jeff Daniels fut envisagé pour le rôle de Lester Burnham et celui de sa femme Carolyn faillit échoir à Holly Hunter et Helen Hunt. Au final, Kevin Spacey et Annette Bening signeront les rôles principaux. Du côté des adolescentes, le rôle d'Angela fut proposé à Kirsten Dunst qui refusa par refus, à 15 ans, d'embrasser Kevin Spacey alors âgé de 40 ans. Du reste, la scène de nudité dans les pétales de rose, devenue iconique du film, la dérangeait.

    Pour Angela, la production se tourna aussi vers Brittany Murphy, Kate HudsonKatie Holmes et Sarah Michelle Gellar, mais avec elles aussi, cela n'aboutit pas. Jake Gyllenhaal passa l'audition pour interpréter le rôle du voisin voyeur qui fut finalement joué par Wes Bentley. Enfin, Jessica Biel était le premier choix pour jouer Jane, mais ses engagements avec la série 7 à la maison l'empêcha d'honorer cette offre, au profit de Thora Birch.

    Les Oscars

    Nommé à huit Oscars, le long métrage repart avec 5 statuettes dont Meilleur film, Meilleur acteur pour Kevin Spacey, Meilleur réalisateur pour Sam Mendes, Meilleur scénario pour Alan Ball et Meilleure photographie pour Conrad L. Hall. Comme Mendes mettait en scène son premier long métrage, Alan Ball écrivait lui aussi son premier script. Il avait auparavant travaillé sur les séries Une maman formidable et Cybill. Il proposera plus tard True Blood et Six Feet Under.

    American Beauty est le premier financé par Dreamworks à obtenir l'Oscar du Meilleur film. Lui échapperont les prix du Meilleur montage, de la Meilleure musique pour Thomas Newman et Meilleure actrice pour Annette Bening, qui cette année-là perd face à Hilary Swank dans Boys Don't Cry.

    Ces scènes que vous ne verrez jamais

    Sam Mendes s'est arraché les cheveux au montage, en ne trouvant pas comment débuter le film. Il a tourné des scènes au cours desquelles Jane et Ricky sont accusés du meurtre de Lester, scènes qui devaient ouvrir et clore American Beauty. Il coupa ces scènes de procès qui ruinaient tout le mystère en plus d'occulter le thème de la rédemption. C'est Alan Ball qui le convaincra de les supprimer totalement. Comme Mendes l'avouera plus tard dans les bonus du DVD : "elles changeaient le film en un épisode de New York Police Blues". Et il choisit d'évoquer ces scènes dans lesdits bonus mais de ne pas les y inclure.

     

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