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    Hollywood : un algorithme aidera un grand studio à produire ses films
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Warner a signé un partenariat avec une société pour exploiter une plateforme censée lui fournir une aide à la décision pour évaluer le potentiel des projets d'après le scénario, la distribution, la valeur des comédiens...

    Un pas de plus vers l'industrialisation des films... Selon le Hollywood Reporter, la major Warner vient de signer un partenariat avec une société du nom de Cinelytic. Le but ? Fournir à Warner une aide à la décision apportée par un algorithme au cours du processus de production des films.

    Cette plateforme fait ainsi de l'analyse prédictive : elle peut tout aussi bien évaluer la valeur d'un acteur / actrice en fonction des pays, jusqu'au potentiel chiffre d'affaire que l'oeuvre sera susceptible de générer. Créée il y a quatre ans par un homme du nom de Tobias Queisser, la société Cinelytic a lancé une version bêta de cette plateforme il y a trois ans.

    L’idée est notamment de réduire le temps que les cadres passent sur des tâches répétitives et de fournir des paramètres (supposés...) fiables pesant sur les décisions commerciales, comme la date de sortie d’un film. Cette plateforme serait aussi très utile, souligne le Hollywood Reporter, dans le cas des enchères pour acheter les droits de distribution d'une oeuvre projetée dans le cadre d'un festival, où les majors sont obligées de jouer rapidement des coudes à coups de millions de dollars pour faire l'acquisition de l'oeuvre en question.

    Evidemment, cette plateforme ne sera pas capable de trouver LA martingale infaillible pour la Major pour que chaque film devienne milliardaire au Box Office, il ne faut quand même pas rêver. Pour l'heure, seules les activités internationales de Warner sont concernées; le groupe précisant qu’il s’en servira essentiellement pour la distribution. Quant au créateur de cette invention, Tobias Queisser, il s'empresse déjà d'éteindre les éventuelles inquiétudes : "l'intelligence artificielle peut sembler effrayante. Mais, en l'état, une intelligence artificielle n'est pas capable de prendre une quelconque décision en matière de création. [...] Pour des décisions qui relèvent de l'aspect créatif, l'expérience et les tripes sont toujours nécessaires". On est quand même moyennement rassuré, car un tel procédé devrait conduire la (en attendant les...) major à prendre encore moins de risques dans les années à venir.

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