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    Toute ressemblance... : Michel Denisot nous parle de sa comédie dans les coulisses de la télé
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Rencontre avec l'animateur Michel Denisot à l'occasion de la sortie de la comédie "Toute ressemblance...", plongée dans les coulisses de la télé qui marque son tout premier passage derrière la caméra.

    AlloCiné

    En salles ce mercredi, la comédie Toute ressemblance... raconte la guerre entre un nouveau patron de chaîne et son présentateur vedette du journal de 20 heures, incarné par Franck Dubosc. Un long métrage particulier puisqu'il marque le premier passage de l'animateur Michel Denisot derrière la caméra. AlloCiné l'a rencontré pour évoquer cette expérience.

    AlloCiné : Comment l'aventure "En toute ressemblance...", la réalisation d'un film sur les coulisses de la télé, est-elle née ?

    Michel Denisot : A la base, ce n'est pas quelque chose que je voulais faire. C'est suite à un concours de circonstances. J'ai toujours tendance à dire que c'est le seul concours que j'ai réussi dans ma vie, car je n'en ai pas réussi d'autres ! (sourire) J'étais à un dîner chez UGC, à Cannes, il y a quatre ans. Je ne voulais pas y aller, je n'aime pas trop ça, j'aime bien être tranquille le soir, libre, un peu sortir aussi, mais pas me retrouver bloqué... Mais j'y vais, parce qu'on insiste. Et puis ça se passe très bien. C'est très agréable, je raconte des anecdotes de télé, j'en ai évidemment pas mal, et arrivé à la fin, vers deux heures du matin, la patronne d'UGC me dit qu'il faut faire un film ! Je dis "oui, d'accord", comme on dit oui à n'importe quoi à deux heures du matin, parfois ! (sourire) Et puis le lendemain, UGC me rappelle et me dit qu'ils ne plaisantaient pas, que ça leur plairait. Je n'ai pas d'idée spontanément, donc, je mets ça de côté, en ayant vu que c'était sérieux de leur part. Et puis pendant l'été, je réfléchis...

    C'est là que vous pensez au personnage de Cédric Saint Guérande...

    Je me dis qu'il faut un personnage fort. Et le personnage fort de la télé, ça reste quand même le présentateur du 20h. En fait, je parle d'une trajectoire qui peut aussi bien être à la télé qu'ailleurs. Celle de quelqu'un qui commence par trahir pour... J'allais dire pour devenir Président de la République, mais ils font ça aussi, parfois, paraît-il... (sourire) Non, la trajectoire d'un personnage qui commence à trahir pour accéder au poste du 20h. Il a énormément de succès, il consacre quasiment toute sa vie à ça, donc il crée un déséquilibre dans sa propre vie et, surtout, il devient complètement addict et dopé au succès, à la notoriété et au pouvoir que ça donne. Plus il avance, plus il se croit tout permis et plus il va faire des choses qui sont limites, limites, limites. Jusqu'au jour où... J'ai créé ce personnage afin de montrer l'envers du décor aux gens pour lesquels la télé reste, même si ce n'est plus ce que c'était, quelque chose de familier. Leur montrer comment c'est de l'autre côté.

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    Après la parution de votre livre, "Brèves de vie", il y a quelques années, on sent que vous avez encore envie de partager votre expérience télévisuelle...

    Oui, et je pense que les gens aiment bien ça aussi ! Le livre que j'ai fait il y a quelques années avait bien marché, j'ai vu que ça intéressait les gens, j'aime bien raconter ça également, donc je m'y suis mis ! J'ai travaillé avec une scénariste, Karine Angeli, et on a construit ça en 18 mois, ce qui est assez long. On a fait beaucoup de versions avant que le projet soit validé pour ensuite passer à la réalisation. 

    Il y a un peu de vous dans le personnage de ce présentateur ?

    Ce n'est pas moi ! C'est vrai que j'ai fait beaucoup de choses à la télé, mais je n'ai jamais fait le 20h. Ma vie privée n'a absolument rien à voir avec celle du présentateur. Moi, je suis marié depuis 45 ans, donc j'ai une vie stable. De ce côté-là, ce n'est pas moi. Après, en creux, il y a certainement... Je voulais que le film soit de moi, même si je n'en ai jamais fait. J'ai eu la chance d'être bien entouré, de dire au départ ce que je voulais, comment je le voulais. J'ai très souvent dit à tout le monde : "Je sais ce que je veux, je ne sais pas le faire, mais on va le faire ensemble !" Voilà comment ça s'est passé. Tout le monde a eu de la générosité et de la bienveillance à mon égard, ce qui fait que le film est comme je le souhaitais. Je n'ai eu aucun couac, aucun problème, ça s'est très bien passé.

    Propos recueillis à Paris le 19 novembre 2019

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