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    Big Little Lies sur OCS : la saison 2 était-elle à la hauteur de nos attentes ?

    Alors que la saison 2 de "Big Little Lies" s'achève aujourd'hui sur OCS, c'est l'heure du bilan. Cette deuxième saison était-elle à la hauteur de la première ? Nos attentes ont-elles été comblées ?

    HBO

    La saison 2 de Big Little Lies se termine sur OCS, qui diffuse le finale dès aujourd'hui. Nous voilà donc arrivés au terme de ces sept nouveaux épisodes et c'est l'heure du bilan. Après une excellente saison 1, d'abord vendue comme une mini-série, qui a quasiment fait l'unanimité du côté des critiques comme des spectateurs, la saison 2 était-elle à la hauteur de ce que l'on pouvait en attendre ?

    Cette seconde saison, écrite par David E. Kelly d'après une histoire inédite de Liane Moriarty, autrice du roman Petits secrets, grands mensonges dont était adaptée la saison 1, a été réalisée par Andrea Arnold (American Honey), mais beaucoup retouchée, ainsi qu'on l'a appris il y a quelques jours, par le réalisateur de la saison 1 Jean-Marc Vallée. Le cinéaste canadien, producteur délégué sur le saison 2, aurait imposé son propre montage et de nombreuses coupes et aurait dirigé lui-même les reshoots. 

    Big Little Lies saison 2 : la réalisatrice mise sur la touche ?

    A la lumière de ces révélations, on comprend mieux les quelques problèmes de rythme dont souffre cette seconde saison qui, sans être dénuée de défauts - souvent de montage, plus rarement d'écriture -, reste tout de même de très bonne facture. Malheureusement, on ne verra jamais le montage supervisé par Andrea Arnold, on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'il aurait probablement pallié quelques manques (les séances chez la psychothérapeute cessent brusquement par exemple) et sublimé certaines séquences (de conversations entre les personnages, notamment) qui auraient mérité qu'on s'y apesantisse. La saison 2 aurait certainement gagné en subtilité si l'on avait laissé à Arnold la possiblité de garder au montage les regards, les petits gestes discrets qui en disent longs et tous ces éléments propres à son style.

    Toutefois, quel bonheur de retrouver ces cinq comédiennes extraordinaires et leurs personnages hauts en couleurs, car l'une des forces de Big Little Lies réside dans l'écriture de ses personnages féminins et dans le talent de ses actrices. Nicole Kidman est encore plus juste que dans la première saison, comme si elle était désormais en pleine maîtrise de la complexité de Celeste. Reese Witherspoon compose une Madeline moins caricaturale et moins drôle, est aussi plus humaine et touchante. Jane (Shailene Woodley), plus effacée dans la saison 1, est moins torturée et plus solaire. Quant à Renata (Laura Dern, exceptionnelle) et Bonnie (Zoë Kravitz), elles prennent de l'importance et ont droit à un véritable arc narratif (on se permettra d'émettre une réserve sur les visions de la mère de Bonnie, superflues). 

    Impossible de ne pas mentionner aussi la prestation de Meryl Streep, qui incarne la belle-mère de Celeste, Mary Louise, dévastée par la mort de son fils, inttrusive et cruelle. Une fois de plus, la comédienne montre combien elle est capable de s'oublier dans la peau d'un personnage. Sa performance toujours ambigüe offre de vrais instants de comédies (ses interactions avec Madeline sont jubilatoires), mais aussi des moments glaçants (la séquence du dîner où elle se met à hurler, celles où elle échange avec Jane) et parfois très déstabilisants (lors de l'audience pour la garde des jumeaux, qui s'étend sur les deux derniers épisodes et continue le climax de la saison). 

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    Et si la saison 2 est moins forte que la première, elle n'en est pas moins bouleversante. La saison 1, ponctuée par les interrogatoires des différents témoins, menait vers un point précis : la mort de Perry. Ici, pas de whodunnit. Pour autant, la mort de Perry n'a réglé aucun problème et la deuxième saison cherche à répondre à de nouvelles questions : quelles séquelles laisse derrière lui le traumatisme ? Comment se reconstruire après avoir subi un viol, des violences physiques et psychologiques, comment y survivre ? Comment préserver sa famille, protéger ses enfants ? Surtout, comment composer avec le poids du mensonge ? Et tout cela est passionnant, émouvant, essentiel. 

    Comme la saison 1 aurait pu se suffire à elle-même, la série pourrait s'arrêter au terme de cette saison 2, dont la fin, très réussie, met en avant la nécessité pour les femmes de rester unies. On craignait que les cinq femmes, après avoir passé le pacte du silence, ne se déchirent ou ne s'éloignent, mais elles sortent de cette saison 2 main dans la main, leur sororité mise à l'épreuve, mais à peine ébranlée, plus fortes que jamais. 

    La série, disponible dès à présent en intégralité sur OCS, sera également en version digitale dès demain :

     

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