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    Sorties cinéma : Noureev, Contre ton cœur, Porte sans clef... Les films de la semaine

    Anecdotes de tournage, notes d'intention, informations cinéphiles : chaque semaine, découvrez les coulisses des sorties cinéma.

    Noureev de Ralph Fiennes

    Avec Oleg IvenkoAdèle ExarchopoulosRaphaël Personnaz...

    Le saviez-vous ? Il y a près de 20 ans, Ralph Fiennes découvre la biographie de Rudolph Noureev écrite par son amie Julie Kavanagh. Fasciné par la culture russe, l'acteur est particulièrement captivé par les débuts du danseur, de son enfance à Oufa à ses études de danse à Leningrad et sa décision de passer à l’Ouest en 1961. Il y voit un potentiel cinématographique, même s'il ne songe alors pas à mettre lui-même en scène son histoire : "ce qui m’intéressait, c’était la volonté de Noureev d’accomplir son destin et la cruauté des épreuves qu’il a surmontées, ou encore le contexte du fossé idéologique entre l’Est et l’Ouest au plus fort de la guerre froide".

    Buñuel après l’âge d’or de Salvador Simo

    Avec Jorge UsónFernando RamosLuis Enrique de Tomás...

    Le saviez-vous ? D'après une thèse de Maurice Legendre intitulée Las Jurdes : étude de géographie humaineLuis Buñuel réalise en 1933 Terre sans pain, un court-métrage documentaire sur Les Hurdes, une des régions les plus pauvres et les moins développées d’Espagne. Après les surréalistes Un chien andalou et L'Âge d'or, Buñuel donne à son cinéma une direction plus politique et sociale-communiste. Cette approche du surréalisme fnit par devenir un mouvement de révolte contre la société bourgeoise sous tous ses aspects, dont l’arme principale est le scandale. Le gouvernement de la Seconde République d’Espagne a interdit le film pour l’image négative du pays que le film présente. Cette censure perdure jusqu’en 1976.

    Contre ton cœur de Teresa Villaverde

    Avec João Pedro VazBeatriz BatardaAlice Albergaria Borges...

    Le saviez-vous ? Dans Contre ton coeur, les personnages, et particulièrement les personnages adultes, ont l’air apathiques. Serait-ce la suite logique de l’horreur ? Serions-nous déjà au-delà de la fin du monde ? "Quand on a de l’espoir, on a encore la force de se battre, de protester. Quand l’espoir disparaît, la force de crier s’évanouit en même temps : à quoi ça servirait ? Ça ne changerait rien. Je ne crois pas que le film traite de la fin du monde. On en est encore très loin. Au regard du contexte international, nous restons de grands privilégiés. Par ailleurs, la plupart des maux qui nous accablent sont de notre fait. On s’est endormis. On a cru que la démocratie, c’était voter de temps en temps. On pensait que tout nous était acquis, or ce n’était pas le cas. Cela dit, en y réfléchissant bien, on n’avait pas grand-chose, en fait. Aujourd’hui, ceux qui travaillent sont considérés comme des bienheureux, pourtant combien exercent le métier de leur rêve ? Sans doute très peu", confie la réalisatrice Teresa Villaverde.

    Porte sans clef de Pascale Bodet

    Avec Marc-Antoine VaugeoisChristophe DegoutinPascale Bodet...

    Le saviez-vous ? Le scénario de Porte sans clef a été écrit en trois semaines à partir de notes du journal de Pascale Bodet, mais est une fiction. La réalisatrice explique : "Cette fiction n’est pas passée par les commissions d’aide, n’a pas été réécrite, je ne l’ai pas fait lire, je l’ai tournée dans la foulée en autoproduisant. Pour le tournage de Presque un siècle, il suffisait d’être très peu : les personnages, et moi. Pour celui de Porte sans clef, il a fallu être 48 : 48 collaborateurs qui n’ont pas gagné un euro. En post-production il y a eu d’autres collaborateurs, en premier lieu François Martin Saint Léon de Barberousse Films qui a payé la post-production de sa poche, sans contrepartie, puisque le film s’est fait hors de l’économie du cinéma et ne pouvait par conséquent bénéficier de l’agrément du CNC."

    Natan, le fantôme de la rue Francoeur de Francis Gendron

    Le saviez-vous ? À l'époque, l’économie française est dans la tourmente et les industries du cinéma ne sont pas épargnées. Pathé Natan devient la proie de divers repreneurs tandis que la presse quotidienne d’extrême droite et antisémite mène campagne pour détruire la légitimité de son chef, qui finira devant les tribunaux. Celui qui est devenu "le Juif le plus haï de France" est placé sous mandat de dépôt en 1938. Déchu de sa nationalité française par le Maréchal Pétain, il est extrait de prison le 23 septembre 1942 par la police française et remis aux autorités allemandes du camp de Drancy, d'où il est déporté vers Auschwitz-Birkenau. Il y meurt deux mois plus tard. Son nom roumain, Natan Tannenzapf, figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah.

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