Mon compte
    De Profilage à Royal Corgi, les premiers pas de Shy'm actrice

    Elle prêtera sa voix à l'un des chiens du film d'animation "Royal Corgi" le 10 avril, et tourne actuellement la saison 10 de la série "Profilage" à la suite d'Odile Vuillemin et Juliette Roudet. Shy'm nous parle de ses débuts de comédienne.

    AlloCiné

    AlloCiné : Quelle est votre première réaction quand on vous propose "Royal Corgi", et donc de vous essayer à la comédie ?

    Shy’m : Je dis oui, tout de suite. C’est une occasion que j’ai manquée il y a quelques années : j’avais fait des essais de voix qui ne s’étaient pas concrétisés, et c’était resté dans ma liste de "choses que j’avais envie de faire". L’occasion s’est présentée avec Royal Corgi : c’est quelque chose de nouveau et il y donc a l’excitation d’apprendre un nouveau métier. Parce qu’on se rend compte en le faisant que c’est un vrai métier. Donc je n’hésite pas.

    Les comédiens qui s’essayent à la chanson apprécient le fait de laisser de côté le fait de jouer un personnage pour enfin être eux-mêmes derrière un micro ou sur scène. Vous faites ici le chemin inverse, en laissant Shy’m pour devenir un personnage.

    Au-delà de jouer un autre personnage, il y avait une envie de devenir ce personnage canin. Ce qui est assez étonnant, c’est que Wanda a un caractère qui ressemble au mien… et même un physique qui ressemble au mien ! Je ne sais pas si l’équipe pense à ça quand ils choisissent leurs comédiens, mais je me suis assez reconnue en elle. Ce qui aide à l’incarner, finalement. Et puis quand on regarde le résultat final, on a du mal à se dissocier du personnage, il devient un peu vous.

    Apollo Films

    La chanson, la danse, la télé, le doublage, la comédie… Quel est le moteur de vos choix ?

    L’envie. Le plaisir. La curiosité de commencer quelque chose de nouveau. L’excitation d’être sollicitée pour une nouvelle expérience. La confiance qu’on vous fait alors que vous êtes la moins confiante sur ce que l’on vous propose, ce qui est encourageant, grisant et flatteur. L’envie de bien faire, aussi, pour être à la hauteur de cette confiance. Et puis l’envie de se lancer des défis. C’est un vrai moteur dans la vie pour moi.

    En parlant de défis, vous avez débuté il y a peu le tournage de la saison 10 de "Profilage", où vous prenez la suite de Juliette Roudet. Que pouvez-vous nous en dire ?

    On vient de commencer le tournage, c’est donc trop frais pour que je vous en dise beaucoup. Je peux juste vous dire que je prends beaucoup de plaisir. Il y avait une angoisse énorme à l’idée de faire Royal Corgi, car c’est une nouvelle aventure. Mais si vous pouvez imaginer le stress que je pouvais avoir à doubler et appréhender ce travail de comédienne, sur Profilage c’est de la comédie dans tout ce que cela représente, avec le physique, la voix, l’engagement… C’est fou, c’est nouveau, c’est grisant. Ça fait très peur mais c’est très bien.

    Que pouvez-vous révéler sur votre personnage ?

    Je peux vous donner son nom : elle s’appelle Elisa. C’est une jeune femme d’une trentaine d’années qui est psycho-criminologue. Et… voilà, pour le moment. (Rires)

    Quels souvenirs gardez-vous des essais ?

    Les premiers essais, je les ai faits toute seule. Vous êtes dans une pièce, face à une caméra, sans comédien auquel vous raccrocher ou sur lequel rebondir, en improvisation totale car je n’avais pas pris de cours avant… Je ne savais pas où j’allais, je n’avais pas de technique, je ne connaissais pas ce métier. J’y suis allée encore une fois avec l’envie, avec l’excitation… Je me sentais comme dans un sprint, face à plusieurs concurrents, avec l’idée d’aller le plus loin possible. Et puis j’avais envie d’avoir un avis professionnel, de savoir ce que je valais. Je n’avais pas cette expérience-là, donc j’avais besoin d’avoir un retour pour savoir sur quoi travailler, prendre des cours et tenter autre chose si ça ne marchait pas cette fois-ci. Et puis finalement je suis prise. Je fais alors ce casting avec Philippe Bas et je réalise ce que cela signifie d’être face à un vrai comédien, avec qui on ressent des choses. C’est assez incroyable. Il a fallu prendre quelque cours par la suite, et là depuis quelques jours on tourne. C’est fou.

    Et le premier clap, sur le plateau face à l’équipe technique ?

    Le premier clap, ce moment où l’on est habillée en Elisa, maquillée en Elisa, coiffée en Elisa, sur un vrai décor, entourée de comédiens qu’on ne connaît pas finalement… Face aussi à une équipe de techniciens qui voient une chanteuse, qui voient Shy’m, et qui ont la curiosité de voir comment elle s’en sort, j’imagine. Tout ça gamberge -ça gambergeait depuis plusieurs semaines avant-, on y est alors qu’on n’a pas envie d’y être, sur le chemin du plateau on se demande dans quoi on s’embarque, pourquoi on se fait aussi mal… Les premières secondes avant votre première réplique sont très longues, et puis ça sort, un peu maladroitement, parce qu’on panique, parce qu’on bafouille, parce qu’on n’articule pas, parce qu’on parle vite… Et puis une fois qu’on s’est détendue, à la fin de journée, on regarde en arrière et on se dit qu’on aime ce qu’on fait. On arrive alors à prendre du plaisir. Et le reste de la semaine a été délicieux. Studieux, mais délicieux.

    La chanson et la scène provoquent, j’imagine, une sorte d’euphorie une fois un concert terminé. Comment appréhende-t-on le retour chez soi après une journée de tournage sur des sujets extrêmement sombres comme ceux abordés dans la série ? On arrive à laisser la noirceur de côté ?

    Je n’ai pas réussi à le faire encore. A terme, le comédien est obligé de faire ça. Comme un médecin qui opère la journée et rentre chez lui le soir en laissant ça dans son cabinet. C’est un peu la même chose ici. Ces personnages sont pleins d’émotions et de choses dures. On parle de vraies vies et de vrais sujets. C’est forcément tortueux car il y a de la psychologie, de l’empathie, une vraie humanité. On rentre donc chez soi avec ça. Ce qui m’en écarte, je crois, c’est surtout l’apprentissage du texte : chez moi, je suis concentrée sur le texte du lendemain et sur le plateau, je rentre à nouveau dans la psychologie du personnage et je suis à nouveau dans l’histoire. Pour le moment, je suis tellement scolaire dans ma démarche avec une vraie envie de connaître mon texte au cordeau que je suis surtout concentrée là-dessus quand je rentre.

    AlloCiné

    Est-ce que vous allez suivre les retours du public sur les réseaux au moment de la diffusion, ou préférez-vous vous couper de ça ?

    Je crois que je vais avoir les mêmes réflexes que quand j’ai commencé la musique. Ce sont des métiers qui se partagent, qui demandent l’aval du public finalement. C’est difficile de s’en séparer. Dans la musique, j’ai commencé par tout lire. Au final, on s’en écarte car on réalise que tout ne fait pas du bien, mais il y a quelque chose d’assez humain et instinctif, on est curieux de lire ces avis. Je sais que quand Royal Corgi va sortir, je vais avoir envie de lire l’avis des gens, qu’ils soient bons ou mauvais. Et sur Profilage, ça va être la même chose. (Rires)

    Et plusieurs semaines de suite !

    Plusieurs semaines de suite, oui ! (Rires)

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top