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    Mia et le lion blanc : "Avoir un lion comme ami, c'est extraordinaire et c'est ce qu'a fait cette enfant"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Le réalisateur Gilles de Maistre se confie sur les coulisses de fabrication de "Mia et le lion blanc" montrant la création d'une vraie relation d'amitié entre une petite fille et un lion.

    Coert Wiechers - Galatée Films-Outside Films.jpg

    AlloCiné : Dans Mia et le lion blanc, on voit vraiment ce lion évoluer, grandir, sous nos yeux. Comment avez-vous procédé, et pouvez-vous nous confirmer qu'il s'agit bien du même lion qui est suivi dans le film ?

    Gilles de Maistre, réalisateur : Il y a un seul lion blanc entre les 4 mois du lion et la fin du film. Quand il est lion bébé, on avait deux lions. Il y avait le héros du film et sa doublure. Le process a duré trois ans : on a utilisé un lion depuis la naissance jusqu'à son stade adulte. Dans sa relation avec cette jeune fille qui est l'actrice du film, la sécurité et la force de l'image, c'est que la relation est réelle dans la vraie vie. Cette jeune fille a passé trois ans tous les jours à interagir avec ce lion pour créer une vraie relation d'amour ou d'amitié.

    Ce lion la voit comme une partie de sa famille. Ça a permis de tourner sans trucage ce film, ce qui donne évidemment le côté un peu extraordinaire à l’aventure. On a beaucoup de chance car ce lion est absolument magnifique : on avait une toute petite boule de poil au début du film, et à la fin on a un lion majestueux, qui est devenu beau.

    Studiocanal GmbH / Coert Wiechers

    Mia et le lion blanc doit faire un sacré effet sur le public enfant...

    Les enfants sont fascinés. Avoir un lion comme ami, c'est extraordinaire et c'est ce qu'a fait cette enfant. Évidemment je ne conseille à personne d'acheter un bébé lion : ça grandit très vite et ça devient très vite incontrôlable. Ce qu'on a fait est unique au monde.

    C'est vrai qu'aujourd'hui 95 % des films sont truqués, sont faits sur des fonds verts avec des capteurs. Tout ce qu'on voit à l'image est très spectaculaire mais c'est faux. On a choisi une voie inverse qui est de captiver le spectateur par une expérience vraie, même si le film est une fiction, une histoire familiale destinée à faire vibrer les gens avec les émotions du cinéma. 

    Coert Wiechers - Galatée Films-Outside Films.jpg

    Il est rare également, dans le cinéma, de faire des projets au long cours, se tournant sur plusieurs années...

    L'héroïne passe de l'âge de 11 ans à l'âge de 14 ans. C'est vrai que c'est un âge où l'on change beaucoup. C'est une petite fille qui devient une préado, une ado même. Partir dans un film aussi compliqué à manager, il y a besoin d'avoir beaucoup de gens qui vous aident. D'abord la folie de StudioCanal qui a quand même suivi quand je leur ai proposé l'idée, cest-à-dire partir sur trois ans de tournage, créer la relation entre un enfant et un lion.

    Et puis il y a la puissance de compréhension de ces animaux de Kevin Richardson qu'on appelle l'homme qui murmure à l'oreille des lions. Il est connu dans le monde entier. Il a franchi toutes les frontières des relations avec ces animaux par le respect, l'amour et la confiance. Ce n'est pas un dresseur, c'est un apprivoiseur. Il fait ça depuis 20 ans, il a des dizaines d'amis lions. Il a transmis tout ce qu'il savait à cette enfant. C'est lui qui a préparé tout ça pour rendre ce projet possible.

    Studiocanal GmbH / Coert Wiechers

    Etait-ce dès le départ dans votre esprit un projet de fiction ? Avez-vous été tenté dans faire un documentaire ? Il y a peut être d'ailleurs un documentaire qui accompagnera le film ?

    Il y a un documentaire qui a été fait sur les coulisses qui est absolument incroyable car il montre tout le travail, entre autres, de préparation. Pour moi, c'était tout de suite une affaire de fiction car je voulais faire rêver, m'adresser à un public large avec une histoire vraiment émotionnelle.

    Ce que dénonce le film, qui est l'utilisation des animaux, la chasse des animaux sauvages pour de l'argent, la destruction de la nature, beaucoup de documentaires le font mais c'est réservé à un public de gens plus restreints. Je voulais toucher un public beaucoup plus large avec une histoire qui puisse faire réfléchir. 

    Studiocanal GmbH / Coert Wiechers

    Avez-vous un autre film en projet dont vous pouvez nous parler ?

    Oui, on continue dans le même esprit puisque avec StudioCanal on travaille sur Le Loup et le lion. Une grande aventure qui va se passer au Canada. On va tourner aussi sur le temps et créer une vraie relation entre un bébé loup et un bébé lion, faire se rencontrer les deux grands prédateurs du cinéma. Ils vont être recueillis par une femme qui va les élever. Je ne vous raconte pas toute l'histoire mais c'est une grande aventure aussi, plutôt pour dénoncer l'utilisation des animaux dans les cirques, l'exploitation des animaux pour la distraction des humains.

    La bande-annonce de Mia et le Lion Blanc, à l'affiche ce mercredi 26 décembre : 

     

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