Gérard Brach (scénariste)
"Un fou de l'imaginaire. Un personnage qui ne sort jamais de chez lui pour vivre l'émerveillement dans sa tête. J'ai adoré sa cocasserie, sa singularité... Je ne voulais pas ne pas faire son dernier film (Sa Majesté Minor, NDLR). Et je l'ai accompagné sur cette oeuvre dans une jubilation totale, dans une joie extraordinaire. C'est un véritable poète, qui vivait totalement en dehors de la norme. C'est pour ça qu'il aime autant la mythologie. J'ai toujours aimé son incroyable fantaisie. C'est ce qui manque tellement, à tellement de gens qui veulent raconter des histoires telles on leur a appris à l'école. Gérard, il a appris dans la vie. Une vie qui n'a pas été facile avec lui, mais qui lui a donné un sac d'expériences dans lequel puiser. Mais toujours en se dégageant par le haut, dans l'imprévisible. C'est pour ça qu'il a été le scénariste le plus sollicité de cette dernière moitié de siècle. Polanski, Antonioni, Ferreri, Konchalovsky : je rencontrais tout le cinéma dans son appartement qui faisait la taille du bureau où on se trouve. C'était un mec qui, pour se divertir, emmenait sa femme en week-end à la cuisine ! Ces gens-là m'enchantent. C'est un personnage lunaire, en dehors du commun. Une fable à lui tout seul."
