AlloCiné : Comment est-ce que tu es arrivé sur le projet Un Si Grand Soleil ?
Gary Guénaire : Mon agent m'a appelé en novembre dernier pour me parler des essais pour cette nouvelle série. J'ai passé les essais mi-novembre et on m'a appelé trois semaines après pour me dire que j'étais pris. C'est allé très vite et en même temps assez lentement car pendant quatre mois je savais que j'étais pris, que ce tournage allait commencer, mais je ne savais pas dans quoi j'allais m'embarquer donc c'était source d'angoisse. Et finalement le tournage a commencé en avril, ça se passe merveilleusement bien et aujourd'hui je suis rassuré et très heureux.
Qu'est-ce que tu peux nous dire sur ton parcours avant la série ?
J'ai vingt ans et je viens du théâtre. J'ai commencé le théâtre vers quinze ans professionnellement. Et ensuite je me suis laissé guider, j'ai fait pas mal de théâtre, et j'ai fini par passer un de mes premiers castings lorsque j'ai auditionné pour Un Si Grand Soleil. C'est quelque chose de tout nouveau mais grâce à la formation que j'ai eu à l'Ecole du jeu à Paris j'ai beaucoup appris et je ne me suis pas senti étranger à l'univers des tournages lorsque je suis arrivé sur le plateau.
Qu'est-ce qui t'a plu dans Un Si Grand Soleil lorsque ton agent t'a proposé de passer l'audition ?
Ce qui m'a plu c'est que c'est une série nouvelle, un projet d'envergure énorme, mais en même temps qualitatif, qui change des autres. Car ce que font les autres ne m'intéressait pas et ne me faisait pas rêver. Et ce qui m'a séduit c'est le discours de Toma [de Matteis, le producteur de la série, ndlr], c'est tout ce qui a été construit ici dans les studios. En fait, faire quelque chose qui n'a jamais existé en France : une vraie quotidienne de qualité, enfin. Avec une vraie profondeur de jeu, une lumière travaillée, un casting de qualité. Et puis des décors naturels incroyables, car nous tournons principalement en extérieur. La semaine dernière je tournais dans les gorges de l'Hérault. Il y a la mer, des décors très urbains, d'autres très sauvages. C'est incroyable, et tout est à vingt minutes. Et puis nous avons aussi de gros décors, ici, dans des studios immenses. Sans parler du lycée, qui est reconstitué dans une ancienne école de commerce. Tout est fait pour qu'on fasse quelque chose de bien, de novateur, et qui dure.
Fabien MALOT-FTV
Quand on est un jeune comédien comme toi, est-ce que ça fait peur de s'engager sur un feuilleton quotidien comme celui-ci ?
Oui bien sûr que ça fait peur. Ça fait peur parce qu'en France on est un peu en retard sur ce créneau-là. On se dit que les feuilletons quotidiens qu'on a aujourd'hui ne font pas forcément rêver et on ne sait pas dans quoi on s'embarque. Et puis c'est tellement énorme, il y a une telle pression, qu'on se dit que ça va chambouler notre vie. Mais grâce à mes proches, ma famille, et l'équipe de la série, je pense que je suis bien entouré et prêt à vivre ce qui va m'arriver à la rentrée.
Dès le premier épisode, Théo, ton personnage, est de quasiment toutes les scènes et semble vraiment être l'un des personnages centraux de la série, ce qui change pas mal des ados dans Plus belle la vie ou Demain nous appartient, qui sont souvent plus secondaires. Est-ce que c'est une tendance qui se poursuit dans les épisodes suivants, voire dans les arches narratives qui viendront après celle-ci ?
Mon personnage et celui de Claire (Mélanie Maudran), sa mère, sont les deux personnages du début de cette histoire. Et Théo est vraiment principal car il relie la famille de sa mère, la famille de son père, les jeunes, et les personnages de la paillotte. C'est un peu l'élément central, et c'est d'ailleurs lui qui a en partie déclenché tout ce bordel dans le premier épisode (rires). Théo est vraiment important et je trouve ça audacieux de la part de la chaîne et de la production de laisser un jeune avoir un rôle aussi récurrent et central.
Et en ce qui concerne les arches narratives, je trouve que la série est très bien écrite et qu'on ne sent finalement pas trop les arches qui changent. Les histoires s'entremêlent et on va dans quelque chose de profond, ce n'est pas mécanique. On va au plus profond des histoires et ce qui se déroule dans le premier épisode, ça prend du temps avant de se résoudre, il y beaucoup de rebondissements. C'est ce qui est excitant dans cette série, on sait qu'on ne part pas dans des histoires de deux semaines. On sait qu'on part dans quelque chose qui va nous emmener loin et nous faire rebondir sur quelque chose de nouveau. Tout se suit. Et puis on va beaucoup moins jouer sur le principe des guests. Vous allez voir des personnages qui sont là tout le temps, d'autres qui vont partir puis revenir. Mais il n'y aura pas de personnages qui sont là deux semaines et qui partent. C'est aussi ça qui contribue à l'ambiance différente de la série et qui permet de se démarquer de la concurrence.
Tu arrives à adapter ton emploi du temps avec la production, pour pouvoir continuer à faire du théâtre en parallèle notamment ?
Pour l'instant ça se passe très bien. J'ai réussi à rentrer pour jouer à Paris récemment. Ça donne des emplois du temps très chargé, bien sûr, mais tout le monde se parle ici, il n'y a pas de nons-dits. Tout se fait en bonne intelligence. Et c'est aussi dans l'intérêt de la production qu'on soit vu autre part. Ce serait bête de nous enfermer dans la série. Donc pour le moment tout se passe bien, on arrive encore à avoir une vie en dehors de Montpellier.
La bande-annonce de Un Si Grand Soleil, le feuilleton quotidien événement de France 2, diffusé du lundi au vendredi à 20h40 :
