Avec The Myth of the American Sleepover et It Follows, ses deux premiers films, David Robert Mitchell a prouvé son goût pour les récits initiatiques insérés dans des genres différents (la comédie dramatique puis l'épouvante). Avec Under the Silver Lake, il confirme cette prédisposition et s'attaque au néo-film noir en compagnie d'Andrew Garfield, lancé sur les traces de sa voisine qui a mystérieusement disparu du jour au lendemain, après l'avoir séduit dans une piscine, le temps d'une scène qui rappelle Something's Gotta Give, dernier long métrage (inachevé) de Marilyn Monroe.
Face à cette bande-annonce intrigante et entraînante, on pense à David Lynch pour l'étrangeté en banlieue ; à Brick de Rian Johnson, qui déplaçait lui aussi les codes du film noir dans une Amérique contemporaine, loin des clichés du détective privé en imper et des ruelles pluvieuses ; et à Inherent Vice, pour le côté surréaliste. Car c'est sur des paquets de céréales, un disque ou un panneau qui affiche le score d'un match que le héros, Sam, trouve des indices qui le font avancer dans son enquête. À moins que tout ne soit le produit de son imagination.
Également interprété par Topher Grace, qui interprète sans doute la vieil homme que l'on voit à la fin de la bande-annonce, Under the Silver Lake sortira dans les salles américaines le 22 juin, mais n'a pas encore de date française. Il y a cependant de quoi espérer que c'est sur la Croisette qu'il se dévoilera, comme The Myth of the American Sleepover et It Follows, passés par la Semaine de la Critique.