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    Money : "C'est une machination implacable !"

    Après "13 Tzameti", Gela Babluani signe "Money", un thriller implacable et tragique, porté par George Babluani, Louis Do de Lencquesaing, Vincent Rottiers, Benoit Magimel ou encore Olivier Rabourdin. Rencontre avec l'équipe du film.

    AlloCiné : Peut-on dire que Money est un thriller sans concession ? Comment nous présenteriez-vous ce film ?

    Gela Babluani, réalisateur et scénariste : C'est un thriller social. Social dans le sens où les personnages sont très contemporains. Il y a deux parties de la société : la classe ouvrière, des jeunes travaillant sur les docks, qui sont vraiment dans une misère sociale, mais sans s'apitoyer. De l'autre côté, on a le politicien véreux, pris dans l'engrenage de sa malhonnêteté. Il se retrouve dans une impasse et le centre d'intérêt devient cette valise d'argent. Tout le monde va chasser cette valise d'argent pendant toute la nuit.

    Louis Do de Lencquesaing : C'est une machination implacable, une espèce de jeu de piste qui fait que c'est foutu quoi ! Ca s’enchâsse tellement bien qu'on va à sa perte forcément. C'est implacable, on ne peut pas s'en sortir… C'est un cauchemar !

    Quand je l'ai lu, j'étais très client car c'est très distrayant, très happant. Ce qui est intéressant dans le film, c'est qu'il y a de l'humanité. Pour un film si peu cher, qu'on a fait assez vite, avec très peu de moyens, ça fait vrai thriller américain. C'est la première fois que je tirais au pistolet, je me prenais pour Tom Cruise ! J'avais jamais fait ça, c'est un rêve d'enfant !

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    George Babluani : On est très connectés avec Gela. C'est mon frère. Je m'identifie beaucoup à son univers donc on n'a pas forcément besoin de beaucoup discuter. 

    Gela Babluani : Tous les réalisateurs ont leur alter ego. On se ressemble mais c'est la version plus réussie ! (rires) George a vraiment une sensibilité très intéressante. Il peut avoir le côté très innocent, très à la cool, profil bas. Il a aussi un truc très fort à l'intérieur, quand ça vrille.

    Olivier Rabourdin : Il y a une manière d'être original dans les scènes de violence. C'est à dire de pousser à un point où ça devient carrément un gag. 

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    George Babluani  : On sent que le personnage de Danis est capable de faire certaines choses, et tout le contraire. C'est un personnage imprévisible, un peu comme l'histoire. C'est super quand on ne sait pas comment le personnage va réagir, qu'on ne peut pas l'anticiper. Ça donne une densité, et l'histoire est très complète. 

    Louis Do de Lencquesaing : Mon personnage est sans doute un pourri mais il a une grandeur d'âme et un peu de panache, du coup il devient tragique. On peut aussi dire que c'est un lâche, mais ce qui est intéressant c'est qu'il a une trajectoire tragique. Ce n'est pas qu'un pourri ou un salaud, c'est plus compliqué que ça. Moi qui suis spécialiste des salauds !

    On ne vous propose que des salauds ?

    Louis Do de Lencquesaing : Souvent ! Je sais les faire. C'est amusant à faire.

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    Gela : Je trouve qu'on a vraiment eu beaucoup de chance car il y avait des acteurs formidables. Je les aime tous. Il y a des gens qui pourront ne pas être d'accord, détester le film, trouver ça cliché, ce qu'on veut. Mais on l'a fait avec sincérité. Tous les personnages existent vraiment. Chacun apporte vraiment quelque chose. Même les personnages secondaires ou les petits rôles, ils sont tous là, ils ont un vrai truc.

    Gela et George Babluani se confient sur LA scène choc du film :

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