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    Riviera : "Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime"

    Glamour, secrets, mensonges, suspense... A l'occasion du lancement de "Riviera" sur la plateforme de SFR Play, nous avons pu rencontrer sa star, Julia Stiles, qui tient pour la première fois, et avec brio, la tête d'une série...

    Sky Atlantic

    Après les Médicis et Taken, SFR Play lance ce vendredi 16 juin sa nouvelle série évènement : Riviera. Se déroulant dans les décors paradisiaques de la Côte d'Azur et de Monaco, la série raconte comment Georgina, une jeune américaine marchande d'art, découvre à la mort suspecte de Constantine Clios, son mari, un milliardaire collectionneur d'art, que ce dernier lui cachait bien des secrets. D'abord incapable de réaliser la mort de ce dernier, elle se met à enquêter sur le monde, criminel, manipulateur et dangereux, de l'époux qu'elle pensait connaitre.

    Pour porter cette série signée Neil Jordan (Entretien avec un vampire, Michael Collins, The Borgias), c'est un casting international qui s'est constitué. On retrouve ainsi Iwan Rheon, Adrian Lester, les acteurs français Vincent Perez, Roxane Duran et Dimitri Leonidas. Le tout autour de Julia Stiles, la star du show. C'est à Paris que nous avons pu rencontrer cette dernière... Découvrez notre entretien !

    Allociné : Qu’est-ce qui vous a attiré dans le script de "Riviera" ?

    Julia Stiles : Plusieurs éléments. J’ai été très attirée par le cadre, c’est très différent de ce que l’on voit à la télévision ces temps-ci. Beaucoup de séries en ce moment s'attachent au réalisme et j’adore le fait qu’on ait [dans Riviera] des paysages cinématographiques, du luxe, de l’éclat et du glamour… Neil Jordan m'a décrit la série en utilisant une fameuse citation qui l'a inspiré : "Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime".

    C'est ce que dit l'intrigue de la série, c'est qu'il y a forcément quelque chose de criminel derrière la fortune [des Clios], dans le fait d'avoir amassé tant d'argent. J’ai aussi été très attirée par l’idée de jouer une anti-héroïne. Au début, Georgina a l’air d’être innocente et naïve mais, rapidement, on réalise qu’on l’a sous-estimée. J’ai trouvé très amusant de jouer cette transformation.

    On apprend en effet que son père est en prison. Et il y a encore plus de secrets à découvrir à son sujet ?

    Oui, oui…

    Elle n’est donc pas si naïve ?

    Non... Et l’une des questions que l’on pourrait se poser, c’est pourquoi elle ne part pas ? Elle est dans une famille qui ne veut pas d’elle, son mari n’est plus là, elle pourrait aller en prison [à cause des affaires de ce dernier]. Bien sûr, il n'y aurait pas de série si elle avait fait ce choix.

    Mais, elle est très forte et il lui faut beaucoup de courage pour rester et se battre pour garder sa position au sein de la famille. Elle va rapidement s'adapter aux circonstances et c’est intéressant à voir parce qu’elle est en quelque sorte capable de les battre à leur propre jeu.

    Des Willie

    Il y a beaucoup de femmes fortes en télévision. Georgina en fait partie. Est-ce que c’est le genre de personnages que vous vouliez jouer depuis longtemps ?

    Oui mais ce qui m'a surtout plu, c'est d'avoir la possibilité de jouer ce personnage sur une longue période. Dix épisodes en tout, contre 1h30 lorsque je joue dans un film. En plus, les producteurs et les scénaristes se sont montrés très ouverts à mes suggestions, ce qui est très rafraichissant.

    Quel genre de suggestions leur avez-vous faites ?

    J’ai fait pas mal de notes sur le script et j’ai changé pas mal de dialogues. Les réalisateurs changent à chaque épisode mais les acteurs sont là tout du long. Je pense que ça nous donne une sorte de pouvoir de contribution... 

    Que connaissiez-vous du business de l’art avant le tournage ?

    Je m'y connaissais un peu. J'ai des amis qui sont artistes professionnels et j’ai grandi à New York, entourée par ses musées et ses galeries. Et j’ai un peu étudié l’histoire de l’art à la Fac. Je suis fascinée par le business qui existe autour de ce monde. J’ai eu envie de faire des recherches à ce sujet pour le rôle. Paul McGuiness [l'une des têtes pensantes du show] m’a donné un livre très intéressant et j’ai regardé des documentaires.

    J’ai aussi suivi les enchères en ligne et j’ai parlé à des marchands d’art. Ce qui m’a aussi intéressée chez Georgina, c’est qu’elle a un goût sincère pour l’art, elle a un œil et un enthousiasme pour les œuvres mais c’est aussi une femme d’affaire qui est au courant de ce qui pratique aussi dans ce business.

    Gary Moyes

    Comment est-ce que vous décrieriez la famille Clios ?

    Dysfonctionnelle (rires). Ils ont tout ce qu’ils peuvent désirer matériellement parlant, ils ont tout ce que l’argent peut acheter. Mais, ils manquent de but dans la vie, d’amour et d’affection. Je pense vraiment que Georgina et Constantine étaient amoureux, c’était sincère. Mais, Georgina a ensuite du mal à comprendre comment quelqu’un qui l’ai aimée a pu aussi lui mentir.

    Ce quoi est terrible pour elle, c’est qu’elle vient de perdre son mari mais qu’elle ne peut pas vivre son deuil car c’est à ce moment-là qu’elle découvre tous ses secrets et ses mensonges. Elle a donc des sentiments très ambivalents qui se mélangent…

    Elle n’a pas eu la possibilité de le confronter avec toute sa colère. Oui, ce sont des sentiments conflictuels, la colère qu’elle a contre lui et sa peine, le fait qu’il lui manque... Ce qui est intéressant également, c’est qu’elle ne réalise pas qu’il est mort tout de suite. Elle refuse de croire que c’est vrai…

    Et on ne le sait toujours pas…

    On ne sait pas si c’est simplement elle qui voudrait qu’il soit encore en vie ou si c’est bel et bien une conspiration.

    Et est-ce que la saison 1 se termine par un twist, par un cliffhanger ?

    Oui. La fin de la saison 1 est, j’espère, surprenante et choquante. Cela mène Georgina à une position intéressante, qui donne plein de possibilités pour la saison 2.

    Il y aura donc une saison 2 ?

    On ne le sait pas encore officiellement mais c’est une possibilité.

    Laurence Cendrowicz

    A l’exception de "Blue", la websérie dans laquelle vous teniez le rôle principal, c’est la première fois que vous tenez la vedette de votre propre série. Est-ce que vous avez ressenti une certaine pression à cet égard, de l’excitation, un mix des deux ?

    Un mix des deux je pense. J’étais très contente d’aller travailler tous les jours mais je ressentais aussi une responsabilité, celle que la série soit bien. J’étais contente aussi que ce soit collaboratif, qu’on écoute mes idées et j’étais aussi soutenue par le casting.

    Que connaissiez-vous du travail de Neil Jordan avant de monter à bord de "Riviera" ?

    J’avais vu ses films mais j’avais aussi déjà auditionné pour lui, pour Entretien avec un vampire [pour le rôle de Kirsten Dunst] et pour The Borgias.

    Pour "The Borgias" aussi ?

    Oui (rires). Donc, enfin, la troisième a été la bonne !

    Avez-vous regardé le dernier épisode de "Dexter" ?

    Non, je ne l’ai pas vu… Je devrais, je devrais…

    Vous avez aimé cette aventure ?

    C’était super. Cela m'a ouvert à l’idée de faire plus de télévision. J’ai aimé ce qu’ils ont écrit pour moi et j’ai aimé jouer le même personnage sur une longue période. C‘était peut-être une bonne étape avant de tenir moi-même la tête d'une série…

    D.R.

    Cet été, on célébrera les 17 ans de l’un des films qui a lancé votre carrière, un film culte des années 90 : "10 bonnes raisons de te larguer". Est-ce que vous avez gardé avec vous un souvenir particulier de ce film ?

    J’en ai plusieurs, oui. De manière générale, cela a été une expérience super. J’ai gardé un mot qu’Heath Ledger m’avait écrit à la fin du tournage. A la fin des tournages, en général, on s’offre des petits cadeaux pour se dire au revoir.

    Et il avait écrit sur une feuille de papier à lettres de l’hôtel une citation célèbre. Je ne m’en souviens pas parfaitement mais cela disait quelque chose comme : "Love like you’ve never been hurt, dance like no one watching" ["Aime comme si tu n’avais jamais souffert, danse comme si personne ne te regardait"]. Je crois qu’il me manque la troisième partie… Et il signait "Love, Keath". J’ai gardé cette note parce que cela ressemblait tellement à ce qu’il était, à sa manière de vivre.

    Dans ce film, vous avez une scène de danse et c’est, parait-il, cette même scène qui a accroché les producteurs de "Save the Last Dance" ?

    C’est ce qu’ils m’ont dit oui…

    Danserez-vous dans "Riviera" ?

    Je le fais. Dans l’épisode 7 ou 8… Je ne crois pas trop en dévoiler en le disant mais c’est un moment cathartique. Elle arrive enfin à laisser partir son mari. Elle laisse s’échapper une partie de la colère qu’elle avait contre lui. Elle découpe pas mal de ses vêtements et casse ses affaires et, puis, se saoule et danse seule…

    Vous dansez toujours ?

    Oui, dans mon salon (rires). Je n’ai pas repris de cours depuis un bon moment. Ça me rend un peu timide parce que justement les gens ont ce film en tête…

    Pénétrez les secrets de la Riviera : 

     

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