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    Le Dernier pub avant la fin du monde sur France 4 : 5 choses à savoir sur cette épique tournée des bars
    Caroline Langlois
    Caroline Langlois
    -Responsable vidéos
    Caroline Langlois a eu un parcours classique. Les Visiteurs le dimanche soir en famille, la cassette de Titanic en boucle le week-end. Jarmusch et Hitchcock en sortie scolaire. La première galoche devant Spider-Man 2. Et puis les nuits blanches avec Lost, les répliques culte de Friends...

    Ce soir sur France 4 était diffusé Le Dernier pub avant la fin du monde d'Edgar Wright. L'occasion de (re)découvrir 5 anecdotes sur le troisième et ultime volet de la trilogie Cornetto.

    Le Dernier pub avant la fin du monde - réalisé par Edgar Wright - sorti le 28 août 2013

    Avec Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Eddie Marsan, Paddy ConsidineRosamund Pike

    De quoi ça parle ?

    L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, bien décidé à réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé ...

    This is the end

    Le Dernier pub avant la fin du monde marque la fin de la trilogie Cornetto. Comme pour ses prédécesseurs, il est possible de remarquer de nouveaux détails à chaque visionnage. Les scénaristes se sont amusés à lier les trois films via des thématiques et des éléments récurrents, et ce malgré des univers et des intrigues différents. Outre la présence du trio Wright/Pegg/Frost, on retrouve des acteurs communs - Martin Freeman, Julia Deakin, Rafe Spall et Patricia Franklin. Les clins d'œil peuvent être flagrants, c'est le cas des fameuses glaces que les deux héros consomment dans les trois films (et qui donnent son nom à la trilogie) ou encore du gag récurrent de la palissade. Ils peuvent également être plus subtils, à l'image du jeu d'arcade Ooh aah Dracula Fruit Machine, dont le bruit significatif peut s'entendre dans chacun des longs-métrages. Par ailleurs la saveur et la couleur des fameux Cornetto sont symboliques des thèmes de chaque film : rouge dans Shaun of the Dead, représentant le sang et les zombies ; bleue dans Hot Fuzz, représentant la police et verte dans Le Dernier pub ... représentant la science fiction et les extraterrestres.

    Universal Pictures International France

    Une influence venue d'ailleurs...

    Edgar Wright avoue avoir puisé ses inspirations pour la partie science-fiction du Dernier pub avant la fin du monde chez trois auteurs en particulier. John Wyndham, écrivain de nombreux romans et nouvelles de SF entre 1931 et 1969, Nigel Kneale, auteur dont le personnage culte Bernard Quatermass est le héros de nombreux films dont Le Monstre (1955) et John Christopher, auteur de la trilogie de romans Les Tripodes dans les années 60. L'affiche du film, quant à elle, est une reprise de celle du long-métrage de 1977 Destruction planète Terre (End of the World en VO) dont l'intrigue suivait des extraterrestres investissant la planète bleue dans un esprit de conquête.

    12 niveaux d'ébriété

    Simon Pegg a expliqué, à l'occasion d'une interview chez Conan O'Brien, que le travail sur le jeu des comédiens à mesure que les personnages enchaînent les pintes s'était fait de façon très précise afin de rendre les situations plausibles et de ne pas tomber dans le grotesque. En répétition, le réalisateur et les acteurs ont développé 12 états progressifs d'ébriété, ce qui a facilité l'interprétation en fonction des scènes et de leur situation dans l'intrigue. Pegg est d'ailleurs quelque peu rentré dans les détails : il a ajouté que l'état ne changeait pas vraiment entre le 1e et le 6e pub. Il explique qu'à la 7e pinte, les yeux ont tendance à cligner plus doucement ; à la 9e, le cou supporte moins la tête, ce qui entraîne un hochement relâché ; à la 10e, la mémoire à court terme commence à se troubler et "toutes les 30 secondes, on se rappelle à quel point on est bourré" ; à 12 vient le déni total de son état d'ébriété, "on est convaincu d'être sobre alors qu'on n'a jamais été dans un tel état".

    Universal Pictures International France

    L'amour du spoiler

    L'une des marques de fabrique du duo Wright/Pegg est le placement subtil d'éléments prémonitoires des évènements majeurs de leurs films. C'était déjà le cas dans Shaun of the Dead dont l'intrigue complète est astucieusement dévoilée par les deux héros lors d'un échange au Winchester dans l'une des premières scènes. Le plus flagrant dans ce dernier volet de la trilogie n'est autre que le nom des pubs : le premier s'appelle "The First Post" ; le deuxième, "The Old Familiar" (littéralement Le vieux familier) dont l'intérieur est une exacte copie du premier pub ; le troisième est "The Famous Cock" (soit Le célèbre coq) dans lequel Gary est enfin reconnu ; dans le quatrième pub, "The Cross Hands", Les mains croisées, les amis se battent ensemble ; sur l'enseigne du cinquième, "The Good Companions", on y voit un masque heureux et 4 tristes, représentant respectivement l'état d'esprit de Gary d'un côté et celui de ses comparses de l'autre ; le sixième, "The Trusty Servant" (Le fidèle serviteur) met en scène le vieux dealer de drogues de leur jeunesse, le révérend Green ; les menaçantes jumelles sont présentées dans le septième pub, "The Two-Headed Dog" (Le chien à deux têtes) ; les 5 héros se retrouvent sous l'emprise de trois jeunes femmes dans le huitième, "The Mermaid" (La sirène) ; ils sont confrontés à une nuée d'extraterrestres dans le neuvième, "The Beehive" (La ruche) ; au numéro 10, "The King's Head", Gary (dont le nom de famille est King) décide de continuer la tournée tout seul ; une voiture fonce dans le onzième pub, "The Hole in the Wall" (Le trou dans le mur) ; enfin le douzième, "The World's End", est le lieu où se déroule la fin du monde. Par ailleurs, en observant bien, le "numéro" de chaque pub (selon l'ordre établi par la tournée) apparaît de façon plus ou moins évidente dans leur décor, sur une ardoise ou un panneau. Autre subtilité : avant leur arrivée à Newton Haven, Gary déclare que dans le célèbre roman d'Alexandre Dumas, il aurait dû y avoir cinq mousquetaires, "deux seraient morts, il en resterait toujours trois". Loin d'être anodine, cette constatation présage la mort d'Oliver et Peter.

    Entrés dans la légende

    Le Dernier pub avant la fin du monde regorge de références à la légende du roi Arthur. Simon Pegg décrit le film comme étant une quête métaphorique d'un passé depuis longtemps révolu menée par un personnage aussi déterminé et obsédé que l'illustre sire de la Table Ronde. En outre les noms de famille des héros sont significatifs : Gary King, Andy Knightly (chevaleresque en français), Peter Page (dans le sens du serviteur de cour), Steven Prince et Oliver Chamberlain (chambellan en français). Par ailleurs, Gary s'autoproclame "the once and future king", qui n'est autre que le nom d'un cycle romanesque sur la légende arthurienne écrit par T.H. White.

    == > Toutes les anecdotes du Dernier pub avant la fin du monde.

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