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    Un sac de billes, Au revoir les enfants, La Traversée de Paris... Portrait de la France en guerre en 9 films
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    La défaite, l'Occupation, la Collaboration, la Résistance, survivre au quotidien... Portrait de la France à travers huit thèmes et neuf films, à l'heure où "Un sac de billes" sort sur nos écrans.

    D.R.

    Paris brûle-t-il ?

    L'histoire du film

    Au début du mois d'août 1944, l'arrivée des armées alliées dans la capitale est imminente. Hitler donne l'ordre d'anéantir Paris... Autour du film Pour réaliser cette adaptation du roman homonyme de Larry Collins et Dominique Lapierre, René Clément et son équipe ont bénéficié du soutien du gouvernement français. Il ont ainsi eût la possibilité de filmer la capitale déserte, mais devaient néanmoins, pour cela, commencer à tourner tous les jours dès cinq heure du matin. Au total, cent quatre-vingt lieux de tournage ont été nécessaires.

    De la fiction à la réalité

    La libération de Paris, survenue entre les 19 et 25 août 1944, ne constituait pas de prime abord pour les forces alliées une priorité. Les forces alliées progressant vers l'Est, les généraux américains Eisenhower et Bradley, engagés dans les combats de la poche de Falaise , prévoyaient de contourner Paris pour ne pas être ralentis dans leur progression vers le Rhin, afin de couper les armées allemandes de leur retraite. Les ordres de Hitler prévoyaient la destruction des ponts et monuments de Paris, la répression impitoyable de toute résistance de la part de la population et de combattre dans Paris jusqu'au dernier homme pour créer un "Stalingrad" sur le front Ouest immobilisant ainsi plusieurs divisions alliées. Mais le général von Choltitz ne montra aucun empressement à les appliquer. La garnison allemande était forte de 20 000 hommes, mal équipés, aux unités disparates de faible valeur combative, 80 chars (dont certains datent des prises de guerre de l'été 1940) et autant de pièces d'artillerie, pour certaines désuètes.

    Après l'insurrection populaire dès le 18 août, la situation devient tendue pour les insurgés, faute de munitions. Devant cette situation, ayant obtenu l'accord de De Gaulle, le général Leclerc force la main aux Américains en donnant l'ordre de marche sur Paris aux éléments de reconnaissance de sa 2e division blindée française. Doutant de pouvoir retenir les Français, Eisenhower finit par accepter et envoie la 4e division d'infanterie américaine en renfort. Dans les combats pour la libération de paris, on estime le nombre de tués à 130 hommes pour la 2e DB, 532 résistants français et environ 2 800 civils pendant les combats pour la libération de Paris. Les pertes allemandes sont de 3 200 tués dans les combats et 12 800 prisonniers.

    La guerre a aussi besoin de symbole. Les hommes de la 4e division d'infanterie américaine, entrés dans Paris le 25 août, ont laissé à l'Armée française de la Libération le privilège de pénétrer les premiers dans la capitale, garantissant à la libération de Paris l'image d'une victoire essentiellement française. Ce succès constitue un symbole puissant qui contribue à garantir la place de la France parmi les forces alliées et dans le camp des vainqueurs du conflit.

    La bande-annonce de Paris brûle-t-il ? :

     

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