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    Festival Angoulême 2016 - Dominique Besnehard : "La présence d’Isabelle Huppert et Isabelle Adjani est un super cadeau"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Alors que le Festival du film francophone d'Angoulême 2016 vient de commencer, AlloCiné s'est entretenu avec Dominique Besnehard, délégué général de l'événement, aux côtés de Marie-France Brière. Petit tour d'horizon de cette 9e édition.

    Bestimage

    AlloCiné : Quelles sont les nouveautés de cette année ?

    Dominique Besnehard, délégué général du Festival du film francophone d'Angoulême : Les nouveautés, c’est qu’il y a la présence d’Isabelle Huppert et Isabelle Adjani, les deux Isabelle du cinéma français, qui ne sont jamais venues. Pour moi, c’est un super cadeau, d’autant plus que je les connais bien l’une et l’autre depuis très longtemps. J’ai été casting director, je les ai connu gamines et je suis très admiratif de leurs carrières, avec des choix très différents.

    L’autre chose importante, c’est que je suis assez content de la compétition. On ne s’est pas fait influencer. On est restés sur une ligne qui est quand même un peu radicale. Il y a des comédies comme Cigarettes et chocolat chaud ou Souvenir, un roman photo à la Douglas Sirk, ou Les mauvaises herbes, qui est une comédie un peu à la Frères Coen. Et puis, il y a des films plus durs, des films qui reflètent notre société, notre monde actuel, à travers un point de vue de cinéastes.

    On ne peut pas galvauder ou éradiquer notre monde actuel. Avec des cinéastes qui vont aller loin. Par exemple, 1 :54, qui est un film québecois, j’ai eu un coup de foudre pour ce film. Ca parle du drame des réseaux sociaux à travers l’amitié de deux garçons dans un lycée, avec le garçon qui jouait dans Mommy (Antoine Olivier Pilon). Il y a du Gus Van Sant dans ce film. Marie-France et moi sommes assez contents de cette prise de risque. La compétition, quoi qu’on pense, intéresse le maximum le public parce qu’il sait qu’il faut absolument qu’il voie ces films.

    Vous disiez récemment qu’il n’y avait pas de sectarisme dans cette sélection, avoir à la fois des comédies populaires et des films plus pointus…

    Bien sûr. Je ne suis pas sectaire et j’aime ce qu’il y a de mieux dans chaque catégorie. Dans les comédies populaires, c’est le haut de gamme. Et dans les films d’auteur, je n’aime pas le côté un peu narcissique où l’on parle de ses petits problèmes personnels. Tous les films de la sélection ont une envergure d’ouverture vers le monde.

    Est-ce qu’il y a des thématiques qui reviennent cette année ?

    Le jihad, l’adolescence perturbée… Par exemple, Tamara qui est une comédie, c’est l’histoire d’une adolescente qui est mal dans sa peau qui fait le pari qu’elle se fera le garçon le plus beau de l’école. Il y a aussi le sujet des familles séparées, dans Cigarettes et chocolat chaud. Et puis, il y a l’écologie avec le très beau film de Jérôme Salle. L’Odyssée est un projet qui rassemble. On peut voir le film en famille. Et ce n’est pas une hagiographie de Cousteau. On voit que c’est un homme qui a des faiblesses, des dissonances avec sa famille.

     

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