De quoi ça parle ?
Au XXIVe siècle, une fédération musclée fait régner sur la Terre l'ordre et la vertu, exhortant sans relâche la jeunesse à la lutte, au devoir, à l'abnégation et au sacrifice de soi. Mais aux confins de la galaxie, une armée d'arachnides se dresse contre l'espèce humaine et ces insectes géants rasent en quelques secondes la ville de Buenos-Aires. Cinq jeunes gens, cinq volontaires à peine sortis du lycée, pleins d'ardeurs et de courage, partent en mission dans l'espace pour combattre les envahisseurs. Ils sont loin de se douter de ce qui les attend.
Une satire anti militariste...
A l'origine du film, il y a un livre de Robert A. Heinlein, intitulé "Etoiles, garde-à-vous !". Pour autant, il s'agit plus là d'une inspiration que d'une adaptation... En effet, Paul Verhoeven a délibérément détourné le roman pour en faire ici une satire anti-militariste. Le scénario « joue de l’imagerie fasciste pour pointer certains aspects de la société américaine », selon le réalisateur qui a donc pris ses distance avec le propos patriotique du livre. Livre qu'il n'a même pas pu achever...
Prise au premier degré !
Parce que certains y ont vu un film fascisant, Starship Troopers a essuyé de très mauvaises critiques au moment de sa sortie. Ainsi, le New York Times évoque un film « dérangé et horrible » tandis que le Deseret News le qualifie d'« orgie continue d’éclaboussures tellement privée de goût et de logique qu’elle fait du plus idiot des navets de l’été un film intelligent ». Le discours anti fasciste et anti militaire n'a pas sauté aux yeux d'une partie de la critique, qui a pris le film au premier degré.
Paul Verhoeven, nu comme un vers...
Lors du tournage de la célèbre scène de douche, les membres du casting, et plus particulièrement Dina Meyer, insistèrent pour que le réalisateur ôte lui aussi ses vêtements. Solidaires, Paul Verhoeven et son chef opérateur Jost Vacano s’exécutèrent et tournèrent la scène dans le plus simple appareil.
Et agile comme une araignée !
La plupart des créatures arachnides ont été créées en post-production. Difficile donc pour les comédiens de donner le change lors du tournage des scènes de combat contre l’espère extra-terrestre. Afin de leur faciliter la tâche, Paul Verhoeven a, une nouvelle fois, donné de sa personne. Face à ses acteurs, il se déplaçait en poussant de grands cris afin d'obtenir de leur part des réactions d'effroi. Le tout habillé bien sûr.
Manchot puis cul-de-jatte
Michael Ironside, acteur de série B des années 80, joue pour la seconde fois sous la direction de Paul Verhoeven. Dans Total Recall, leur première collaboration, il se fait arracher les bras par Arnold Schwarzenneger. Ici, c’est sans jambes qu’il finit. La faute à un vilain insecte extra-terrestre…
Au micro d'AlloCine, Paul Verhoeven revient sur sa carrière