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    Cannes 2016 : avec Sieranevada, Cristi Puiu signe un film "satirique", "absurde" et "singulier"

    Le réalisateur roumain Cristi Puiu est de retour sur la Croisette avec Sieranevada, un drame familial ample et ambitieux. Le fim de près de 3 heures marque le début de la compétition officielle de cette 69ème édition...

    Wild Bunch Distribution

    En bref

    De quoi ça parle ?

    Quelque part à Bucarest, trois jours après l'attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort de son père, Lary - 40 ans, docteur en médicine - va passer son samedi au sein de la famille réunie à l'occasion de la commémoration du défunt. L'évènement, pourtant, ne se déroule pas comme prévu. Les débats sont vifs, les avis divergent. Forcé à affronter ses peurs et son passé et contraint de reconsidérer la place qu'il occupe à l'intérieur de la famille, Lary sera conduit à dire sa part de vérité.

    Cristi Puiu et Cannes 

    Cristi Puiu s'offre cette année sa première nomination en Compétition officielle. Pour autant, ce n'est pas son premier passage sur la Croisette : après avoir remporté le Prix Un Certain Regard en 2005 pour La mort de Dante Lazarescu, il revien dans cette même section en 2010 avec Aurora. Enfin, il a participé au film a sketchs Les Ponts de Sarajevo - aux côtés, entre autres, de Jean-Luc Godard - présenté en Séances Spéciales en 2014.

    Les bonnes raisons de voir le film selon la Rédac'

    • Parce que confondre Cendrillon et Blanche Neige donne lieu ici à un échange des plus savoureux. Effectivement, les Frères Grimm n'ont que faire de la couleur de la robe...
    • Parce qu'entendre du Ace of Base en fond sonore d'un film roumain de 02h53 qui s'attarde sur la commémoration d'un défunt, ce sera peut-être le moment le plus improbable de cette quinzaine. 
    • Parce que Cristi Puiu, à la façon d'un Abdellatif Kechiche, pose ici sa caméra et, par le biais d'habiles plans séquence, invite le spectateur à vivre les plus grands moments d'intimité d'une famille au bord de la crise de nerfs. 

    Revue de Tweets 

    La revue de presse

    Renan Cros / Cinemateaser : "Sieranevada orchestre les mesquineries, les névroses et les secrets d’une tribu avec un ton singulier qui finit par se retourner contre le film. Il y a une vraie méchanceté, une dimension satirique évidente qui tire le film vers une sorte de comédie, avec ses caricatures, ses bons mots et ses moments de bravoure." Lire la critique complète

    Mathieu Macheret / Le Monde : "A première vue, Sieranevada s’inscrit dans le champ bien identifié du cinéma d’auteur roumain, par son écriture en longs plans-séquences, ses conversations homériques virant à l’absurde, son approche très prosaïque, qui ne cherche pas à enjoliver la banalité du décor (...) Mais le film ne se réduit pas à cela. Ce qui travaille le cinéma de Puiu, c’est la retranscription d’un temps quasi réel, où le récit se donne dans une seule et longue coulée, qui a valeur de révélation lente." Lire la critique complète

    Peter Debruge / Variety : "D'une point de vue dramatique, Sieranevada est un film bien plus solide que La Mort de Dante Lazarescu, mais il demande davantage d'efforts aux spectateurs, surtout pour comprendre où se niche réellement le drame." Lire la critique complète

    Peter Bradshaw / The Guardian : "Sieranevada est un drame fascinant, mais ne réussit pas pleinement à transcender les révélations et la catharsis qui semble exister sous sa surface." Lire la critique complète

    Boyd van Hoeij / The Hollywood Reporter : ""La vie est faite de hauts et de bas. Ce jour est un bas" dit un personnage du film. On ne peut pas en dire autant de Sieranevada, qui n'est peut-être pas aussi novateur qu'Aurora mais qui reprend le schéma de La Mort de Dante Lazarescu en le dépassant pour révéler quelque chose de nous et de ce qui fait notre identité au sein de nos familles." Lire la critique complète

    La conférence de presse de l'équipe du film

     

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