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    Platoon, Croix de fer... Les 10 films de guerre qu'il faut avoir vus dans sa vie
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Pas facile de faire sa sélection dans un genre qui ratisse très large, et possède même ses sous-genres, comme les films de "sous-marins". Voici selon nous les dix oeuvres incontournables du film de guerre.

    Studio Canal

    Tant de films incontournables à regarder, tant d'histoires à découvrir... Mais par où commencer ? Pour notre première sélection, on s'attaque -sans mauvais jeu de mots- aux films de guerre ! Un genre dont la production et plus que surabondante, sans compter les sous-genres qui lui sont liés. Qu'à cela ne tienne, raison de plus pour vous recommander les dix films de guerre qu'il faut absolument avoir vu !

    Croix de fer (1977)

    Front russe en 1943. C'est le début de la fin pour l'armée allemande. Le capitaine Stransky, un aristocrate Prussien, est prêt à tout pour obtenir la Croix de fer, même à sacrifier ses propres hommes. Il se heurte au caporal Steiner, baroudeur cynique et aguerri, qui défend ses hommes, et ce qui leur reste d'humanité...

    En 1998, la Presse et le public saluèrent entre autre qualité le terrible réalisme de la séquence du Débarquement d'Il faut sauver le soldat Ryan. Des scènes parfois insoutenables, des corps déchiquetés ou carbonisés au milieu desquels les balles sifflaient et pénétraient les chairs. Pourtant, c'était un peu vite oublier que 21 ans plus tôt, Sam Peckinpah faisait déjà aussi fort avec Croix de fer, unique film de guerre du réalisateur, et probablement un des meilleurs films de guerre jamais réalisés. Un film à la violence paroxystique, que le cinéaste n'aimait pourtant pas et voulait justement en dégoûter les spectateurs, contrairement aux commentaires stupides de l'époque qui l'accusaient de la glorifier tout au long de sa carrière.

    Peckinpah se heurta à de nombreuses difficultées pour ce film, adapté de l'oeuvre La peau des hommes de l'écrivain Willi Heinreich : scénario remanié plusieurs fois, tournage en Yougoslavie avec une équipe cosmopolite ce qui entraîna des problèmes de communications, financement insuffisant... Il parvient pourtant à délivrer un film d'une force implacable, violemment anti militariste ("si vous saviez à quel point je dégueule cet uniforme..." lâche Steiner), dépouillé de toute grandeur et de tout héroïsme, sans oublier qu'il adopte le point de vue (du soldat) allemand, ce qui est plutôt rare à l'époque.

    Magnifié par le formidable travail du directeur de la photo John Coquillon, le film offre aussi l'occasion de voir un puissant face à face entre un immense James Coburn (qui se trouvait trop vieux pour le rôle à 48 ans !), et Maximilien Schell, qui incarne Stransky. Un affrontement qui trouve un dernier écho dans un échange aussi bref que sublime : "Je vais vous montrer comment un officier prussien sait se battre !" dit Stransky à Steiner. Avant que ce dernier ne lui balance un définitif : "...et moi je vais vous montrer... Comment ca se gagne une Croix de fer".

    Croix de fer
    Croix de fer
    De Sam Peckinpah
    Avec James Coburn, Maximilian Schell, James Mason
    Sortie le 18 janvier 1978
    louer ou acheter

    "Croix de fer" est visible sur myCANAL (Ciné+), ainsi qu'en VOD. Voir toutes les offres ici.

    Das Boot (1982)

    Automne 1941. Deuxième Guerre Mondiale. Base de la Rochelle. À la veille de s’embarquer pour une mission de routine dans l’Atlantique Nord, l’équipage d’un sous-marin allemand fait la fête. Ils dansent, boivent, comme si demain n’existait pas. Pour eux, ce sera le cas… Car ce qu’ils ne peuvent savoir, c’est que sur 40 000 sous-mariniers allemands, seuls 10 000 retourneront chez eux…

    Alors certes, il y a déjà eu des films de sous-marins avant Das Boot. Mais autant le dire sans détour : le film de Wolfgang Petersen reste non seulement 38 ans après sa sortie le mètre-étalon du genre, mais aussi le meilleur film du cinéaste. Gorgé de séquences tendues à craquer, l'odyssée et le calvaire de ces 42 sous-mariniers commandés par le formidable Jürgen Prochnow et rendu d'autant plus passionnant que le cinéaste fait un brillant usage de la Steadycam qui se faufile partout dans le sous-marin, donnant le sentiment au spectateur de vivre littéralement confiné jusqu'à la claustrophobie. Un chef-d'oeubre absolu et indépassable.

    Le Bateau
    Le Bateau
    Sortie : 17 février 1982 | 3h 30min
    De Wolfgang Petersen
    Avec Herbert Grönemeyer, Klaus Wennemann, Hubertus Bengsch
    Presse
    2,8
    Spectateurs
    4,1
    Streaming

    Le film est visible sur CANAL VOD, ainsi que sur Amazon Prime via la chaîne Starzplay (Inclus avec STARZPLAY pour 4,99 €/mois après la période d'essai). Retrouvez ici toutes les offres en VOD sur le film.

    Il faut sauver le soldat Ryan (1998)

    1944, le jour J du débarquement en Normandie. Le capitaine John Miller a pour mission de retrouver le soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat. Confrontés à une situation périlleuse, les hommes discutent les ordres et cherchent des réponses au coeur d’eux-mêmes...

    "Je ne voulais pas venir avec mon équipe pour glorifier ce qui s'est passé. J'ai essayé de rester fidèle et cru" disait Spielberg à propos de son film Il faut sauver le soldat Ryan. Le credo est simple : livrer un film de guerre ultra réaliste et sans concession. A des années lumière du débarquement du Jour le plus long.

    Pari réussi au-delà des espérances avec un film gorgé de morceaux d'anthologie, dont la séquence du débarquement à Omaha Beach, qui dure 20 min, assurait déjà à elle seule la postérité du film. Le chef-d'oeuvre du cinéaste, récompensé par cinq oscars dont celui du Meilleur réalisateur et de la Meilleure photographie (décerné au grand chef op' Janusz Kaminski), est devenu au fil des ans un mètre-étalon absolu du genre, matrice référentielle pour toute une génération de cinéastes en devenir, et jusque dans l'univers des jeux vidéo. Car vous l'ignorez sans doute, mais on doit également à Spielberg l'idée d'un jeu qui va durablement marquer l'histoire des jeux FPS : Medal of Honor, sorti en 1999 sur Playstation.

    Il faut sauver le soldat Ryan
    Il faut sauver le soldat Ryan
    Sortie : 30 septembre 1998 | 2h 43min
    De Steven Spielberg
    Avec Ryan Hurst, Tom Hanks, Tom Sizemore
    Presse
    3,0
    Spectateurs
    4,4
    Streaming

    "Il faut sauver le soldat Ryan" est visible sur Amazon Prime. Retrouvez ici toutes les offres VOD sur ce film.

    Les Sentiers de la gloire (1957)

    En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée "La fourmilière". Au moment de l'attaque, les soldats tombent par centaines. Mais une partie des troupes n'a pas quitté les tranchées : leurs officiers ont été tués au moment-même de lancer l'assaut. Ulcéré, le général Mireau ordonne de faire feu sur ses propres troupes. Un compromis est finalement trouvé : des soldats, tirés au sort, seront fusillés "pour l'exemple"...

    Quatre ans avant Spartacus, la première collaboration entre Stanley Kubrick et Kirk Douglas accoucha déjà d'un chef-d'oeuvre absolu, sans doute le meilleur film jamais consacré à la Première guerre mondiale : Les Sentiers de la gloire. A la différence d'un film de guerre classique, on ne voit jamais l'ennemi. Ici, l'opposition ne passe pas entre deux camps mais entre les officiers et les soldats d'un même camp; les uns jouant leurs promotions, comme le cruel général Mireau, les autres leurs vies comme ces malheureux qui seront fusillés "pour l'exemple". Et au milieu : des hommes comme le Colonel Dax (puissamment interprété par Douglas), certes impétueux et impulsif, mais idéaliste et profondément humain. Sans démagogie ni manichéisme, pourfendant les mécanismes implacables et aberrants de la justice militaire, le film de Kubrick est aussi un puissant vecteur de valeurs intemporelles et universelles comme la paix, la justice et l'équité. 53 ans après sa sortie, la démonstration reste toujours aussi brillante et implacable.

    Les Sentiers de la gloire
    Les Sentiers de la gloire
    Sortie : 26 mars 1975 | 1h 28min
    De Stanley Kubrick
    Avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou
    Presse
    4,6
    Spectateurs
    4,4
    louer ou acheter

    Le film n'existe malheureusement en France, pour l'heure, qu'en DVD. Pour le trouver en Blu-ray, il faut se tourner vers l'import. Si vous êtes anglophone et équipé pour lire les Blu-ray américains, l'édition Critérion du film s'impose comme une évidence.

    Apocalypse Now (1979)

    Lors de la guerre du Viêt Nam, les services secrets militaires américains confient au capitaine Willard la mission de trouver et d’exécuter le colonel Kurtz dont les méthodes sont jugées « malsaines ». Celui-ci, établi au-delà de la frontière avec le Cambodge, a pris la tête d’un groupe d’indigènes et mène des opérations contre l’ennemi avec une sauvagerie terrifiante...

    "Après Apocalypse Now, j'ai réalisé que je ne serai plus jamais un jeune réalisateur" déclara Francis Ford Coppola, tandis qu'il présentait son film au Festival de Cannes d'où il repartira auréolé de la Palme d'or ex-aequo avec Le Tambour. Aucun autre film des années 70 n'a attiré à ce point l'attention avant même que le film ne sorte. Il est aussi impossible de dissocier le succès incontestable du film des circonstances hallucinantes qui ont entouré sa création : un ouragan qui dévaste les plateaux de tournage, une crise cardiaque de son interprète principal, Martin Sheen – cachée à la production pour un Francis Ford Coppola terrifié à l'idée d'un arrêt du film, l'attitude de Marlon Brando qui ne connaissait pas son texte et avait à peine lu le script avant de débarquer... Le résultat appartient désormais à la légende du cinéma. Une hallucinante et hypnotique plongée dans les méandres de l'âme humaine jusqu'au coeur des ténèbres, là où réside désormais Marlon Brando, qui, tel un bouddha pervers dans le film, livre une de ses plus extraordinaires compositions.

    Apocalypse Now Final Cut
    Apocalypse Now Final Cut
    Sortie : 26 septembre 1979 | 3h 02min
    De Francis Ford Coppola
    Avec Martin Sheen, Frederic Forrest, Robert Duvall
    Presse
    4,8
    Spectateurs
    4,4
    louer ou acheter

    "Apocalypse Now" est visible en VOD. Retrouvez ici toutes les offres.

    La Ligne rouge (1999)

    La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au coeur d'un site paradisiaque, habité par de paisibles tribus mélanésiennes. Des voix s'entrecoisent pour tenter de dire l'horreur de la guerre, les confidences, les plaintes et les prières se mêlent...

    En 1999, Il faut sauver le soldat Ryan fait une razzia aux Oscars en remportant 5 statuettes. La Ligne rouge, qui marque le grand retour de Terrence Malick au cinéma après 20 ans d'absence, reste condamnée à l'obscurité, avec 7 nominations aux Oscars, et pas une seule récompense ce soir là. Pas même celle de la meilleure photographie, pour souligner l'exceptionnel travail du chef opérateur John Toll, qui passait parfois des heures entières à attendre la bonne luminosité. Une absence de récompense ce soir là d'autant plus dommageable que La Ligne rouge est pour ainsi dire un exemple assez rare de film de guerre à la profondeur philosophique certaine, produit en grande partie par une Major. Un vrai risque, qui n'a malheureusement pas payé puisque le film n'a même pas rapporté 100 millions de $ au BO mondial, là où le film de Spielberg en rapporta plus de 480 millions.

    Dans ce sublime poème et réflexion sur la culture et la nature qui donne et qui reprend, sur la (sur)vie et la mort au milieu d'une nature hostile, sur la pensée et le langage, sur l'humanité et l'inhumanité, Malick le panthéiste plante une fabuleuse galerie de personnages, qui finissent tous, in fine, par être engloutis par les forces vengeresses de mère Nature. "Le Monde et la vie ne font qu'un" disait le grand philosophe du langage Ludwig Wittgenstein. Un auteur dont Malick est un profond admirateur, et une pensée que le cinéaste fait merveilleusement sienne avec ce film, sublimé par l'hypnotique musique de Hans Zimmer qui signe peut-être ici sa plus belle BO.

    La Ligne rouge
    La Ligne rouge
    Sortie : 24 février 1999 | 2h 50min
    De Terrence Malick
    Avec Sean Penn, Jim Caviezel, Nick Nolte
    Presse
    4,4
    Spectateurs
    4,1
    Voir sur Disney+

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    Patton (1970)

    George Patton : le seul allié réellement craint par les nazis. Charismatique et flambloyant, Patton dessinait ses propres uniformes et disait avoir été un guerrier dans d’autres vies. Il repoussa Rommel vers l’Afrique et, après le jour J, il conduisit sans relâche ses troupes à travers l’Europe. A la fois brillant et rebelle, sa propre personnalité à elle seule fut une ennemie invincible.

    Très solide réalisateur à la filmographie malheureusement assez courte, Franklin J. Schaffner livre deux ans après La Planète des singes un chef-d'oeuvre avec Patton, qui est tout à la fois un puissant film de guerre, mais aussi un biopic consacré à un personnage fascinant et ambigüe. Sous les traits du bouillonnant général se trouve un éblouissant George C. Scott, qui trouve là le rôle de sa vie.

    Outre la qualité de l'interprétation et le subtil équilibre trouvé entre scènes intimistes et scènes grandioses de batailles, la clé de la réussite de Patton se trouve également dans la qualité de son brillant scénario, en partie écrit par Francis Ford Coppola, qui brosse le portrait d'un homme aussi admirable qu'exécrable, orgueilleux et mégalomane; mais qui incarne aussi une sorte d'aristocratie chevaleresque des temps anciens, perdue dans un monde qui n'est plus le sien.

    Patton
    Patton
    Sortie : 9 janvier 2002 | 2h 50min
    De Franklin J. Schaffner
    Avec George C. Scott, Karl Malden, Michael Bates
    Presse
    4,0
    Spectateurs
    3,9
    Voir sur Disney+

    "Patton" est visible en VOD. Retrouvez ici toutes les offres.

    La Bête de guerre (1988)

    En 1981, les troupes soviétiques envahissent l’Afghanistan. Un char russe s’égare. À son bord, un commandant violent et trois soldats. L’un d’eux, pacifiste, est abandonné par ses compatriotes et recueilli par des résistants afghans…

    Loin, très loin du manichéisme outrancier d'un Rambo III qui sortira la même année, le réalisateur Kevin Reynolds signe dès son second film un authentique chef-d'oeuvre : La Bête de guerre. Adapté d'une pièce de théâtre, Nanawatai (qui signifie "asile" en pashtoun), écrite par William Mastrosimone, le film est un des très rares exemples d'oeuvres ayant pour sujet / cadre l'invasion soviétique en Afghanistan à la fin des années 70 - début 80. Notamment porté par une musique hypnotique signée Mark Isham et une sensationnelle interprétation de George Dzundza qui interprète le tyrannique commandant de char Daskal, l'odyssée de ce char russe (modèle T-55 pour ceux que ca intéresse) perdu dans le désert et traqué par les Moudjahidins est du très grand cinéma. A découvrir de toute urgence pour celles et ceux qui n'ont jamais vu cette pépite.

    La Bête de guerre
    La Bête de guerre
    Sortie : 15 mai 2001 | 1h 51min
    De Kevin Reynolds
    Avec George Dzundza, Jason Patric, Stephen Baldwin
    Spectateurs
    3,7
    louer ou acheter

    "La Bête de guerre" est visible en VOD. Retrouvez ici toutes les offres.

    Le Pont de la rivière Kwaï (1957)

    En 1943, un régiment anglais interné dans un camp de prisonniers en Birmanie est affecté a la construction d'un pont en pleine jungle. Après s'être opposé à ce projet, le colonel cède aux exigences japonaises. Il ignore que les Américains préparent le dynamitage du pont...

    A l'époque, certains esprits chagrins critiquèrent le virage de David Lean, qui passa des drames intimistes de ses débuts au grand cinéma d'aventure, populaire, spectaculaire, à la mise en scène ample et flamboyante. Un cinéma qu'il débute avec Le Pont de la rivière Kwaï, et enchaînera avec Lawrence D'arabie, le Docteur JivagoLa fille de Ryan ou son dernier film, La Route des Indes. C'était un peu vite oublier combien David Lean est un conteur d'histoire hors pair, et que ses personnages sont souvent ambigües et fascinants.

    C'est le cas du Colonel Nicholson, joué par un admirable Alec Guiness qui trouve ici le rôle de sa vie, et qui pourtant ne souhaitait pas au départ jouer dans ce film, dont il trouvait que l'histoire était trop anti-britannique, avant (et heureusement) de se raviser. Couronné par 7 Oscars dont celui du meilleur film, Le Pont de la rivière Kwaï fait partie de ces films multi-rediffusés, et qu'on finit toujours par revoir indéfiniement. Et de siffler ce célébrissime air, "la marche du colonel Bogey", ancré dans toutes les mémoires...

    Le Pont de la rivière Kwaï
    Le Pont de la rivière Kwaï
    Sortie : 1 décembre 1957 | 2h 41min
    De David Lean
    Avec Alec Guinness, William Holden, Jack Hawkins
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    4,1
    louer ou acheter

    "Le Pont de la rivière Kwaï" est visible en VOD. Retrouvez ici toutes les offres.

    Platoon (1986)

    Septembre 1967: Chris Taylor, dix-neuf ans, rejoint la compagnie Bravo du 25ème régiment d'infanterie, près de la frontière cambodgienne. Chris, issu d'une famille bourgeoise s'est engagé volontairement et, plein d'idéal entend bien servir son pays. Mais la réalité est tout autre et ses illusions vont tomber les unes après les autres. Il sera également temoin de la rivalité sanglante qui oppose deux officiers qu'il admire.

    Engagé au Viêtnam, Oliver Stone fut marqué à jamais par son expérience du conflit. C'est en décembre 1969 qu'il eut l'idée de faire Platoon. Mais personne ne voulu produire son script, jugé "trop dur, trop noir et déprimant". Poignant et cruel récit d'initiation, mis en scène avec une rare puissance et réalisme, le film est porté bien évidemment par Charlie Sheen, mais surtout par Tom Berenger et Willem Dafoe, exceptionnels dans leurs incarnations de deux personnages que tout oppose.

    L'idée -géniale- de Stone étant de les faire jouer des personnages à l'opposé de ce que ces deux acteurs avaient l'habitude de jouer jusqu'à alors. Exit les rôles de personnages sympathiques pour Berenger, et place au sergent psychopathe Barnes. A l'inverse, Willem Dafoe, habitué à jouer des rôles de salauds (le dernier en date juste avant étant le grand méchant de Police Fédérale Los Angeles) joue au contraire le bienveillant et humain sergent Elias.

    Une fois n'est pas coutume, nous mettrons Platoon ex aequo avec le Full Metal Jacket de Stanley Kubrick qu'il est impossible de ne pas citer dans cette liste des 10 films de guerre incontournables. Sorti après le film de Stone, Full Metal Jacket souffrit à l'époque de la comparaison avec son prédécesseur, et il fallut quelques années avant qu'il ne se hisse légitimement au rang de chef-d'oeuvre et de film culte, visant davantage une approche semi documentaire et mentale du conflit.

    Platoon
    Platoon
    Sortie : 25 mars 1987 | 2h 00min
    De Oliver Stone
    Avec Charlie Sheen, Tom Berenger, Willem Dafoe
    Presse
    4,6
    Spectateurs
    4,2
    louer ou acheter

    "Platoon" est disponible en VOD. Retrouvez ici toutes les offres.

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