Dans un communiqué de presse daté du 09 septembre 2015, le ministère de la culture annonce la décision de Fleur Pellerin concernant la révision du système de classification français.
"La Ministre a annoncé l'ouverture d'une réflexion sur les conditions d'interdiction des œuvres de cinéma aux mineurs, dans le cadre de la procédure de délivrance des visas accordés aux œuvres cinématographiques."
Il semblerait que le système français, offrant la possibilité d’interdire certains films aux moins de 12 ans, 16 ans ou 18 ans (en dehors du classement X) soit particulièrement mal adapté aux longs métrages incluant des scènes de sexe non simulées.
La difficulté réside en premier lieu dans l’établissement d’une distinction entre des scènes de sexe non simulées et des scènes à caractère pornographique. L’article 227-24 du code pénal interdit pourtant formellement la diffusion aux mineurs d’un message "à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine". Or, certains films traditionnels, parfois réalisés par des auteurs de films non-pornographiques, incluent des scènes de sexe non-simulées, ce qui entraine systématiquement une classification parfois pénalisante.
Le système français semble donc mal adapté pour ces cas de figure. Ainsi, Fleur Pellerin souhaite entrer en contact avec les membres de la Commission de Classification afin d'élaborer un nouveau système mieux apte à gérer ces situations.
"La Ministre a ainsi demandé au président de la commission de classification des œuvres cinématographiques, Jean-François Mary, de lui présenter des propositions d'ici janvier 2016. Ces propositions s'appuieront sur une concertation menée avec les membres de la commission de classification, des représentants du monde du cinéma, des spécialistes de la protection de la jeunesse et des pédopsychiatres, avec l'appui du CNC."
Ovidie s’exprime sur l’interdiction aux moins de 18 ans du film Love